Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Prof et plus si affinités

Archives
Prof et plus si affinités
18 juin 2011

Canal bug

Cette semaine a encore été fort chargée et donc plutôt épuisante. Une réunion plénière inutile (nous n'avons aucune réponse concrète à nos préoccupations pour la prochaine rentrée), un conseil d'enseignement, seize heures de surveillance en deux jours, et quelques agacements justifiés (profs tire-au-flanc ou peu doués pour des tâches simples; pas de suite donnée à mon rapport sur les événements de la semaine dernière, etc).

A cela s'ajoute une commémoration pour le frère de S., qui m'a remuée.

Hier soir, crevée, je suis rentrée à 18h30; j'ai allumé l'ordinateur, et j'ai regardé les prix des trains pour voir Flûtine. Même si mes finances sont en berne, je suis partie sur un coup de tête. Je ne reviendrai que mardi, puisque les copies de bac seront récupérées mercredi.

Et à partir de jeudi prochain, farandole des oraux de français : j'ai 53 candidats à faire passer, à 35km de chez moi.

Alors passer trois jours près de celle que j'aime, ce n'est pas un luxe.

(Cette entrée est sans grand intérêt, mais je passais juste faire un signe...)

Publicité
13 juin 2011

Possicailler : hésiter à sortir par temps pluvieux.

L'espace du blog a été longtemps pour moi une soupape, une sorte de catharsis  dans laquelle je m'exprimais, bien plus que dans la vie. Mais il semblerait que je sois mystérieuse même pour les êtres les plus proches de moi. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir progressé en ce domaine, malgré mes silences à répétition (que je recherche puisque mon métier, c'est de parler, et j'en suis saoule souvent).

Mais surtout, surtout, je ne veux pas chouiner, geindre comme beaucoup le font : cela m'insupporte. Je me dis que ceux qui m'aiment prendront le train sauront voir quand je vais mal. Pas toujours vrai, et cela me joue des tours.
Je passe pour la femme inébranlable, solide, voire indifférente, qui gère tout au mieux. Sauf que cette femme fatigue. J'aurais besoin de béquilles pour marcher que je ne le dirais pas : j'irais les chercher moi-même à cloche-pied -ou je ramperais.

Ces derniers temps, je voudrais me lover contre Flûtine, me taire, et peut-être pleurer. J'ai tenu, je suis allée au bout de l'année avec les élèves, mais à quel prix ? Ces dernières semaines se sont présentées à moi sous le signe de l'échec : pédagogique, littéraire, physique.
Je me vois mauvaise prof, mauvaise candidate à l'agreg, toujours aussi balourde et sans séduction. J'ai cumulé, j'ai encaissé, et voilà le résultat : je reviens en arrière.

Alors actuellement, je lutte pour ne pas retomber dans une de ces phases de dépression chronique dont j'avais le secret, et qui ne m'avait pas atteinte depuis plus d'un an.  Je n'ai guère d'enthousiasme, et en dehors de lieux ou de personnes réconfortants, je fuis. Le terme est sans doute excessif, mais c'est l'idée.

J'aurais envie de parler d'amour, de me recouvrir d'amour, et de m'en servir comme d'une béquille, ce que je faisais au début de ma relation avec Flûtine : je planais à un mètre du sol.

Aujourd'hui, je vais sans doute me balader dans Paris, puisque je n'ai pas fait cela depuis un bail à cause du rythme effréné que nous subissons en fin d'année. Mes balades solitaires parisiennes ont toujours été essentielles. Je prendrai l'appareil photo (autre catharsis), et j'irai un peu au hasard. Ou pas.

 nikon_d50

11 juin 2011

La cerise sur le pompon

Après une nuit de presque dix heures et un jogging, je peux tenter de vous raconter ma fin de semaine de dingue. Je vais en oublier, c'est certain.

pompon

Mercredi, cinq heures de cours de seconde, comme d'habitude. Sauf que j'y vais en reculant. Dans la classe européenne, quatre élèves sur 25 (ils sont normalement 30) ont répondu à deux pauvres questions. Je m'agace et passe à autre chose, sans corriger. Ras-le-bol de travailler pour rien.

Ensuite, direction cantine pour manger avant d'aller récupérer mes descriptifs à Trifouillis : une heure pour y aller, quasi autant pour revenir, en pleine journée. Le Bac risque d'être sympathique, cette année.

Jeudi, journée marathon : deux heures de seconde, un conseil de classe de 2h pour "ma"seconde, deux heures de première pour finir au pas de course nos derniers textes de Bac, puis conseil de cette même classe. Comment vous raconter ces deux conseils, justement ? Celui de seconde a été déprimant, car nous avons dit ce que vous voulions dire côté profs. Le bilan est catastrophique, du jamais vu pour les uns et les autres. Un exemple : ils ont 5 de moyenne avec moi. Au final, onze redoublements proposés, huit passage en première, dont trois seulement en générale. Le reste, réorientation.

C'est la douche froide pour la plupart des élèves, mais je ne le saurais que le lendemain... Hier, donc.

A la récréation, mon collègue de math vient me voir et m'annonce, alors qu'il est plutôt mesuré, que les élèves ont été "infects". Ils ont lancé un oeuf au tableau alors qu'il y écrivait, l'une mangeait, deux criaient "Ben Laden ! Ben Laden !" et ceux qui étaient renvoyés de cours refusaient de sortir et ne se levaient pas. Forte de ces annonces, je me dis que leur redonner leurs fiches d'orientation et tout le toutim va être folklorique. J'étais en-deça de la réalité.

J'arrive devant ma salle de classe : ils avaient cassé un oeuf sur la porte, au niveau de la serrure. La CPE, qui me suivait par précaution, cherche une solution rapide. Nous changeons de salle, et les accueillons froidement, le visage dur. Deux élèves, un garçon et une fille, en descendant, arborent une robe de prière pour la mosquée -chose qu'ils n'ont jamais faite. Le garçon est envoyé au proviseur par la CPE. Nous n'entrons pas dans la discussion.

Les élèves installés doivent sortir ce qu'ils ont dans leur sac. S'ils refusent, direction le bureau du proviseur. Entre temps, la CPE a dû partir en courant. J'entends des cris dans le hall d'entrée. Une bagarre avait débuté. L'un de mes élèves est rattrapé par la CPE : on suppose que c'est lui qui a lancé les oeufs. Il est envoyé chez le proviseur, qu'il va ensuite insulter, d'ailleurs.

Une élève refusant de vider son sac, je m'approche, le ton monte : je me fais traiter fort rapidement de "sale vieille prof, "espèce de p..." et autres noms d'oiseaux en arabe, avec le Coran en guise de branche. Je la renvoie et elle me lance, avec beaucoup de raffinement : "J'm'en bats les c....... !"
Etrangement, je vis les choses avec énormément de recul et je lui rétorque : "Cela va être difficile, Baba, puisque vous n'en avez pas."
Vexée et fort énervée, elle tente de claquer la porte, que je retiens. Sa sortie, qu'elle voulait grandiose, s'avère ratée. D'autres collègues vont la rattraper ensuite, et lui donneront la réplique, comme je l'ai fait (nous en avons bien ri, après). J'avais envoyé la déléguée pour l'accompagner, mais j'apprendrai plus tard que cette dernière n'avait jamais atteint le deuxième étage : elle était partie pleurer aux toilettes, traumatisée par des injures de Baba, lancées au matin contre elle...

Entre temps, Kad, un élève qui s'était présenté toute l'année sous des airs bovins, me jette sa fiche d'orientation par terre en répétant de façon maladive : "Je refuse ! J'en veux pas !" Je lui explique qu'il doit régler ça avec son père (il redouble alors qu'il pensait passer en première S, avec 3 de moyenne partout sauf en math...) et qu'il n'a pas l'âge légal pour gérer les papiers. Il s'entête. Je refuse de mon côté de me baisser pour ramasser sa fiche. Je le renvoie (on en est à quatre élèves dehors). Il lance alors des propos incohérents, que des collègues me rapporteront aussi après : "Le lycée est à l'Etat !", "A quoi ça sert 2 en français ?" ou "Tout se paye !"


Enfin, alors que je retrouvais un semblant de calme (après des cris concernant Ben Laden pendant que j'étais sur le seuil de la porte), la fille qui portait sa robe de prière (rose clinquant) cherche à me provoquer, mais j'avais appris dans la semaine que la classe avait cherché à me faire craquer avec les propos racistes d'il y a quinze jours. J'ai donc pris beaucoup de recul. Elle voulait remettre en cause mes capacités d'enseignante : "On n'a rien appris cette année" / "Comment ça se fait qu'on a (sic) cinq de moyenne en français ?", etc. Je suis restée fort calme, ce qui a dû l'agacer au plus haut point, en lui parlant de donner/recevoir et en précisant que l'élève était responsable de son apprentissage.

Les deux CPE ont fait des aller-retour dans la salle pour m'aider, ainsi que des collègues qui ont halluciné de voir tant de haine et de bêtise concentrées dans quelques élèves. Au total, il aura fallu six adultes pour gérer ces 45mn de "cours".

A part ça, l'Education Nationale se porte bien.

11 juin 2011

Au bout de la nuit

Il est tard. La dernière journée a été apocalyptique. Je vous raconterai ça ce we. Promis. Là, je vais tâcher de dormir...
7 juin 2011

Du jour et de la nuit

Ouh, ben dites donc, c'est rare que je laisse le blog en suspens à ce point ! Pourtant, j'ai beau réfléchir, je ne vois pas ce qui m'a empêchée de l'alimenter. Au choix : une faiblesse d'inspiration, peut-être. Un trop-plein au lycée. Un rythme effréné. Un bras endolori. Un aller-retour chez Flûtine.

cerises crêpes

J'en suis revenue hier soir, d'ailleurs, avec une valise assez lourde : j'ai profité de ces moments avec elle pour symboliquement acheter ensemble... les livres du programme de l'agreg 2012... Enfin, juste ceux de l'écrit : pour la littérature comparée, j'attends un peu (les éditions choisies sont encore et toujours onéreuses, et j'y vais doucement sur le plan intellectuel/moral avec cette nouvelle session). Au programme : Rabelais, La Fontaine, Maupassant, Lagarce.

(photo à venir : canalblog buggue)

Sinon, j'ai constaté que lorsque Flûtine me change mon pansement, ma plaie cicatrise plus vite. Non, je n'affabule pas ! Pffff.

J'ai aussi repris doucement l'écriture. Lentement. Comme si j'étais rouillée.

Aujourd'hui, j'entame la dernière semaine de cours. Je traine encore plus des pieds pour y aller. Demain, j'irai chercher mes descriptifs à Trifouillis-les-oies. J'ai aussi trois jours de surveillance de bac, au cours desquelles je bosserai justement sur les questions du bac à préparer. Et une réunion de travail mardi prochain. Et trois conseils de classe.

Et je désespère de revoir Flûtine avant début juillet. Je dois trouver une solution.

Publicité
1 juin 2011

Allô maman bobo

chat-velo2

Je me demande ce matin à quel point mon inconscient a pu "programmer" ma chute de vélo.

En effet, je ne vais pas au lycée aujourd'hui (cinq heures de secondes évitées...) en raison de ma blessure au bras qui ne veut pas cicatriser. Elle me porte même parfois au coeur (expression intéressante, dirait un psy freudien). La nuit dernière, je ne savais plus comment me mettre pour dormir, et celle-ci a ressemblé à un message en morse.

J'ai aussi découvert que ma douleur de dent, ressentie au moment de la chute, était révélatrice d'un léger choc sur la lèvre. Et je constate -chose que j'ignorais possible- que j'ai un hématome sur le bord de la lèvre supérieure.

De fait, j'ai décidé d'aller chez le médecin pour avoir le nécessaire vital : des compresses qui ne collent pas à la plaie, et de quoi cicatriser plus rapidement.

J'ai à peine l'ombre d'un scrupule pour mes cours de ce matin. Les profs sont en train de lâcher prise, et les risques de dérapage sont bel et bien présents. Je préfère encore m'épargner un craquage, comme vendredi dernier -ou pire.

Sinon, j'ai un paquet de copies de première à corriger, avant de passer à celles du bac. Les bulletins à remplir, aussi. Il me manque encore onze fiches d'orientation pour mes secondes. Tout va bien.

Edit de 14h30/bilan post-pimpon : codéine, froissage de muscle, vilaine plaie, un mois de compresses grasses, vaccin tétanos, glace sur ma lèvre, un arrêt de travail pour aujourd'hui. Moi qui hésitais à consulter...

29 mai 2011

Scrignoufade : n.f. égratignure plus ou moins marquée, et qui brûle la peau.

Après mon footing de fin de matinée, j'ai décidé d'aller voir ma mère à vélo, par ce beau temps (l'idée d'encenser une fête inventée par Pétain ne me réjouissait guère, mais ma mère avait envie de me voir, alors bon...). Auparavant, je donnais un cours particulier aussi.

vtt_dessin

Alors que le soleil brillait, que les oiseaux devaient chanter (impossible à entendre en cette ville), et que je pédalais tranquillement, j'ai décidé de me placer sur le large trottoir afin d'éviter les risques. Las ! La roue arrière de mon VTT rouge presque pimpant a glissé le long dudit trottoir, et je me suis ramassée méchamment sur le bitume.

Le côté droit de mon corps presque svelte a douillé, mais j'étais quelque peu sonnée pour m'en rendre tout à fait compte. Un charmant couple s'est arrêté sur la voie bus pour m'aider. Les lunettes de travers sur le nez, me tenant la tête et sentant mon bras droit endolori, j'ai fait ma vaillante dix secondes tout au plus.

Ils m'ont aidée à me relever, m'ont proposé de mettre le vélo dans leur voiture et de me déposer quelque part, d'appeler quelqu'un (un ami ou le 50/50 ?) et j'ai même ouvert grand la bouche pour la dame à qui je disais que j'avais mal à une dent à cause du choc...

J'ai repris mes esprits grâce à ces gens sympathiques et serviables (je m'étonne trop de cela, vous croyez ?) et je suis repartie très doucement. Comme j'avais prévenu la mère de mon élève, elle m'attendait presque avec le brancard, la scie médicale et les compresses. J'ai tenté de laver la plaie, mais tout me picotait affreusement (et je ne crois pas être douillette).

Encore maintenant, je n'y parviens pas. Je sautillai sur place chez ma mère quand celle-ci voulut simplement asperger mon bobo... d'eau claire. Je pense en fait que mon bras a des micro-coupures et que la peau a "brûlé" (je pense fortement aux motards qui tombent...). Bref, je me tortille sans pouvoir faire grand-chose.

J'ai mis un pansement contenant un désinfectant pour protéger le tout, mais si vous avez des idées/suggestions, n'hésitez pas...

En bref, y a-t-il un médecin dans la salle ? ;-)

27 mai 2011

Y croire encore

Ce soir, je suis lasse. Pas vraiment désabusée, non. Lasse.
Aujourd'hui, juste avant 11h, j'ai craqué. J'ai tenu bon devant les élèves, et puis j'ai pleuré avant de faire entrer la classe suivante. J'ai pleuré de rage, d'impuissance. Impression de n'avoir rien apporté à ces gamins aux vies lourdes, aux idées étroites.
Nous travaillions sur un texte de Maupassant, "Rose". Et ça a dérapé, sans trop savoir pourquoi : tout est bon pour eux. J'ai supporté vaillamment un concert de propos racistes, antisémites et homophobes de "ma" seconde. Environ une quinzaine d'élèves auxquels je tentais de répondre point par point, que je voulais ramener à un véritable discours cohérent et réfléchi.
En vain.

racisme1

Alors je me suis assise, j'ai pris ma tête entre mes mains, et j'ai attendu quelques instants. Le chaos s'est amoindri. J'ai lancé, d'un ton lugubre et la voix serrée : "Vos propos me donnent envie de vomir. Vomir. Ce n'est pas une métaphore."
J'ai tenté de leur faire comprendre mon sentiment d'échec pédagogique après neuf mois de travail ensemble. De leur montrer que non, on ne peut pas lancer de telles phrases sans penser aux conséquences et sans les assumer. De leur dire que le racisme, tout racisme (même celui que j'ai subi quand j'étais adolescente, le racisme anti-blanc, et auquel ils ne veulent croire) est condamné par la loi et que ce n'est pas qu'une opinion. Que je voudrais les sortir de leur prisme, ou plutôt leur montrer qu'il y a des centaines de prismes possibles pour regarder le monde. J'avais la gorge serrée. Ils l'ont senti : quand la sonnerie a retenti, ils n'ont pas osé bouger.
D'un geste vague de la main, j'ai murmuré "Sortez..." Une petite élève toute gentille a trainé volontairement pour être la dernière : "... ça va aller, madame ?"
C'est à ce moment-là qu'une boule de larmes est remontée. J'ai fait un signe et opiné pour qu'elle s'en aille, mais elle a bien compris. J'ai tourné la tête à l'opposé de la porte, et j'ai pleuré.
Il a bien fallu enchainer avec un cours de première. Une heure plus tard, j'étais à la cantine avec des collègues, pleurant encore. Heureusement, j'ai la chance d'être dans un établissement où je peux me permettre cela sans être jugée, au contraire. Ils me soutenaient tous, et tentaient de me faire prendre du recul. Nous sommes impuissants face aux difficultés que nous rencontrons.

Ce soir, je suis lasse. Mais pas découragée. Je continuerai à me battre contre toutes les formes d'intolérance en cours. Mais diable, quelle énergie cela prend...

patate_prof

25 mai 2011

Moi, Virgibri, 35 ans, toutes mes dents, pas sportive, je témoigne.

coyote

Lassée voire épuisée par une fin d'année délirante de nonchalance, d'absentéisme, de bêtise, d'insolence au lycée, j'ai décidé de me reprendre en main. J'ai couru dimanche malgré le cagnard. Je suis allée en vélo à la piscine aujourd'hui (15 longueurs tranquilles, aller-retour de 10km). Un radar pédagogique (ah ah) m'a indiqué que je roulais à 15km/h. Dois-je investir pour éviter une amende ?
Mais comment faisait-on avant les radars, GPS et autres coyotes ? N'avons-nous jamais eu de compteurs kilométriques dans nos véhicules ?

Je plaisante, mais je reconnais que pour de multiples raisons, ce soir, je suis vraiment fatiguée. Et au lycée, nous sommes tous border line. Vraiment. C'est à la fois rassurant de ne pas se sentir seule dans ce cas, et inquiétant de voir que, quel que soit l'âge, la matière, l'expérience, nous n'en pouvons plus...

Heureusement, heureusement, Flûtine est rentrée chez elle, et j'ai l'impression de ne pas l'avoir quittée depuis lundi soir.

23 mai 2011

Pensées galvaudées. Tant pis.

sac_h_pital

C'est fou comme on peut dire "je t'aime" en se taisant.

Ça déborderait presque.

Envie de relire, de parcourir Eluard.

plante_h_pital

Publicité
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 374
Publicité