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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
24 mars 2009

Ulysse, reviens !

ulysse_31_1

Comme je me sens un brin désabusée et que j'ai perdu pas mal de mes illusions (tant sur le plan scolaire qu'ailleurs...), je me dis que sourire des perles de mes élèves est toujours mieux que d'en pleurer...

6ème, les contes et légendes de la mythologie

* Il est bouvier. cela consiste à garder les vaches et les beaux.
* Ulysse se fait passer pour un médiant.
* les prétendants sont ce qui voulait épousé la femme d'Ulysse et le tronne d'Ulysse
* ils ont une peur verte (trouvé environ quatre fois)
* il adopte l'attitude ennervée
* elles sont pandut avec un cable de navirent
* les dansseuces
* il à préférée dansez

6ème, grammaire, l'impératif

* il séret à donner un sanse à la phrase
* fraimirres (= frémir)
* tressaillir : c'est le verbe traillir
* assaillir : veut dire asseleï vous (= asseyez-vous...)
* t'est toi on ta pas parler !
* fais t'est devoir ! / fait-es devoir !
* assaillez-vous !
* ne s'oions pas découragés (ben ça va être dur...)

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22 mars 2009

Pop flop

warhol_marylin

Aujourd'hui, j'ai fait l'expo Warhol. Celle dont on parle tant, celui que tout le monde croit connaître.
N'étant guère sensible à cette tranche de l'art (j'entends pas là que je reconnais le talent, mais que les toiles ne me "touchent" pas), j'y allais assez optimiste et relativement vierge puisque je n'avais jamais vraiment vu de toiles de Warhol.

Malheureusement, je reste sur ma faim : la scénographie était relativement mauvaise (chronologique mais sans explications claires), les toiles un brin répétitives, surtout vers la fin de l'expo. Je reconnais l'aspect novateur de l'artiste, cela est incontestable. Mais peut-être qu'ayant ouvert la porte à d'autres peintres, son oeuvre me paraît moins percutante, du coup.

Ceci étant, j'aime sa recherche sur l'autoportrait (le travestissement, les photomatons...) qui traverse sa vie. A mon humble niveau, j'en fais depuis pas mal d'années et cette quête de soi m'a toujours fascinée. Mais il n'y avait pas de quoi satisfaire ma curiosité à cet égard, loin s'en faut.

warhol_travesti

J'aurais aimé que l'on nous parle plus de l'époque underground, du côté trash de l'artiste (mais il faut sans doute rester politiquement correct auprès du grand public). A ce propos, le public était varié et chargé en cri d'enfants. L'ambiance était assez étrange : comme si, finalement, nous n'étions pas à l'exposition d'un artiste immense et impressionnant. Dans les premières toiles, on découvrait les célèbres Marylin. J'étais devant, les connaissant forcément, et je les voyais comme si elles étaient encore une fois tirées d'un magazine ou éditées sur une carte postale.
Les gens pensaient apparemment connaître l'oeuvre de Warhol, ce qui est fort prétentieux (mais comme chacun sait, les expositions sont les Champs-Elysées des pédants). Dans les perles entendues sur place, en voici deux.

Une quarantenaire à ses enfants et à sa mère : "Warhol, il a compris un truc, et ça c'est su-per bien. Et ça c'est important : il a compris un truc su-per !"

Un dame à la canne, à son amie : "Oui, Kafka... Avec ses oreilles de chauve-souris..." Et l'autre d'acquiescer.

Sinon, j'ai adoré les couvertures du magazine Interview qu'il avait créé.

warhol_interview

Donc, au final, je suis restée sur ma faim, face à une expo fort grand public (pour ceux qui voulaient en savoir plus, nada) et qui me semblait parfois bâclée (oui, ça fait élitiste et pédante, je sais). Warhol voulait critiquer et dénoncer l'aspect mercantile, futile et lisse de nos existences. Moi, j'étais plongée dedans (surtout dans la boutique bondée de la fin de l'expo, quand j'ai vu un débardeur à 75€ ou un porte-clef ridicule à 26€). C'est l'arroseur arrosé ou le chat qui se mord la queue ?

(Je risque de compléter cette critique progressivement, car je crois n'être pas assez précise ni avoir fait le tour de ma réflexion)

21 mars 2009

La journée de la jupe

ecole_publique

Le souci des miroirs grossissants ou des loupes, c'est qu'ils peuvent déformer. Le film n'y échappait pas hier soir, forcément. Si l'on passe sur les incohérences et les impossibilités notables (les profs et le principal devant les caméras et "se lâchant", le jeune fille qui pianote sur le portable du grand méchant pendant que la prof cause avec son arme à la main, le coup de boule qui laisse Adjani sans une marque ni un nez cassé, les ados qui ont l'âge d'être en seconde ou première, les voir sortir de la salle sans aucun policier autour, etc...), ce film a été un coup de poing pour moi, je crois.
Certes, ma soirée avait été un peu lourde et j'étais légèrement à cran. Mais quand même. Comme le disait Télérama, le film commence sur une critique incisive, et s'achève en tragédie. On le sent. On est au coeur d'une tragédie moderne.

Les mots des collégiens sont ceux que j'entends, leur violence, leur absence de limites, leurs incohérences (que le scénario met bien en valeur : racisme, expressions toutes faites, notion d'honneur variable...) sont celles auxquelles je suis souvent confrontée.

Mettre en avant les origines arabes de la prof (et celles d'Adjani, n'oublions pas qu'elle est métisse) à la fin du film est une idée lumineuse (l'acteur qui joeu son père est très charismatique, d'ailleurs). Et cette réplique admirable après avoir entendu la prof parler arabe :

_ Madame, vous n'aviez pas dit que vous étiez...

_ ... prof de français. Je suis prof de français.

Toute sa foi d'enseignante est là, toute sa foi en l'école laïque, toute cette foi qui ne suffit pas à les sauver, à les amener plus haut qu'eux-mêmes, à transcender les inégalités, les injustices...

Jusqu'au bout, Sonia, cette enseignante abattue par tant d'idéaux déçus, aura voulu protéger ses élèves. Elle aura voulu être une justicière.

La dernière image, celle des filles en jupe devant son cercueil, est une jolie boucle, quoiqu'un peu surfaite. Je me suis dit, en me retenant de pleurer, que cela avait été peut-être sa seule victoire.

Moi, j'ai fait le bilan de mes échecs : échecs de prof, échecs de coeur, échecs de poids.

Et j'ai cessé de me retenir de pleurer.

(Mardi à 11h, Isabelle Adjani est l'invitée de l'émission Le fou de roi sur France Inter). Et n'hésitez pas à réagir, à donner votre avis, tout ça, parce que ce film s'y prête, forcément, et que c'est l'un des enjeux de celui-ci !

19 mars 2009

La journée de révolte citoyenne

Adjani_journ_e_jupe

Demain soir, sur Arte, passe en avant-première La Journée de la jupe, avec Isabelle Adjani. Le film sortira en salle mercredi prochain.
Je n'en ai vu que la bande annonce, et je suis déjà à moitié retournée : c'est l'histoire d'une prof de français dans un établissement difficile, qui découvre une arme à feu dans le sac de l'un de ses élèves. Et là, tout bascule. Le mince fil qui retenait cette prof de sombrer, se coupe.
Je me suis dit, dans l'après-midi, que finalement, c'était un miracle que ce genre d'événement n'arrive pas. Combien d'entre nous sont parfois au bord du précipice ? Qui connaît les tensions que l'on génère, celles que l'on reçoit au quotidien, la violence intrinsèque au métier aujourd'hui ?

Le film sera peut-être excessif, mais dans cette courte bande-annonce, dans la simple phrase d'un élève qui paraît innocente ("C'est bon, on veut étudier, nous..."), j'ai ressenti ce que je ressens parfois et que j'assume pleinement dans mon métier. Pourtant, de l'entendre hors contexte, cette phrase, elle m'a fait mal : le système retors de retournement de la situation (sous-entendu, c'est la prof qui s'énerve, pas moi, et elle m'agresse -cela me fait penser à un certain débat d'entre deux tours...), et la menace sous-jacente que l'on n'entend pas quand on est dans l'action...
J'ai dit à ma mère de regarder ce film sans savoir ce qu'il valait, même si les critiques disent Adjani et ces ados parfaits. Je serai demain devant mon écran. C'est assez rare pour être noté. Et je dirai ce week-end ce que j'en ai pensé.

Sarkozy et ses sbires (Darcos dans le peloton de tête) ne savent rien de nos vies, qu'elles fussent de prof, d'ouvrier, de médecin, de chômeur ou d'artisan. Comme premier pas, je leur suggère d'allumer aussi leur télé demain soir. Ils verront l'école que l'on redoute tous pour nos enfants, je crois, et la souffrance des profs à la loupe.

18 mars 2009

Ceux-là

pluie_tombe

Ceux-là vivent dans le bruit, la violence banalisée, le manque de mots, et le peu qu'ils savent est souvent classé vulgaire par "les autres".
Ceux-là ne sauront peut-être jamais la douceur de la pluie qui danse sur les toits. Le silence qui rassure. Les mots d'amour susurrés, excitants et enveloppants. Le vent dans les arbres.
Ceux-là écoutent des rythmes souvent saccadés, des syllabes décomposées, des musiques rapides. J'aimerais qu'ils connaissent l'étrange mystère d'un Jay Jay Johnson ou d'un Antony. Qu'ils s'attardent sur les voix. Pas forcément la mienne, mais qu'ils y soient sensibles. Pour apprécier celles qui charment. Celles qui sont comme du bon vin, du nectar. Et qu'ils refusent celles qui agressent.
Ceux-là disent que la poésie c'est difficile, c'est ringard, c'est nul. Tout ce qu'il faut pour refuser de l'affronter, car elle est souvent trop belle pour être comprise. J'aimerais leur en offrir tous les jours si je le pouvais, s'ils m'écoutaient... Je leur lirais quelque chose chaque jour, gratuitement, sans devoirs ensuite, sans questions auxquelles répondre. Juste pour le bonheur du texte, de la lecture, de la voix qui soupèse chaque virgule et retient son souffle quand il le faut. Avec des silences.

Ceux-là sont mes élèves, majoritairement.

Certains les connaîtront, ces petits bonheurs sonores. Mais si peu...

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17 mars 2009

Gourou officiel

Il y a des jours où je me dis que notre société n'est guère plus évoluée qu'il y a quelques siècles. Entre les évêques négationnistes et extrêmistes, l'homophobie clairement affichée du Pape, les enfants violées bannies à 9 ans pour avoir avorté, et maintenant de tels propos sur la Sida qui sont à vomir, je ne risque pas d'être très open minded avec la catholicisme "moderne".

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17 mars 2009

V'la l'printemps !

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Même si le mot est grand, j'ai réaménagé mon balcounet. Il a fallu que je graisse les vis des chaises, qui s'étaient rouillées en un hiver. Les petits oiseaux chantent. Clochette a l'air ravie. Le noirot reste sur le pas de la porte fenêtre, peureux comme pas deux. Mais il y viendra, assurément.
Je crois que je vais déjeuner là, ce midi : ce sera mon premier repas dehors ! Et ensuite, si le soleil perce vraiment, comme c'était le cas hier, je corrigerai les exaltantes copies de 6ème à l'air libre. Dommage, j'aurais bien bu une Desperado avec une tranche de citron vert. Seul souci : je risque et de noter de travers, et de m'endormir lamentablement. Apffff !

17 mars 2009

Livrez-vous (mes réponses)

Petit questionnaire juste pour moi, et même pas issu d'une chaîne ! J'y répondrai ensuite, évidemment... (cf. ci-dessous !)

  1. Quel est le dernier livre que vous ayez lu et quand ?
  2. Votre dernier livre acheté (pour vous) ? Offert à quelqu'un ?
  3. Quel est votre endroit préféré pour lire ?
  4. Votre lecture la plus originale (à prendre dans le sens que vous voulez !) ?
  5. Votre lecture défendue, secrète, interdite ?
  6. Le livre que vous ne lirez jamais et pourquoi ?
  7. La lecture la plus douce ?

couarraze1

Comme promis, voici mes réponses. Vous pouvez bien sûr encore participer.

 

 

  1. Dernier lu : un roman japonais dont j'ai fait la critique (mot pompeux !) qui s'intitule Parfum de glace. C'était il y a quinze jours peut-être. Je poursuis dans le Japon avec Murakami actuellement.
  2. Dernier acheté : Paul Auster, La Trilogie new-yorkaise et Siri Hustvedt, Tout ce que j'aimais. La chose étonnante, c'est que Siri est la femme de Paul et que je l'ignorais... Dernier offert : Murakami, Kafka sur le rivage. Le tout acheté samedi après-midi dans la super librairie an bas de chez moi.
  3. Malheureusement, je ne peux profiter de mes endroits préférés pour lire puisque j'adore lire dans un fauteuil club en cuir ou dans un canapé profond. Je n'ai ni l'un ni l'autre.
  4. Lectures les plus originales : de la littérature jeunesse en nombre mais que l'on n'étudie pas au collège (Mary Poppins de Travers, Peter Pan de Barrie par exemple, qui sont initialement des romans avant d'être des dessins animés) ou bien Duras que j'ai lue très tôt (vers l'âge de quinze ans). Le choix de l'auteur n'a rien d'original, mais mon âge pour commencer à la lire, peut-être.
  5. Ma lecture interdite : de la littérature érotique. J'ai eu ma grande période, suite à une UE à la Fac sur "Littérature et érotisme" (avec Pauline Réage, Sade, Baudelaire...). Au final, peu de romans sont vraiment érotiques (je vous recommande Vivant Denon, surtout et la littérature érotique asiatique qui est fort surprenante), mais j'ai lu aussi des ouvrages que certains considéreraient vulgaires. Je pense que ces lectures m'ont permis de désacraliser un peu ce qui m'effrayait tant et d'être plus légère, moins "coincée" (ce qui était le cas). Evidemment, ma mère n'en a rien su !
  6. Je ne lirai jamais le Da Vinci code ni d'autres Marc Lévy (un seul m'a suffi !), ni la Saga fascination. Tout simplement parce que je trouve Léry mauvais et insipide, que Brown a été lu par tous et que je n'aime pas faire comme tout le monde (je suis souvent déçue) et que Meyers est la plus grande imposture littéraire qu'il m'ait été donné de voir : c'est nullissime sur le plan de l'écriture (ou alors la traduction est très très très mauvaise, mais j'ai en haute estime le travail des traducteurs).
  7. Lecture la plus douce : de la poésie à haute voix, que l'on me lit soit en direct, soit au téléphone. Mes favoris : Baudelaire, Eluard, Desnos.
16 mars 2009

Tête à euro (ou comment parler de rien plutôt que de ne pas parler du tout)

caron_chabal

Chabal pour Caron et Seat.
Adjani pour Lancel.
Bigard pour Tryba.
Zidane pour Danone.
Theron pour Dior.
Laporte, Lio, Genest et consorts pour Madrange.

Etc...

lancel_adjani

Je serais curieuse de savoir qui achète ces marques en fonction de la star qui a été rémunérée pour mieux les vendre. Personnellement, cela ne me fait ni chaud ni froid.

bigard_tryba

Vous croyez que c'est vraiment plus vendeur (surtout avec les difficultés de diction de Laporte ou la tête à claques de Bigard) ?


Jambon staaaaaarr!!

Enfin, ce que j'en dis, c'est qu'aucune des stars que j'admire n'est tombée là-dedans à ma connaissance, et que si cela arrivait, je n'irais pas acheter un produit en fonction de cette démonstration mercantile.
Et vous ?


 

15 mars 2009

Volutes

Alain Bashung meurt.

Mes amours meurent, aussi.

Sale week-end.


Alain Bashung - La nuit je mens

 

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