Groggy
Souvent, voire toujours, à la rentrée, quelques angoisses se font jour. On rêve des élèves, on a peur de rater nos premiers cours alors qu'ils sont essentiels, on se pose mille questions -systématiquement les mêmes- du type : dois-je faire un plan de classe tout de suite ? classeur ou cahier ? parler du bac en long en large et en travers ? fiche de renseignements ou pas ? test de connaissances pour les "accueillir" ? parler des programmes ?
La question de l'habillement est importante elle aussi, à mon sens.
Alors cette nuit, je ne me suis endormie que vers trois heures. C'est toujours ainsi dès que je me formule qu'il faut que je dorme pour être en forme.
Sur la table du salon qui fait office de bureau, s'accumulent les feuilles, livres, pochettes en une seule colonne, de plus en plus haute. Et je dois poursuivre aujourd'hui (je n'ai pas cours le lundi).
La semaine de reprise sera morcelée de toute part : grève de l'EN en ce jour, grève collective demain, aïd jeudi ou vendredi... De fait, côté élèves, ça ne les met pas en situation de travail. J'ai un peu peur des retombées sur l'ambiance en classe.
Ceci étant, j'ai décidé de participer à la manifestation de demain. Pour moi,ce n'est pas courant et je tenais à le signaler. Je suis révoltée par le massacre de l'école depuis longtemps, mais là, je veux un peu plus m'investir. Et j'en ai assez d'enrager dans mon coin parce que l'on me tient par le porte-monnaie.
A ce propos, je le suis tellement que j'ai accepté de donner un cours particulier hier... Voilà où les profs titulaires en sont bien souvent. Parce que nous le valons bien. Eh, monsieur le ministre, vous m'entendez ?