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Prof et plus si affinités

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Prof et plus si affinités
6 septembre 2010

Groggy

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Souvent, voire toujours, à la rentrée, quelques angoisses se font jour. On rêve des élèves, on a peur de rater nos premiers cours alors qu'ils sont essentiels, on se pose mille questions -systématiquement les mêmes- du type : dois-je faire un plan de classe tout de suite ? classeur ou cahier ? parler du bac en long en large et en travers ? fiche de renseignements ou pas ? test de connaissances pour les "accueillir" ? parler des programmes ?
La question de l'habillement est importante elle aussi, à mon sens.
Alors cette nuit, je ne me suis endormie que vers trois heures. C'est toujours ainsi dès que je me formule qu'il faut que je dorme pour être en forme.

Sur la table du salon qui fait office de bureau, s'accumulent les feuilles, livres, pochettes en une seule colonne, de plus en plus haute. Et je dois poursuivre aujourd'hui (je n'ai pas cours le lundi).

La semaine de reprise sera morcelée de toute part : grève de l'EN en ce jour, grève collective demain, aïd jeudi ou vendredi... De fait, côté élèves, ça ne les met pas en situation de travail. J'ai un peu peur des retombées sur l'ambiance en classe.

Ceci étant, j'ai décidé de participer à la manifestation de demain. Pour moi,ce n'est pas courant et je tenais à le signaler. Je suis révoltée par le massacre de l'école depuis longtemps, mais là, je veux un peu plus m'investir. Et j'en ai assez d'enrager dans mon coin parce que l'on me tient par le porte-monnaie.

A ce propos, je le suis tellement que j'ai accepté de donner un cours particulier hier... Voilà où les profs titulaires en sont bien souvent. Parce que nous le valons bien. Eh, monsieur le ministre, vous m'entendez ?

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4 septembre 2010

J'ai oublié de vous dire...

Comme j'ai fort bien travaillé aujourd'hui sur mes cours (poésie, ECJS, argumentation), je me donne le droit d'écrire une petite note ici.
Au retour de nos vacances, nous avons fait une halte -choisie- à Nohant. Oui, c'est bien là que vivait George Sand. Je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller, malgré une envie certaine.
On sent le musée rodé au tourisme, mais globalement, la visite a été agréable. La guide que nous avons eue était passionnée par son sujet, quoique modeste, ce qui rendait le tout plutôt vivant (j'ai toujours une crainte avec les guides, forte de mauvaises expériences).

Ce qui était très amusant, c'est que le côté sulfureux de la vie de Sand était totalement occulté : la passion avec Musset, les amours homosexuelles, le côté hors-normes, quoi, et les relations avec son fils étaient complètement idéalisées. On nous la présentait en grand-mère idéale, femme du monde, écrivain de talent, politicienne, tout ça, tout ça. La maison est belle, et l'on comprend pourquoi tous les amis de Sand y passaient du temps.

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Dans le jardin, on peut voir le cimetière et la tombe de Sand, des siens, ce qui est émouvant. Elle est morte dans une chambre réaménagée, car elle voulait voir les deux cèdres du Liban qu'elle avait plantés à la naissance de ses enfants (cf. photo ci-dessus).

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Je ne pense pas me précipiter sur les oeuvres de Sand dès que j'en aurai la possibilité, pourtant je garde un bon souvenir de sa correspondance (presque 30 volumes, un ensemble faramineux) que j'avais arpentée pendant mes recherches en maîtrise. Je préfère grandement la femme à l'écrivain, je crois.

C'était bon de prolonger encore un peu les vacances avec ce détour.

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3 septembre 2010

Rentrée & C°

Voilà, le rythme de folie a débuté... J'ai passé deux jours de rentrée au pas de course, en faisant du 9h-18h non stop. Beaucoup de blabla, de réunions, de paperasse, et un planning de dingue pour moi cette année.
TOUS les mercredis après-midi et les samedis complets, je serai à la Fac.
Mon emploi du temps n'est vraiment pas terrible pour l'instant, avec des trous de gruyère du genre : 3h d'attente le vendredi pour faire cours 2h d'affilée à une classe de 15h à 17h (les collègues comprennent la difficulté de cette tranche horaire). Le mercredi, pour l'instant, je n'ai pas le temps de déjeuner, car je fais du non-stop 8h-18h entre le lycée et la fac. J'ai demandé des changements, mais je n'ai encore aucun écho.
Sinon, pour mes voeux, un seul d'entre eux a été respecté : j'ai mon lundi. Pour le reste, je ne voulais pas être PP, ou alors en dernier recours en première, et je le suis dans une seconde "difficile". Heureusement, cette année mon co-PP est excellent. Je voulais squatter une salle (mes copines en ont une d'attribuée chacune), je suis sur quatre salles, réparties sur deux étages dont un qui ne correspond pas au labo de lettres.
J'ai donc, comme prévu, une seconde européenne, une seconde "difficile" et une 1ère SMS avec uniquement des filles.

Au milieu de ce bazar de rentrée, Flûtine est repartie. Après presque deux mois ensemble sans interruption, je me sens écrasée. C'est mon premier coup de mou depuis des mois.

Alors hier soir, avec Asa, on a pris une bière (oui oui, une bière blanche bien fraîche) dans un pub près de chez elle, et on a mangé sur place. Je voulais rentrer le plus tard possible dans mon appartement vide de présence humaine.
Le pub, c'était après ma visite chez le médecin. Ma doc a fait comme si elle n'était pas au courant de ma perte de poids, et a semblé ravie d'apprendre que j'avais minci autant.
Petit bilan de santé : mon coeur a ralenti (avant, j'étais à plus de 100 pulsations/mn au repos, et je suis passée à 72), et ma tension artérielle aussi (je suis à 10.5 mais cela ne l'inquiète pas). J'ignorais qu'un régime avait ces effets secondaires. En bref, je suis en bonne santé.
Pour m'encourager, outre mon certificat pour la reprise du tir à l'arc, elle m'en a fait un pour la natation afin que je poursuive mes efforts et que je sois bien. Je lui ai dit que je l'encadrerai pour le clin d'oeil.

Sinon, au programme des prochains jours : préparer mes premiers cours, et ce n'est pas rien. Lundi, inscription au tir. Mardi, je serai à la manifestation. Trop, c'est trop. J'en reparlerai peut-être ultérieurement.

Et ce soir, soirée copines du lycée à laquelle on a convié notre nouvelle petite stagiaire pour qu'elle se sente intégrée à l'équipe. Oui, il y a des profs comme ça, et plus que l'on croit. Et sur ces bons sentiments que l'EN compte, d'ailleurs...

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31 août 2010

A new star is born

J'ai beaucoup de mal à croire que la reprise (en douceur, je l'admets, car les cours ne débuteront que lundi), c'est demain. Comme si les vacances étaient passées légères, enlevées, évidentes. Et puis boum, il faut remettre le harnais.
Ce matin, Flûtine s'inquiétait de tous mes projets pour l'année, se demandant si je parviendrai à tenir le rythme. Jusqu'à fin janvier (date des écrits de l'agreg), ce sera dur, je le sais. Mais je me sens assez organisée pour mener de front toutes mes envies. Et il est hors de question que je sacrifie tout au concours.
En attendant, petit délai de réflexion pour choisir un club de tir, préparer mes cours, regarder mes jolies photos de l'été (que j'ai fait développer en numérique pour la première fois), commencer les cours particuliers, aller chez le médecin, réfléchir à mon anniversaire... Argh.
Et puis demain, ce sera peut-être -sans doute- la douche froide, tant au niveau de l'emploi du temps que de cette fameuse réforme, qui sont intrinsèquement liés.
Je reverrai mes collègues sympa, mes amies du G5 (sauf Tinette, et je n'aime guère ça) en me disant que c'est ma deuxième rentrée au LycéeDésiré, mais que je la vis comme si j'étais un peu "une autre", ou plutôt une "nouvelle" Virgibri.

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Alors à vous tous qui entamez l'année scolaire demain, une pensée particulière, évidemment.

Et à ceux qui ne sont pas dans l'EN, une pensée aussi, évidemment.

30 août 2010

Je traîne

Il faudrait que j'aille à la poste et que je range des choses dans les communs (oui, le terme est vieillot, mais nous avons une cave commune dans l'immeuble, alors bon).
Mais... j'ai essayé mes anciens pantalons avec ravissement (sinon je n'avais rien à me mettre en bas, j'vous jure !). Je porte un gilet Esprit splendide acheté une misère dans les soldes d'été. Il va à ravir avec mon jean CK anthracite et un petit maillot en V noir.
Un brin de futile me fait du bien, surtout que je me sens jolie -et ça, mes amis, c'est un exploit. Je me dis que ça va être un problème : mes élèves ne vont pas m'écouter mais me regarder (rire immense à imaginer, là).

Sinon, j'organise les corvées : diverses inscriptions administratives, sportives et culturelles, un rdv chez le médecin pour la révision de rentrée.

A part ça, on commence à me questionner concernant ce que je veux pour mes 35 ans, et je suis un peu en panne sèche. Sortie de produits technologiques qui me font de l'oeil (iphone, un nouvel ordi), comme j'estime n'avoir besoin de rien, je ne sais que répondre.

J'essaye de me motiver pour la rentrée, sachant que le rythme de mon année va être fort intense. Ce qui me rassure, c'est que les copines la vivent de la même façon (Asa, Ed, Emy...). J'ai toujours les montagnes dans la tête. C'est grave, docteur ?

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Estaubé

Hier, j'ai refait du vélo, et ma condition physique m'étonne encore : pour une non-sportive, j'ai des réserves. Et mon corps se sculpte progressivement. Ce qui est bête, c'est qu'au moment où j'écris ces lignes, j'ai faim. Pffff.

Bon, allez, le devoir m'appelle...

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27 août 2010

Reprendre le rythme

Peu à peu, je comprends que je suis revenue en ville. Les gens vont vite, les magasins se remplissent, on parle de météo et de rentrée autour de moi, et tout le monde me dit "profite bien de ta dernière semaine". Pffff.
Alors, pour faire bonne figure, j'ai enfin trié aujourd'hui toute ma pile de polycopiés. Tenez-vous bien, il en restait de 2008, quand j'étais dans le lycée de Peps... Le tri a pris la matinée, le rangement une partie de l'après-midi. Mon sac little Marcel semble presque prêt.
J'ai aussi lu deux articles de Robbe-Grillet tirés de Pour un nouveau roman. Ah oui, j'ai oublié de vous dire que malgré mes périples montagnards, j'ai lu ou relu consciencieusement Britannicus, Mithridate (dont Flûtine a lu à voix haute le dernier acte lors d'une rando, un truc fabuleux !) et Les Gommes. Permettez-moi de vous dire que celles-ci m'ont dégommée (mauvais jeu de mots, je sais) : je m'effondrais de sommeil à chaque lecture un peu longue. Hum.

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Pottoks à Itxassou

A part ça, je gère mille idées à la fois, et je tâche de les rendre concrètes : mon inscription à la préparation du concours par la fac (l'EN adore nous laisser dans le flou total : je ne sais si je peux suivre les cours); mon envie de reprendre le tir à l'arc (je devrais jongler entre deux clubs car celui dont je défendrais les couleurs serait à 200km, ce qui empêche tout entrainement hebdomadaire, vous en conviendrez) alors que j'ai cessé de fréquenter les pas de tir depuis au moins deux ans; les check up de rentrée classiques (médecin, etc); mes projets de cours pour mes futures classes; mon abonnement au théâtre et dans un musée...

Sinon, je suis contente, car cet été j'ai revu Peps, Micahuète, Emy, S., Ed et Comtesse et j'ai écrit des cartes postales avec envie, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des lustres.

Il me semblait que j'avais encore d'autres choses à vous dire.... Ah, si ! Grande nouvelle : je suis allée spontanément à la piscine avec Flûtine ! Et ça, c'est miraculeux pour quelqu'un qui peine à nager et a peur de la profondeur. Comme quoi, on peut changer, et cette idée me fait chaud au coeur.

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26 août 2010

Trajets

Avant de filer encore vers de nouvelles aventures de pré rentrée, je vais vous dire grossièrement par où nous sommes passées pendant ces vacances...
Départ de Paris vers le pays basque, et plus exactement pour une aire naturelle. Balades dans le coin avec Sare, Hendaye, Saint Jean de Luz, Saint Pée sur Nivelle, Espelette, Aïnoha, Ciboure, Cambo les Bains, Itxassou...
Je vous épargne pour l'instant l'explication précise des randonnées, dont une à VTT sur 30km. Hum.
Ensuite, au bout de cinq jours, direction les Pyrénées orientales, vers les terres. Un camping accroché aux montagnes, superbe, dans le pays d'Ossau-Iraty. D'autres randonnées et visites pour Larrau, Holzarte, Ahusquy, Tardets, Mauléon (la ville de l'espadrille !), Bostemendit... Des merveilles, encore.
Puis, nous retrouvons le plaisir du matelas dans un gîte à Gavarnie, au pied du cirque. Un paysage totalement incroyable et idyllique au possible. Mon record : 900m de dénivelé, 2200m d'altitude. La région est extraordinaire. J'en reparlerai mieux, plus tard, j'espère.

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Vue du gîte, le premier matin...

Retour par une sortie à Cahors, pour récupérer les petites routes de Corrèze et du Limousin. Le porte-vélos nous lâche dans cette zone géographique. Il trône dorénavant dans une benne corrézienne.

Arrêt pour la nuit à Egletons, très jolie ville médiévale au coeur du plateau des mille vaches. Je bois une bière locale avec plaisir.

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Retour le lendemain par les départementales et nationales, car l'autoroute est bouchée. Les chats nous accueillent. Paris...

24 août 2010

Flore

Pour débuter le périple, j'ai décidé de vous montrer la flore pyrénéenne en premier lieu. La faune ne sera pas en reste, c'est sûr, d'autant que les moutons, les vaches et les pottoks (prononcez "pottioks") se partagent les routes en lacets -enlacées- et qu'ils se laissent approcher la plupart du temps.
Nous avons même eu droit à des chevaux fort curieux qui fouillaient nos sacs à la recherche d'une pomme ou d'une autre friandise...

Mais laissons place aux fleurs et aux papillons (une ribambelle de papillons comme je n'en ai jamais vu, qui dansaient autour de nous, sur le chemin). Malheureusement, il ne restait plus que les tiges des iris, que je n'ai donc pas pris en photo.

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J'ai décidé de vous noyer sous cette mosaïque fleurie, sans rangement particulier, même si cela tourne au catalogue.

En prenant ces photos, j'ai eu une pensée particulière pour Papistache le jardinier.

23 août 2010

Quand on arrive en ville

Oui oui, me voici revenue. J'aurai beaucoup de choses à raconter sans doute, et surtout je tâcherai de vous prouver par l'image (argh, j'ai presque 1000 photos à traiter...) combien la région des Pyrénées est belle, mais là, je prends le temps d'arriver, de me glisser à nouveau dans mon chez moi, de faire la transition entre les grands espaces montagnards et ma ville...
Heureusement, Flûtine est revenue avec moi.
Il me reste à préparer la rentrée, à établir un plan de guerre pour l'agreg, à profiter de cette dernière semaine de vacances sans me mettre trop la pression.
En attendant, le ménage est en partie fait; j'ai consulté mes mails; et Karouf nous attend...
A très vite, donc.

6 août 2010

La femme de...

L'an dernier, je suis partie deux semaines New-York (cf. les multiples entrées quasi quotidiennes que j'ai faites de là-bas, en avril). Pour me mettre dans l'ambiance, j'avais décidé, comme je le fais souvent, d'acheter des romans d'auteurs américains, se déroulant dans NYC.

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L'incontournable Paul Auster en faisait partie, ainsi que sa femme, Siri Hustvedt (j'ai un mal fou à retenir son nom). J'ai tardé à lire celle-ci. J'ai voulu commencer Tout ce que j'aimais il y a peu. L'intrigue avait l'air originale quoique sans aspect extraordinaire (la vie de deux couples d'intellectuels et d'artistes, voisins, dans NYC, au fil des années). Au bout de 80 pages environ, j'ai constaté que je m'ennuyais. Je ne me suis pas acharnée : je ne veux plus m'obliger à lire un livre par principe. Je ne trouvais aucun relief à cette histoire, même si le style de Hustvedt se laisse lire plaisamment -je crois.
En revanche, l'écriture d'Auster a quelque chose d'assez hypnotique, je trouve. Je suis toujours étonnée de constater qu'il traite certains sujets sans limites (l'inceste entre un frère et une soeur, par exemple), sans morale quasiment, et pourtant...Ses romans ouvrent tiroir sur tiroir, et c'est vertigineux.

Invisible (au titre déroutant lui aussi) m'a encore fait cet effet. J'ai clos l'ouvrage en restant sur une multitude de questions, sur des doutes, et en me disant qu'il me faudrait une relecture à rebours, maintenant.
Les traducteurs de ce type d'écrivain doivent à la fois s'arracher les cheveux, et prendre un plaisir fou à jongler avec un tel niveau de langue et de profondeur.

Si vous aimez être dérangé, bousculé par un auteur, et que vous ne vous êtes pas encore frotté à Paul Auster, je vous le conseille vivement. Et si vous connaissez déjà, je serais curieuse d'avoir votre avis sur la question !

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