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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
cuisine
1 mars 2013

Huit semaines

Ça y est ? Pour de vrai ? Il paraît que je suis en vacances... Il va me falloir plusieurs jours pour le comprendre vraiment, je crois. [Mode jérémiades on] Ce marathon de huit semaines, je n'en voyais plus le bout. La grippe a eu raison de moi (comme de trois millions de personnes) dix jours avant la fin des cours, et mon état de fatigue est sans doute plus profond que je ne crois. Nous étions tous, en salle des profs, dans un piètre état. [Mode jérémiades off]

Ceci étant dit, j'ai bouclé tout ce que j'avais à faire avant de partir : la remise des bulletins hier soir, les conseils de classe, les papiers à remettre à l'administration, les descriptifs et les textes du Bac pour mes collègues et mes premières (Bac blanc au retour des vacances), les rendez-vous avec les parents, les livres à lire et les devoirs pour les élèves (Fahrenheit 451, L'Ecume des jours, L'Etranger), les derniers documents complémentaires étudiés avec les premières... D'ailleurs, je suis heureuse de leur faire écouter du Mozart et du Ferré, de leur déboucher les oreilles avec d'autres musiques, en les regardant absorbés, voire écrasés par de tels morceaux...

Hier soir, une élève de seconde m'a touchée car elle n'ose pas venir me voir en fin de cours "pour ne pas déranger", et a profité de notre entretien avec sa mère pour me dire, enthousiaste : "J'voulais vous dire, c'est super vos cours ! Vous faites des liens avec l'actualité, tout ça. C'est la première fois qu'un cours de français me plaît autant ! Même Bougonne le dit !" (Bougonne est une élève qui fait toujours la moue, affiche un feint mépris en classe, et ne daigne pas souvent faire ce qu'on lui demande.)

"Ah, si Bougonne le dit, c'est l'ultime compliment, alors !" l'ai-je taquinée. Et sa mère de renchérir sur le fait qu'elle sait tout de mes cours (diable, il faut se méfier...) et rien des autres matières. Je reconnais que cela m'a fait du bien, surtout de la part d'une élève qui veut aller en techno et voudrait me garder comme prof l'an prochain. Ces rares satisfactions permettent de continuer, de se motiver et de tenter des cours nouveaux, aussi. Cela paraît sans doute misérable aux yeux de certains, de se contenter de si peu, et pourtant... La fatigue et la lassitude doivent influer sur ma réaction, aussi.

Une élève, bien fatiguée elle aussi, m'a lancé une jolie perle hier. Je parlais du lien entre La Fontaine, Louis XIV et Nicolas Fouquet. Je commence à me répandre sur le château de Vaux-le-Vicomte, la jalousie du roi, l'arrestation de Fouquet, la fidélité indéfectible de La Fontaine à son égard. Et là, je vois Diane, bonne élève, lever la main en fronçant les sourcils :

_ Mais c'est qui ce Fouquet, en fait ?

_ Le surintendant de Louis XIV, Diane. L'équivalent du ministre des finances qui...

_ Mais qu'est-ce quil a fait de particulier pour avoir un restaurant à son nom ? C'est quoi le rapport ?

Ma tête étonnée et l'amusement de ses camarades lui ont fait comprendre rapidement qu'entre le Fouquet's des Champs et Fouquet, il y avait un monde...

Il est temps de me reposer quelque peu, ranger la cuisine, et préparer des muffins aux myrtilles. Ensuite, dans la soirée, Cally arrivera avec des amis pour me livrer un sommier et un matelas neufs... Elle est pas belle, la vie ?

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3 décembre 2012

Les carottes sont cuites ?

J'ai mis trop de carottes dans mon carrot cake. Il est bon quand même, hein.

J'ai rêvé qu'une phrase du type : "Dieu est un fer à repasser qui lisse/déplie tout" était une révélation fondamentale.

J'ai l'esprit fatigué, les yeux qui piquent et aucune capacité à travailler.

Est-ce grave ?

26 novembre 2012

Sourire depuis ma porte...

... de frigidaire.

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30 octobre 2012

Singing in the rain

Ce week-end, nous avons été inspirées en allant en Baie de Somme alors que le ciel annonçait des orages et du froid : rien ne nous aurait arrêtées, je crois. Durant le voyage, j'ai constaté que les essuie-glaces remplissaient leur rôle sur ma nouvelle voiture. Cela nous amusait. L'arrivée s'est faite effectivement sous la pluie, à Mers. Nous en riions. Et malgré le temps, les paysages nous éblouissent d'une beauté simple.

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La petite dame du gîte de Pinchefalise était contente de recevoir, car elle s'ennuie un peu et la compagnie la revigore alors que son mari est très malade. L'accueil était chaleureux, dans cette grande chambre vert pomme, sous le toit. Ensuite, direction Saint-Valery pour voir la ville, emmitouflées, et nous engouffrer dans un restaurant réputé, le Nicol's.

 

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Découverte de spécialités avec ficelle picarde, choucroute de la mer, émincé de boeuf au maroilles et bière blanche locale (la Spatule). Revigorées et avec les joues rouges, nous sommes rentrées nous coucher à... 21h30 pour une nuit au calme, achevée par le chant d'un coq, un petit-déjeuner aux confitures maison et aux tasses des années 70. Un charme fou, quoi.

Comme il faisait très beau et frais au matin, nous avons filé découvrir un peu plus Saint Valery avec son magnifique quartier de pêcheurs, la cité médiévale et les bords de la Somme à la pointe du Hourdel. Nous avons "vu" sur la plage de galets deux phoques (c'est la seule colonie en France) que j'ai baptisés Léon et Junior.

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Petit tour au marché de la ville (achat de confitures originales : betterave/pommes, courge/citron), et grande concertation pour savoir où nous mangerions le midi. Nous avons commis l'erreur de prendre un menu dans un restaurant typiquement pour habitués : une simple entrée (la soupe de poissons) eut suffi ! Mais non, nous sommes restées -en regrettant mais- en achevant le repas dans un fou rire mémorable.

Le temps avait tourné un peu à la pluie, mais cela ne nous toujours pas freinées : nous sommes parties pour Ault et ses environs. Les falaises dominaient, la mer était haute, la bruine pointait son nez, la plage était déserte vers 16h : chabadabada.

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Retour sur Paris en soirée, le coeur content.

Et là, nous attendons une amie de Flûtine avec sa fille pour un court séjour parisien. Si je résume : pour une fois, je suis vraiment en vacances.

 

PS : je vais créer un album photos de ce we de ce pas

24 septembre 2012

Potirons & C°

potiron

Après deux jours de cuisine et de repas amicaux, je me dois de travailler. Mais commençons d'abord par le menu : dégustation de fromages avec chutneys et tapenade; lasagnes de potiron/potimarron, avec ou sans fromage frais et des herbes. Le tout, accompagné d'une salade de mâche et sa vinaigrette aux graines de tournesol et vinaigre de Modène. Pour finir, cheesecake citronné maison, sur fond de speculoos émiettés, servi avec un café. Les repas ont été arrosés de Cabernet-Saubignon, de Chassagne-Montrachet, de Sauternes, ou de Bordeaux blanc selon l'humeur et les envies.

Evidemment, la compagnie était de bon goût, tant samedi que dimanche. Malheureusement, Peaceandream et Micahuète n'ont pu venir. Il faudra donc que je cuisine à nouveau, ohlala. ;-)

Sachant que samedi matin, nous avions la première réunion parents-PP de seconde au lycée, l'activité cuisine a primé. Je n'ai rien vu passer. La preuve en est que je n'ai aucune photo des repas !

Aujourd'hui, c'est donc la punition : remplir pronote alors que pas grand-chose n'est au point sur le logiciel (mes classes n'apparaissent pas pour le relevé de notes; les emplois du temps sont erronés et les semaines paires et impaires inversées); achever le travail de PP suite à la réunion de samedi; corriger des copies (trois paquets m'attendent déjà, joie !); préparer mes cours pour la semaine (oui, j'agis au coup par coup depuis la rentrée, je ne parviens pas à faire mieux pour l'instant).

Mais la présence de Flûtine allège tout cela de façon magique. Papistache avait peut-être raison en écrivant que j'évoluais dans le Pays Merveilleux de Virgibri.

 

Edit : aujourd'hui, mon noirot a douze ans, et cela m'émeut sans doute car j'ai cru qu'il allait mourir cette année.

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29 août 2012

Cosmogirl

Les vacances se réduisent à une peau de chagrin. J'ai du mal à croire qu'elles sont passées comme un coup de vent, absorbées par mon projet immobilier. Hormis quelques jours sur Avignon, je n'aurais pas beaucoup bougé... J'ai presque honte de l'avouer, mais je suis fatiguée. Pourtant, m'approprier de plus en plus mon appartement m'apporte un certain équilibre. Même si je mets bien plus de temps pour aller et venir sur Paris en transports, le retour est si apaisant qu'il compensera ces aléas.

Aujourd'hui, je vais effectuer quelques démarches dans ma nouvelle ville : passage à la mairie pour voir s'il n'y a pas un "kit du nouvel arrivant", inscription à la médiathèque (youpi, je pourrai emprunter des dvd !), peut-être un passage au centre des impôts...
Et puis je vais cuisiner des bricks de brousse à la menthe, et inaugurer ma yaourtière (offerte par Flûtine). Comment cela, je procrastine la rentrée ? Oui, oui, je m'y mettrai dans l'après-midi, promis. Rien que de défaire mon cartable et de sortir mon planning, j'en ai des petits noeuds à l'estomac...

A part ça, j'ai entamé le roman de Delillo, Cosmopolis, et je sens la densité de l'écriture, une certaine "profondeur" qui ne sied pas à la lecture tardive à moitié endormie. J'avais lu un roman de cet auteur il y a quelques années (dont j'ai même oublié le titre) tant il était passé loin de moi -ou le contraire.

Celui-ci, j'ai hâte de l'avoir lu pour voir ensuite ce que Cronenberg en a fait. Car le concept est bien curieux...

Delillo

Pour finir, je me suis offert deux cd bradés à la Keufna : Jeanne Moreau et Etienne Daho lisant/disant Genet, et l'album live d'Antony & the Johnsons. Je me les réserve, je ne les ai pas encore écoutés pour apprécier, imaginer, peut-être être déçue mais l'attente prolonge le désir...

6 juillet 2012

De la pluie, des fleurs, un peu de soleil

Cette semaine a été étrange, chargée et libre à la fois; lourde et légère; ensoleillée et pluvieuse; nostalgique et tournée vers l'avenir...

Après le départ de Flûtine lundi -qui m'a été douloureux-, il a fallu se mettre aux copies. Heureusement, le soir même je dînais avec ma copine Pumpkin, avec qui je passe toujours de bons moments. Nous avons évité de justesse la pluie en terrasse.

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Le lendemain, journée correction non-stop afin de moins culpabiliser car j'ai passé la journée de mercredi sur Giverny avec mes copines profs de churros et de fish and chips. Pique-nique maison (tarte poireaux, lardons, chutney figue/épices et pain d'épices pour ma part), sur une nappe de carte postale, visite de la maison que je connais maintenant par coeur mais qui garde son charme malgré mes multiples passages, les nymphéas bien sûr... Pas mal de cancans du lycée, des confidences, des rires, beaucoup de satisfaction durant cet aller-retour dépaysant pour nous toutes. J'ai joué au petit taxi pour ces dames, et cela m'a fait plaisir.

Jeudi, j'aurais dû m'activer encore sur les corrections mais 1) j'ai cuisiné des muffins chocolat blanc/framboise pour le lycée; 2) j'ai déjeuné avec Sandy et sa petite croquignolette de neuf mois dans un restau japonais que nous adorons, après avoir faussement erré dans le Bihetchevi (mais je n'y ai rien acheté, pas même un agenda pour septembre) NB : ce qui a été très drôle, c'est que Sandy et moi avons été prises pour un couple avec enfant dans le Marais. C'était fort amusant de voir que cela semblait fort simple voire naturel, même si le quartier s'y prête; 3) il y avait à 17h le pot du proviseur, puis la "fête" du lycée. Impossible donc de caser la moindre copie au milieu de ces activités.

La soirée du lycée, donc, qui a eu lieu hier : elle était le triste reflet des dernières tensions entre collègues, qui se sont échangé des mails corsés et décevants depuis deux semaines. J'ai éprouvé une sorte de tristesse à sentir tout le monde "faire comme si" et à finalement ne parler que de cela sous le manteau. L'un d'entre nous semble déterminé à saboter la rentrée pour se venger, alors que les autres veulent faire retomber le soufflé.
Je me suis sentie comme isolée malgré des personnes étrangement importantes autour de moi; personnes qui n'étaient pas forcément "proches" physiquement, mais qui me rassurent parfois par leur simple présence, justement.

Tinette me parlait fort judicieusement récemment de ces regards qui nous soutiennent quand on descend en salle des profs, et que l'on a un réconfort certain par la seule présence amicale de quelqu'un. Juste un regard qui permet de tenir la journée. Une complicité qui permet soit de rire, soit d'évacuer, soit de craquer sans aucun jugement. Tinette a été cela pour moi pendant quelques mois seulement, avant de partir en retraite. J'ai senti son départ comme un vide, après. J'avais un regard de moins sur lequel m'appuyer en salle des profs. Et cette année, cela a ressemblé à une véritable valse des regards, qui vont et viennent, changent, disparaissent, apparaissent...

Je crains aussi d'être en attente de certaines amitiés, par manque de confiance : si untel ne vient pas vers moi, c'est que je ne suis pas intéressante. A contrario, s'il vient vers moi, mon ego remonte.
Pathétique.

C'est aussi pour croire un peu plus en moi, en ma capacité de séduction (toutes les relations sont séduction, si je commence à bien comprendre) que je me suis mise en robe et talons compensés, hier. Pour me prouver que je peux aussi m'assumer ainsi. Et puis patatras, j'ai vu Hype arriver dans un style bluffant, et ma maigre tentative m'a parue bien ridicule en regard de ce qu'elle est capable d'assumer. Malgré les compliments de Tinette, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais en me mettant en robe. Ou bien j'ignore ce que j'en attendais, et je l'ai eu... Mystère.

Tinette, justement, est partie tôt dans la soirée, et mon petit coeur s'est serré : j'ai compris que l'été serait assez isolé, que tout le monde allait filer rapidement sous peu. Je ne crains pas la solitude, mais je redoute ce flou sur mes vacances. Le déménagement va me prendre beaucoup de place, de temps et d'argent. Cet été sera sous le signe du changement : il est sans doute normal que j'en aie peur. Et comme j'anticipe, hélas, sur la rentrée, j'ai eu quelques angoisses hier soir, au milieu des masques de gaieté.

Ceci étant, mes muffins étaient très bons. Les valeurs sûres, comme la cuisine, c'est toujours très rassurant. Surtout quand celles auxquelles on croyait se sont effritées méchamment au sein du lycée...

Aujourd'hui, j'ai dépassé les vingt copies corrigées : il m'en reste quatorze pour demain. J'aurai aussi mon nouveau lave-linge de livré dans la journée, et j'irai récupérer un VTC acheté d'occasion sur Ebay : je vais habiter près de la forêt, et j'aimerais beaucoup me déplacer en vélo du côté de mon futur chez moi. Ah, et puis autre chose importante que j'ai faite en ce jour : j'ai renvoyé mon offre de prêt signée.

Décidément, mon titre est bien choisi, alors que le temps est à l'orage au-dessus de ma tête, et que le soleil cherche à pointer encore son nez.

 

22 novembre 2011

Ma vie aux épices

Samedi, j'avais concours blanc de didactique. Cela signifie plancher sept heures d'affilée. J'y suis allée non pas pour quémander une note qui me rassurerait, mais pour me rassurer en parvenant une troisième fois d'affilée à finir une copie dans cette matière, sans honte. J'ai rempli mon contrat : j'ai choisi un corpus sur le théâtre, contenant cinq textes; j'ai rendu 14 pages et, même si l'ensemble est assez plan-plan, j'ai fait ce que l'on attendait de moi j'attendais de moi. En revanche, ce type d'exercice épuise plusieurs jours d'affilée. (Et après, folle que je suis, je suis allée donner un cours particulier de niveau première...)

Nous avons peu bougé ce week-end, du coup. Peu importe : le lycée demande beaucoup de travail en ce moment, étant donné que les conseils de classe approchent à grands pas.

Et puis j'ai reçu trois rapports d'incidents en deux jours sur "ma" classe, dont un grave : une élève, plutôt calme, amorphe habituellement, a eu une crise de délire en plein cours. Je pèse mes mots : il s'agissait vraiment d'un délire psychotique. Les élèves étaient terrifiés, parait-il, et ma collègue a beaucoup de mal à s'en remettre. C'était violent et dangereux, mais personne n'a été blessé.

J'exerce un métier plutôt risqué, finalement.

Violence-a-l-ecole

Donc aujourd'hui, mise au point, heure de vie de classe, gestion -comme je peux- de tous ces rapports. Ce soir, trois tas de copies m'attendent, mais je ne suis pas certaine d'enchainer vaillamment...

J'ai des velléités de correction, disons. Des envies de sorties dans Paris, de shopping un peu pour renouveler mes pantalons et mes pulls (car mesdames, messieurs, j'ai encore perdu un kilo environ, ce qui amène notre compte à... ROULEMENTS DE TAMBOUR... 22 kilos de perdus !), de restaurant, de soirées avec des amis (mais beaucoup ne sont pas sur la région parisienne et se reconnaitront, pfff).

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J'ai aussi fait la première vraie soupe de ma vie (on ne rit pas, au fond de la salle !) et un délicieux pain d'épices hier soir.

A part ça, je suis encore et toujours très amoureuse.

 

30 octobre 2011

English sunday

Mon dimanche a été doux, hivernal, culinaire et sportif : repos, détente, travail, cheesecake façon NYC et lemon curd maison, jogging de 25mn dont nous revenons. Ce soir, soupe et plateau télé.

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Et hier, improvisation totale : exposition des portraits des écrivains de Gallimard par la Mairie de Paris, puis théâtre de l'Essaion pour voir une pièce forte et assez déroutante, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter. Je vous en reparlerai, promis.

Les vacances passent trop vite, vraiment.

25 septembre 2011

Croquaille : n.f. Bruit de la noix qui est cassée avec une pince monseigneur ou un outil de bricolage.

noix pince

Cette année, quelque chose me perturbe, me chiffonne aux entournures par rapport à la préparation de l'agreg. Je tourne autour mais je crois que je suis bien plus consciente de l'esprit de compétition qui existe, sans doute parce que je me mets une certaine pression pour cette deuxième session.

Hier, j'ai assisté aux premiers cours de la Fac, que "j'essayais" : je fais un grand tri, pour m'alléger quelque peu. J'ai retrouvé des têtes connues, beaucoup d'admissibles qui retentent leur chance comme moi, tout ça... J'ai été très sensible au fait que nombreux sont ceux qui n'écoutent pas, restent dans une forme d'autisme, presque. La question qui suit est évidemment : en suis-je aussi ?

Ou alors je suis vexée parce que j'ai l'impression que l'on ne m'écoute pas, moi. Comme si ma parole ne valait pas grand-chose. Je le ressens aussi au lycée, avec les collègues (et jamais avec les élèves).

Par ailleurs, je sens bien que je n'ai jamais été fort combative non plus. Par contraste avec Asa, c'est flagrant.

J'ai aussi appris qu'une fille absolument incompréhensible et pédante, qui passait l'agreg pour la troisième fois, avait eu 20 en littérature comparée. Je savais qu'elle était bien classée, et je m'étais dit que l'atout de la simplicité n'en était pas un pour l'agrégation. Cela m'a donc été très fortement confirmé hier. Je reste aujourd'hui incapable de produire de tels commentaires pompeux, verbeux. Même si je parvenais à nouveau aux oraux, je me casserais sans doute le nez de la même façon.

N'allez pas croire que je déprime. Je prends conscience de certaines choses, d'un malaise, et je tente d'avancer pour ne pas redevenir l'ancienne Virgibri, abattue, pessimiste, vaincue d'avance. J'ai quand même commencé à travailler mais, même si cela peut paraitre prétentieux, mon souci ne se situe pas là : je dois croire en moi, et me pousser, seule.

 desserts noix

Pour me changer un peu, j'ai préparé un gâteau aux noix (que l'on a ramassées avec Flûtine le week-end dernier) et une tarte pommes/noix zossi. J'aime quand ça sent bon dans l'appartement. Dommage que j'y sois seule...

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