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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
lycee
21 janvier 2013

A moins un jour d'un potentiel avancement

Cahier de textes : ok !

Progression annuelle : ok !

Lecture analytique : ok !

Tenue vestimentaire : ok !

Prendre soin de moi ce soir : à faire.

Soutien moral et logistique : parfait !

Week-end entre détente et travail : parfait !

A suivre...

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13 décembre 2012

15 + 12 + 12

réveil

Mardi: lever 5h50, départ 6h45, sept heures de cours, réunion parents-profs de trois heures non stop, retour à 21h.

Mercredi : lever 5h50, départ 6h45, quatre heures de cours, quatre heures d'oraux blancs de Bac, retour 18h.

Jeudi : lever 5h50, départ 6h45, huit heures de cours, et une réunion parents zappée car je suis rincée d'être corvéable à merci, retour à 18h.

Au milieu de tout cela, des interrogations, des certitudes, des doutes, des espoirs, des cauchemars, des rêves, des rires et des pleurs. J'ai la voix fatiguée.

A suivre...

 

30 novembre 2012

Allô, la terre ?

J'ai peine à croire que cette semaine est enfin achevée... Trois conseils de classe, vingt-deux heures de cours, des élèves de seconde énervés et désarçonnés face à leurs lacunes, deux élèves en tutorat en heure supplémentaire, un mot dans un carnet, un dossier à remous entre un prof et une élève menteuse, des copies, des bulletins, et j'ajoute à cela une grande prise de conscience personnelle : voilà ma semaine grossièrement résumée.

Je n'ai même pas eu l'énergie d'aller au tir mardi : je me suis écroulée de fatigue à 21h30-22h chaque soir... Tous les collègues semblent être dans le même état, ce qui est à la fois rassurant et inquiétant.

Durant cette lobotomie générale, ma seule véritable "sortie" fut d'aller à une soirée adhérents Keufna hier : j'en suis ressortie à 20h20, comme s'il était 23h. Pathétique. J'ai bavé devant un ensemble Nikon à 1169€, et j'ai dépensé dix fois moins en m'offrant le dernier album de Benjamin Biolay, celui de Saez (à écouter quand on est en forme), un triple cd de Chet Baker (une lubie et une envie que j'avais depuis longtemps), un ouvrage de Baudrillard (Harry m'a tentée en m'en parlant), et les saisons 2 à 4 de Mad men (je n'ai pas résisté à l'envie de poursuivre cette série). Pour le reste, il s'agit de petits cadeaux pour ma mère et Flûtine.

Quand je pense que je suis tellement abrutie par cette semaine que je ne sais que vous raconter d'autre, je trouve cela vraiment affligeant. J'aimerais vous parler de ma prise de conscience profonde, mais celle-ci m'est trop personnelle pour être étalée ici. Sachez juste que je suis encore dans un virage, que j'entame un changement tout à fait positif, même si cela prendra un peu de temps.

Sinon, j'ai enfin terminé le roman de Delillo, Cosmopolis : l'univers créé est plutôt fascinant, par son ambiance, sa densité, sa complexité. L'hsitoire est assez simple en apparence : un homme d'affaires puissant traverse NYC dans sa limo, il est persuadé qu'il va être tué dans la journée, et il est pris dans une sorte d'immense embouteillage... Par instant, j'ai eu l'impression que l'oeuvre me dépassait totalement, qu'il s'agissait d'un chef d'oeuvre que je frôlais à peine, que je comprenais partiellement. La traduction m'a parue excellente (quel travail avec Delillo !), et le style de l'auteur transparait malgré celle-ci. Je serais curieuse de voir le film...

don-delillo-cosmopolis

Après vous avoir fait signe ici, je crois que la sieste m'appelle, sans que je puisse y résister...

19 novembre 2012

Caraïbes sous la pluie

Après avoir passé trois heures à travailler pour les premières, la pause s'impose. D'autant que je devrai ensuite me plonger dans un après-midi secondes. Mes lundis ressemblent (trop) souvent à cela. Ce week-end, je me suis accordé mon samedi : j'ai reçu Miss R et une collègue de churros, Santana. Nous devions être plus, mais après défections, le repas à quatre (avec Flûtine) a été très agréable malgré tout. Je m'étais lancée dans le curry de poulet accompagné de son riz thaï, suivi d'un cheesecake Caraïbos (aux deux citrons et à la coco). Comment dire ? Je crois que je commence à m'améliorer et faire des choses bonnes et assez belles. Nous sommes très loin des assiettes hautement dressées de certains restaurants gastronomiques, mais pour de l'amateurisme, je m'en sors pas mal, je crois.

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Ensuite, petit jogging nocturne avec Flûtine car le lendemain j'allais vivre ma première course officielle de... 5km. Mon ambition était assez réduite : tenir la distance, sans prendre en compte le chronomètre. J'ai bien fait, car je suis arrivée dans les dernières mais j'ai tenu bon ! Malgré la pluie, et deux ampoules incongrues et imprévues (sous le pied), j'ai couru 5km en 40mn (on ne rit pas, merci). J'ai gagné une petite médaille et un t-shirt micro aéré.

L'après-midi a été studieux mais je n'en pouvais plus. J'ai étalé un paquet de copies de ma seconde en difficulté car ils me rendaient folle : certains élèves n'ont pas VU et donc pas LU l'extrait de Racine de quarante vers, et ils ont quand même répondu aux questions. A se taper la tête contre les murs après deux mois de travail sur la tragédie classique, via des textes équivalents.

Florilège de mes moments de désespoir :

* son accusement était faux puis elle mourra

* par être (= paraître)

* par à port (lisez à voix haute pour comprendre...)

* Vénus faisa tomber amoureuse Phèdre envers son fils

* un grand hauteur de tragédie : Molière

* le fait de profaner son conjoint entraine de nombreux divorces

* il est possible que certains spectateurs repensent à se purger (NB : cela partait d'une bonne intention : parler de la catharsis, mais j'ai craqué et j'ai mis en commentaire : "comme les radiateurs ?")

* la seconde guerre monde

* les gens (je pense) aiment beaucoup les actes infanticides paricide adapter par des écrivais ayant vécu depuis plusieurs siècles mais qui font encore parler d'eux

A part ça, ma semaine de cours de 22h m'a épuisée. On se demande pourquoi.

 

8 novembre 2012

Quel heureux hasard ! Vous ici ?

Je sais bien que je dois terminer ma précédente entrée, mais je m'y attellerai demain ou samedi : ce matin, je vais travailler un peu et préparer une activité de l'après-midi... J'ai proposé à mes premières S de nous retrouver de façon totalement fortuite (hum hum) au Louvre. Six d'entre eux ont accepté.

Je leur mets le pied à l'étrier, et peut-être y retournont-ils plus tard, seuls. Là, ils n'osent pas encore même si c'est gratuit pour eux. Et leur donner rdv en dehors de toute sortie scolaire me donne plus de liberté. Je leur ferai un petit retour à la gare en nous promenant dans Paris à pied.

Finalement, mes ambitions sont modestes.

Et incroyables.

Ajout du 9/11 à 10h

Les six élèves prévus étaient là, et à l'heure, en plus. Trois filles, trois garçons, ce qui équilibrait bien les choses. Deux discrets, quatre plus sonores, mais ils ont tous été impeccables. Ils m'ont suivie dans le petit parcours prévu, alors que les galeries se refusaient à moi (une fermée, et les autres dans lesquelles on se perd facilement). Ils ne m'ont pas tenu rigueur de devoir remonter les siècles en arrière, alors que j'avais prévu le contraire.

Face à la Joconde, ils étaient plus intéressés par "Les noces de Cana" de Véronèse. J'en étais baba, mais je ne l'ai pas montré. Je pense avoir été très simple, à la fois parce que ces élèves le permettent, et parce que je ne voulais pas tomber dans l'intellectualisme docte et repoussant (parfois). Ils ont vu des toiles de David, Vigée-Lebrun, Watteau, Fragonard, Delacroix, Ingres, Chardin, la victoire de Samothrace et des statues antiques.

Fragonard_VERROU

J'ai adoré que l'un d'eux me demande pourquoi on exigeait peu de bruit dans le musée : ils pensait que c'était pour les tableaux, que cela influait sur eux, comme un flash d'appareil photo... Et une fille s'est interrogée sur le fait que le sexe des statues antiques était tout petit.

Ensuite, les sentant un peu fatigués, nous sommes ressortis par la pyramide, avons traversé les Tuileries, puis la rue Royale et la Madeleine. Je les ai laissés du côté des grands magasins, car certains rêvaient d'un... Mc Do.

Pour ma part, je me suis trouvé deux pulls "à raclette/à ski" chez H&M et une très jolie doudoune bleu marine chez Uniqlo : Flûtine m'en a adorablement "emprunté" une...  J'ai profité du quartier, puis suis rentrée en train pour reprendre ma voiture au parking, et j'ai filé rejoindre Micahuète dans un restaurant japonais.

Si je résume donc, ce fut encore une très bonne journée.

Il me reste plein de copies, des cours à préparer, des lectures massives pour ceux-ci à effectuer, des courses rudimentaires à faire, mais je me sens plutôt bien.

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22 octobre 2012

Tatouage Malabar

 Samedi, j'ai décidé de m'offrir une journée de pré-anniversaire (puisque je travaillerai ce jour-là) : aucune copie, aucun cours, rien concernant le lycée. Au programme, matinée tranquille puis balade shopping dans Paris, théâtre avec Miss R et restaurant !

Pour ce qui est du shooping, j'avais réservé le nouveau Pokemon noir, et je l'assume totalement. On peut tout à fait lire René Char, prétendre à l'agreg, adorer la baroque ET jouer aux jeux vidéos. Je suis donc allée le chercher à la Keufna. Sinon, j'ai fait un tour chez GAP, et je me suis étonnée d'essayer des vêtements en taille M et non en L. Je n'ai pas toujours en tête que j'ai minci et que je dois changer mes habitudes... J'ai trouvé des t-shirts manches longues bradés (3€), et cela a suffi à mon bonheur.

rose tatouée

Ensuite, donc, direction le théâtre de l'Atelier où j'avais rendez-vous avec Miss R : j'avais gagné, avec les éditions Bordas, des places à moindre prix. En effet, j'ai été surprise d'entendre le guichetier me demander seulement 19,50€ pour deux places en orchestre. Mais après la pièce, nous avons pensé la même chose : je n'aurais pas mis plus...
Il s'agissait de "La rose tatouée" de Tennessee Williams, avec Cristina Reali dans le rôle de Serafina. J'ai voulu donner une chance à cette comédienne qui ne m'a jamais fait forte impression. Je l'avais entendue sur France Inter parler de cette mise en scène et du texte : à l'entendre, on eut dit "Chatte sur un toit brûlant", avec autant de tensions, de la sensualité, un texte profond, etc.
Las, quelle ne fut pas notre déception ! Dès les cinq premières minutes, j'ai trouvé que cela sonnait faux : l'accent italien, l'amour "à la silicienne", le quartier de pêcheurs d'un état du sud. Le personnage masculin qui est censé tout bousculer dans la vie de Serafina arrive au bout... d'une heure dix (assez longue, avec une tentative de scènes de folie...). La fameuse sensualité charriée par les êtres et le texte a semblé apparaître au bout d'une heure trente-cinq. Et encore : pas de quoi fouetter un chat (ni une chatte sur un toit brûlant). Chaque passage qui pourrait éventuellement ouvrir une porte vers cette sensualité revendiquée est annihilé par une tentative de comédie... La pièce s'achève sur un "cri d'amour" qui tombe à plat.
Miss R a aussi été dérangée par les voix des comédiens, mal maitrîsées, qui confondaient souvent "se faire entendre" avec "s'époumoner".
La pièce est donc en totale contradiction avec ce que l'affiche suggère. L'étonnement vient surtout de la mise en scène, mais nous nous demandons quand même où est "la patte" de T. Williams dans tout cela : le racisme dans les états du sud, la pauvreté, la sauvagerie, l'immigration, tout cela semble avoir été soit édulcoré, soit occulté.
Nous avons très rapidement débriefé le spectacle, pour parler d'autre chose et filer au restaurant.

Sinon, le reste de mon week-end a flirté avec l'envie de ne rien faire et le fait de travailler. J'en suis encore là aujourd'hui, alors que j'aurais envie de tout laisser de côté et de filer sous le soleil d'automne...

 

PS : j'ai bien fait d'aller à ce spectacle malgré tout : j'ai vu Nathalie Baye ! Elle a assisté à la réprésentation, en femme toute simple, madame tout-le-monde, enrhumée et charmante.

17 octobre 2012

I'm a poor lonesome cowgirl

cowgirls3

J'envisageais cet après-midi de travailler avec ferveur : préparer un grooooos contrôle puis corriger en partie l'un des trois paquets de copies qui m'attendent. Las : le contrôle est bel et bien fait (oui, il est beau) mais j'ai sombré ensuite sur le canapé, en tentant de lire une page de Philosophie magazine. J'ai dû dormir presque deux heures.

A la fois je m'en veux d'avoir en quelque sorte perdu du temps, et je me dis aussi que c'est une question de survie pour ma semaine. Les secondes m'ont éprouvée depuis mardi, tant par rapport à leur attitude en cours qu'à leurs remarques, qui me désespèrent parfois. Il faut du temps pour se remettre de ces passages éprouvants. J'aimerais pouvoir, comme certains semblent le faire, appuyer sur un bouton qui effacerait certaines parties de mes journées, et n'en garder nulle trace.

A part cela, j'ai vendu ma Ford hier soir à une petite jeune fille toute contente, et cela m'a fait plaisir de la voir repartir avec. J'irai chercher ma petite Twingo vendredi après-midi. En attendant, c'est scooter sous la pluie ou transports en commun. Rien de bien grave, mais je ne dois vraiment pas rater l'heure le matin. Même en m'étant couchée fort tôt hier, j'ai eu du mal à émerger.

J'aurais dû me réjouir ce soir de l'arrivée de Flûtine, mais elle ne sera là que bien plus tard, après mon anniversaire, au moment des vacances. Les raisons de ce report sont plausibles et cohérentes, pourtant j'ai pris un coup sur la tête en l'apprenant. Sa présence parvient toujours à alléger mes semaines, trop lourdes à mon goût ces temps-ci. Là, je dois encore et encore "tenir", seule.

Octobre est rarement un mois léger pour moi, alors je vois sans doute avec un filtre un peu sombre, je le reconnais...

Et pour parler d'autre chose, j'ai regardé "Homeland" que Hype avait gravé. J'ai été quelque peu déçue car l'ensemble est prévisible et "so american". Pas d'accroche particulière, à tel point que j'ai raté le final de la saison deux en la regardant. Dommage.

homeland_promo

 

12 octobre 2012

Piflouter : tenir le cap malgré la fatigue.

Il faut bien reconnaître que je suis, en quelque sorte, noyée. J'ai aussi peu de temps qu'à l'époque où je préparais sérieusement l'agreg. C'est donc du grand n'importe quoi.

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Dès que débute mon mardi, je suis en apnée jusqu'au vendredi 11h. Et cette semaine, mon mardi a commencé à 6h (rien que de très normal) et terminé à 22h puisque je devais aller à une présentation d'un projet théâtral auquel je fais participer mes élèves de seconde (ceux qui sont choupinoux et que nous gérons Hype et moi en tant que profs principales). Autant dire qu'une journée de seize heures, ça use d'entrée de jeu. Enfin couchée, j'ai compris que j'allais retourner au lycée seulement huit heures après...  Je devrais songer à m'installer une tente ou un sac de couchage sur place, peut-être.

Le reste de la semaine semblait moins chargé, et pourtant. Huit heures de cours hier, dont quatre heures de secondes le matin, cela vous impose d'être un sportif de haut niveau pour tenir le choc. Plus sérieusement, la contrainte physique et l'énergie que demandent nos cours me sidèrent toujours. Et on n'a même pas le temps de s'amuser un peu avec les collègues que l'on aime bien en salle des profs : peu de place à la détente, hélas, et nous ne parlons que travail...

Porsche

Au milieu de tout cela, j'ai décidé de changer de voiture pendant que la mienne a encore un brin de valeur : ma Ford est trop spacieuse pour moi seule, et très honnêtement, je m'ennuie avec sa motorisation. Je cherche donc à vendre celle-ci, et à me trouver une Twingo dynamique et économique d'occasion (vous vous attendiez à une Porsche ?). Même une Fiat 500 avec plus de 50000km est trop loin de mon budget, c'est dire.

Puisque nous parlons voiture, j'ai débuté ma journée de ce matin avec un magnifique PV de 90€ attrapé à 7h10 : pour éviter une attente de vingt minutes afin de passer un rond-point outrageusement mal fait, j'ai emprunté, comme un tiers des conducteurs du coin au moins, un raccourci. Il s'agit d'une rue à double sens, avec une voie bus. Au bout de deux cents mètres, je vois les girophares, trop tard (comme un nombre considérable d'autres conducteurs ensuite).

Le gentil policier me demande si je sais pourquoi je suis contrôlée. Je prends mon air le plus innocent et ahuri (à cette heure-là, je suis encore plus au point que d'habitude) et je glisse un timide : "A cause des travaux ?" Que nenni, évidemment. Normalement, j'aurais dû avoir un retrait de quatre points et 180€ d'amende. Je n'ai eu "que" 90€ à payer. Je n'ai quand même pas remercié le policier qui m'a verbalisée, hein. Mon talent de comédienne, en revanche, me vaudrait parfois quelque récompense.

Pendant que ce monsieur remplissait laborieusement mon PV (20mn pour le faire...), je m'impatientais. Oui, parce que le pire dans tout cela, c'est que malgré mes finances peu reluisantes, je ne pensais qu'à une chose : je vais être en retard au lycée. Je me demande si ce dévouement n'est pas un peu grave, quand même.  J'ai même prévenu Miss R au cas où, mais je suis arrivée au lycée deux minutes avant la sonnerie fatale, me précipitant à la photocopieuse -comme s'il en allait de ma vie que les premières aient un corrigé la veille de leur DST de type bac. (Car oui, j'y retourne demain quatre heures, pour surveiller mes louveteaux)

J'y ai croisé Asa, qui opère un jeu très adolescent avec moi depuis quelques jours : elle m'ignore, comme si j'étais transparente. Mercredi midi, elle n'a pas eu d'autre choix que de manger en face de moi à la cantine. Pendant tout le repas, elle ne m'a pas parlé ni regardée et a ostensiblement évoqué le sujet qui nous oppose : l'aménagement de la salle des profs. Je n'ai rien répondu, j'ai testé mes résistances. Ce qui m'agace le plus, c'est que son mépris m'atteigne. Auparavant, j'aurais royalement ignoré cette attitude. Mais avant quoi, me direz-vous ?

Avant que l'amour ne m'adoucisse, sans doute.

En bref, son attitude me chiffonne, et j'ai deux alternatives : soit continuer à faire sembler d'ignorer son mépris et sa colère; soit la prendre entre quatre yeux et lui demander directement pourquoi elle me fait la tête. Seul souci : elle va nier totalement et me dire que je me fais des idées, que tout va bien, blablabla. Pfffff, pourquoi est-ce que je perds du temps à ces gamineries ?

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Mon robin qui me fait Robine (à gauche)

Et puis cela n'a rien à voir, mais je voulais quand même évoquer ici ma reprise du tir. J'en suis à deux entrainements seulement, et j'y prends du plaisir malgré un manque d'endurance certain. Tirer des branches d'une puissance de 32 livres, c'est bien beau, mais je ne passe pas actuellement le cap des quarante flèches par séance. Il n'empêche que j'ai de beaux restes, puisque j'ai fait "un robin" : j'ai éclaté une flèche sur une tirée précédemment, au même endroit. Du coup, les gens présents dans le gymnase m'ont baptisée "Robine". J'ai trouvé cela plutôt sympa.
Quant à leur regard, je vois bien dans celui-ci que j'ai gardé une certaine aisance. On m'a déjà proposé d'aller tirer avec les équipes et les compétiteurs... Comment ? Je me flatte ? Ah, vous croyez ?

30 septembre 2012

Super héroïne du quotidien

Je n'ai rien vu de ma semaine, passée avec Flûtine et dans le travail jusqu'au cou. Mon emploi du temps m'éreinte deux jours par semaine, dont je dois me remettre rapidement. Comme il y a eu une énième mise à jour de nos plannings et des salles attribuées, cela crée aussi des flottements.

Par ailleurs, j'ai eu un grand agacement mercredi soir. Alors que Flûtine travaillait et que je me réjouissais de retrouver les Desperate housewifes, j'ai eu la mauvaise idée de consulter mes mails sur l'iphone. Grand mal m'en a pris : Asa avait écrit un message collectif à l'ensemble des professeurs, concernant notre salle. En effet, vendredi dernier, au matin, nous avons découvert avec étonnement que les tables avaient été bougées en un système alvéolaire (j'associe dorénavant la salle des profs à une ruche), et surtout que le haut des casiers avait totalement disparu. Certains ont cherché leurs polycopiés, leurs cours, et... leurs copies, en vain : tout avait été jeté. Mais par qui ? De murmures en soupçons, quatre noms ont émergés : Asa et trois autres profs, qui étaient tous présents au fameux stage pédagogo fumeux le mardi d'avant...

Ils n'ont pas vraiment revendiqué leur geste, comprenant leur bévue d'avoir tout jeté sans prévenir sans doute. Le soir même pourtant, ils s'occupaient de l'étiquetage des casiers (l'administration en ayant été incapable depuis la rentrée...), en vidant ceux qui posaient problème... Donc, presque une semaine plus tard, Asa écrit un mail à la centaine de profs que nous sommes.

Aucun mot d'excuse ou d'explication concernant les pertes subsidiaires des uns et des autres, mais des auto compliments et une information présentée en quatre points numérotés, pour expliquer que le changement est loin d'être achevé : ce n'était qu'un début. Un plan de la future salle des profs a été établi (par maximum quatre profs) puis présenté au proviseur, qui est d'accord, évidemment.

Dans mon canapé, malgré la délicieuse Lynette et ses comparses, j'ai senti la colère poindre. D'autant plus que je n'étais pas du tout d'accord avec des décisions absurdes et illogiques. J'ai aussi constaté que certaines idées que j'avais pu proposer il y a deux ou trois ans étaient reprises, alors qu'elles avaient été balayées avec mépris d'un revers de la main... J'ai décidé de ronger mon frein, de patienter au lieu de répondre sous les effets de l'agacement, car ce qui en résulte n'est jamais bon.
J'ai évacué avec Flûtine, qui a eu les mêmes réactions que moi. J'ai lu les six ou sept mails de remerciements de collègues à Asa, mais aucun retour négatif : pourtant, ça avait bien causé le vendredi et après.

Jeudi, j'ai effectué ma journée tunnel de huit heures de cours. La colère est retombée seulement vers 13h. En rentrant, je me suis tranquillement installée, et j'ai rédigé une réponse très mesurée, contenant une seule pointe finale, et proposant arguments et alternatives potentielles aux différents points qui étaient proposés. J'ai tout pesé, fait relire à Miss R, et envoyé mon mail.

Qu'elle n'a pas été ma surprise de recevoir des remerciements de collègues, presque chuchotés, dès mon arrivée à 7h30 au lycée le lendemain ! Ou des sourires, des regards complices. J'ai eu aussi deux mails de collègues de lettres, adhérant totalement à mes propos...

Je sais bien que ces petites histoires sont dérisoires, mais j'ai eu l'impression alors d'être légitimée, et d'avoir dit ce que je devais dire. Je verrai l'accueil d'Asa mercredi, mais pour l'instant, c'est calme plat côté réponses.

Sinon, il y a eu aussi des balades en forêt avec Flûtine, qui m'ont occupée. Et puis nous sommes allées voir "Camille redouble" : étrangement, j'ai moins aimé que "Du vent dans mes mollets", mais j'ai plus pleuré (j'ai même continué dans le train en rentrant, en parlant de mes impressions à Flûtine : deux jeunes hommes ont dû croire que je traversais une épreuve, en me voyant). Yolande Moreau est sublime d'humanité.

Ce matin, j'ai déposé ma douce à la gare avec regret, mais je souriais tout de même de tant de chance dans mon existence. Je suis repartie et au lieu de rentrer directement, je suis allée au rayon orchidées de chez TruffO : j'aurais voulu en prendre une de chaque espèce. J'ai acheté un oncibium jaune soleil (1) qui était bradé car il allait certainement être jeté. Je mets un point d'honneur à le sauver.

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Ma préférée est un cambria d'un violet foncé tigré (2).

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Et j'ai craqué pour une troisième, un dendrobium blanc à tiges (3 le mien avec plein de bourgeons, et en 4 une version fleurie).

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Là, je viens de réaménager le salon en fonction des plantes. Et c'est beaucoup plus joli encore qu'avant.

Je vous propose un jeu, ou du moins une contribution : j'aimerais donner un nom à chacune de ces orchidées. J'écoute toutes vos propositions ! Cela peut aller du nom inventé à celui d'un personnage littéraire en passant par une couleur ou ce que vous voudrez. A vous !

Vous dites ? Les copies ? Les cours à préparer ? Ah oui, c'est vrai...

 

24 septembre 2012

Potirons & C°

potiron

Après deux jours de cuisine et de repas amicaux, je me dois de travailler. Mais commençons d'abord par le menu : dégustation de fromages avec chutneys et tapenade; lasagnes de potiron/potimarron, avec ou sans fromage frais et des herbes. Le tout, accompagné d'une salade de mâche et sa vinaigrette aux graines de tournesol et vinaigre de Modène. Pour finir, cheesecake citronné maison, sur fond de speculoos émiettés, servi avec un café. Les repas ont été arrosés de Cabernet-Saubignon, de Chassagne-Montrachet, de Sauternes, ou de Bordeaux blanc selon l'humeur et les envies.

Evidemment, la compagnie était de bon goût, tant samedi que dimanche. Malheureusement, Peaceandream et Micahuète n'ont pu venir. Il faudra donc que je cuisine à nouveau, ohlala. ;-)

Sachant que samedi matin, nous avions la première réunion parents-PP de seconde au lycée, l'activité cuisine a primé. Je n'ai rien vu passer. La preuve en est que je n'ai aucune photo des repas !

Aujourd'hui, c'est donc la punition : remplir pronote alors que pas grand-chose n'est au point sur le logiciel (mes classes n'apparaissent pas pour le relevé de notes; les emplois du temps sont erronés et les semaines paires et impaires inversées); achever le travail de PP suite à la réunion de samedi; corriger des copies (trois paquets m'attendent déjà, joie !); préparer mes cours pour la semaine (oui, j'agis au coup par coup depuis la rentrée, je ne parviens pas à faire mieux pour l'instant).

Mais la présence de Flûtine allège tout cela de façon magique. Papistache avait peut-être raison en écrivant que j'évoluais dans le Pays Merveilleux de Virgibri.

 

Edit : aujourd'hui, mon noirot a douze ans, et cela m'émeut sans doute car j'ai cru qu'il allait mourir cette année.

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