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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
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27 juin 2012

Cinquante-huit de trop

Je traverse le long tunnel du Bac, avec 13 ou 14 candidats par jour (levée à 6h30, travaillant jusqu'à 20h), et j'enchaine sur des cours particuliers chaque soir. En gros, je ne vois guère la lumière du jour. D'où mon silence ici.

Je m'occupe aussi activement de mon futur achat immobilier : rdv à la banque, validation de l'offre de prêt, courriers au notaire, prévisions de meubles... Je regarderai les soldes plus attentivement samedi, pas avant : je suis cloitrée dans le lycée.

Je vous raconterai mes petites aventures as soon as possible. En attendant, la petite perle du jour : une élève, très nerveuse, s'agitait beaucoup. Elle faisait des gestes incessants. Au point de faire claquer son... soutien-gorge pendant l'oral, et lancer involontairement peu après : "c'est une morale qui fait passer un massage"...

J'en ai eu pas mal aujourd'hui, des perles : cela m'a presque tenue éveillée.

 

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19 juin 2012

Queen of stickers

Surveiller le bac me parait bien plus épuisant que de faire cours : on tourne, on vire, on guette, on colle des étiquettes, on agrafe parfois, mais aussi on lutte pour ne pas s'endormir en lisant (je vois à la tête de certains candidats perplexes qu'ils ne comprennent guère qu'on cherche encore à lire alors que les cours sont finis), on s'agace contre certains collègues qui ne se gênent pas pour prendre des pauses d'une heure trente, qui n'arrivent jamais, ou en retard : surveiller, c'est donc porter une loupe sur ce qui est déjà un microcosme, et l'on s'en passerait bien parfois.

Après deux jours complets à ce rythme (levée plus tôt car je fais partie de ces profs qui arrivent effectivement 25mn avant le début de l'épreuve de 8h tapantes), j'ai la tête un peu farcie. Je me sens fatiguée d'être restée statique. A l'idée aussi de faire passer 58 candidats à l'oral la semaine prochaine, je me noue un peu : j'ai l'impression que je vais imploser. Je ne parle même pas des soixante copies à venir (en série techno, donc loin du niveau d'écriture que j'ai connu ces deux dernières années au bac, dans des établissements assez huppés).

Mad-Men

A part ça, j'ai regardé la saison 1 de Mad men : je m'attendais à quelque chose de plus enlevé, voire de drôle, mais il y a une lourdeur étonnante dans cette série. Ce monde masculin dominant fait enrager, et la tourmente de ces hommes n'excuse pas grand-chose. Je ne sais pas si j'aurai envie de voir la suite. J'hésite aussi, car la mise en scène n'est pas fulgurante.
En revanche, j'ai eu la mauvaise idée de commencer la saison 3 de Damages, et comme je la trouve presque à la hauteur de la première, j'ai un problème : je dois délayer au maximum pour faire durer, tout en me précipitant pour voir la suite de chaque épisode. C'est infernal. (Et je reconnais que je trouve Glenn Close totalement séduisante)

Glenn-Close

Côté musical, j'écoute Camille et Claire Denamur actuellement. J'ai des envies de Nina Simone, je crois.

Et puis je continue à démarcher les banques pour mon crédit. Je pense me décider avant la fin de la semaine. Quel plaisir j'ai pris à envoyer mon préavis pour ma location...

 

15 juin 2012

Back to Bac

Deux migraines ont eu raison de moi en six jours. Je guette les rechutes, je gère tant bien que mal les agressions diverses qui pourraient me faire à nouveau basculer vers une crise (mon conseil d'enseignement a été de celles-là...). Aliments, bruits, odeurs, luminosité : tout est référencé, classé, mais sans succès.

Je ne sais si ce sont mes démarches solitaires en banque qui me font cet effet, ou bien la fin de l'année. Comme je fuis les chiffres, et surtout ceux liés aux finances, chaque rendez-vous en agence bancaire me désarçonne :  quand on me demande si j'ai des questions, c'est le black out. Je me repose sur S. qui m'aide à clarifier tout cela, mais je cherche encore mon "bonheur". Pas grave, je suis tout à fait dans les temps, j'ai un dossier fort simple et fort sain d'après ce que je vois. Je vais démarcher dans deux autres banques, et je ferai mon choix.

Sinon, la fin d'année est aussi étrange que toutes les fins d'année. Je pensais échapper au Bac, et puis non : hier, en arrivant au lycée pour le conseil d'enseignement (pour ceux qui n'ont pas la tête dans le casier, c'est un rdv entre profs de la même matière, qui permet de répartir les classes entre nous pour l'an prochain ou de discuter pédagogie -ah, ah), j'ai découvert une convocation urgente pour le Bac. Seule consolation : le lycée est vraiment très près de chez moi, c'est même celui où j'ai effectué mon année de stage (mauvais souvenir). Bilan : j'aurai 58 candidats à l'oral, et 60 copies à corriger en une semaine. L'adjointe m'a dit : "Mais c'est tout à fait faisable : vous en corrigez plus en moins de temps, habituellement !" J'ai eu un léger sourire en coin, un petit silence puis, avec un geste de la main partant du menton jusqu'au ventre, j'ai dit : "J'intériorise ma joie, là." Piquée au vif mais restant en apparence très cordiale, elle m'a rétorquée que je le faisais très bien. J'ai acquiescé.

Pour ce qui est de l'an prochain, j'aurai finalement encore deux secondes (je me suis gentiment "sacrifiée" pour une collègue qui m'avait poignardée dans le dos il y a environ trois mois, et qui a été scotchée que je le fasse : je n'ai pas tendu l'autre joue pour que l'on me frappe, j'ai plutôt voulu enterrer la hache de guerre) et une première S d'accompagnement (pour les élèves passés de justesse, qui auront du tutorat). J'ajoute à cela un groupe "littérature et société" et de l'ECJS. Comme je serai sur deux classes avec des équipes qui me plaisent bien (dont ma collègue d'HG très tendance et super sympa, que je baptise ici Hype). Je ne m'en sors pas si mal. Et le mail reçu ce matin de la coordo à qui j'ai rendu cet immense service me prouve bien que j'ai eu raison d'être "généreuse" : cela ne me coûte pas grand-chose, finalement, et je me sens sereine de l'avoir fait. Elle regrette qu'il y ait tant d'individualisme dans l'équipe, et s'étonne encore que j'aie été la seule à faire un effort... Pour ma part, il n'y a plus trop d'étonnement, hélas.

Degas-61

Pour finir cette entrée, je vais enfin vous parler de l'expo Degas. Flûtine avait très envie de la voir, et j'étais curieuse aussi. Suivre le fil des esquisses, des inspirations du peintre était intéressant à voir, mais Degas ne provoque pas d'émotion particulière chez moi. Je regarde ses toiles en curieuse, pas en passionnée. Je n'ai aucun soulèvement de joie, pas d'exaltation. En fait, au cours de l'expo, j'ai eu deux grands moments sur des toiles... de Gervex et Bonnard. Il s'agit de Rolla et Femme assoupie sur un lit, dont j'avais déjà parlé ici. Aucun regret d'avoir vu cette expo, vraiment, d'autant que j'ai découvert un aspect de Degas que j'ignorais (plus sombre et audacieux que ses toiles de danse), et pourtant pas de souvenir marquant, en dehors de deux peintures qui n'étaient pas de lui...

8 juin 2012

Ne rien esquiver du bonheur

C'est peut-être stupide, mais le fait que ma future adresse soit au nom d'un peintre m'a influencée dans mon choix : j'ai vécu pendant plus de vingt ans dans les bras de Voltaire, puis je suis partie rejoindre Manet au balcon. Là, je vis dans une caserne au nom militaire. Retrouver le domaine de l'art et de la culture me sied parfaitement.

Je vais signer le compromis de vente lundi, déjà. Mon offre a été acceptée par les vendeurs, même si j'ai craint qu'ils refusent (c'était leur prix plancher). Demain, premier rendez-vous en banque pour voir ce que l'on me propose ailleurs qu'à la Bihènepi. Si tout va bien, je serai dans mes nouveaux murs mi août. J'ai peine à le croire, mais je me projette parfaitement bien dans mon beau quatre pièces. Je ferai de l'une des deux chambres mon bureau, et de l'autre un lieu à double fonction pour recevoir les amis (avec couchage) et un espace de travail pour Flûtine quand elle vient. Le grand luxe ! Mais la cuisine est vraiment la pièce maîtresse de l'appartement.

Je feuillette donc force magazines pour trouver la déco qui me plaîrait, le meuble adéquat, sans rien charger dans les pièces : je vais considérablement m'alléger en quittant mon deux pièces actuel. J'ai d'ailleurs vendu pas mal de choses à la brocante de dimanche : à 11h du matin, mon étal était quasi vide. J'ai vendu au total pour 240€ ! Une réussite, en partie due à mon épatante mère qui a le commerce dans le sang.

Je garde ce petit pécule pour acheter un élément de mon futur appart dans les soldes (parfaite synchronisation avec mon achat immobilier, les soldes !).

esquive-2003-01-g

A part ça, la fin d'année suit son cours : des grappes d'élèves viennent, dont des absentéistes notables que je n'avais pas vu depuis un bail. Les élèves semblent contents de réviser, de jouer à des jeux littéraires, de voir avec moi La Journée de la jupe et L'Esquive. Leurs petits mots sur une fiche bilan de l'année m'ont redonné la foi et l'envie de poursuivre dans ma façon de travailler. Asa m'avait ébranlée avec ses critiques maladroites et féroces...
Les collègues se lâchent un peu et ça fait du bien : on rit plus. Il était temps.

En plus, je n'ai toujours pas été convoquée pour le bac, et je commence à croire que l'on va me laisser tranquille cette année. Ce serait le signe d'une période vraiment faste pour moi ! Et je n'ai que deux jours de surveillance.

Cerise sur le gâteau : je suis amoureuse.

Alors mon fond de mal de tête, je m'en moque un peu là.

1 juin 2012

J'ai comme une envie... de makis

Il y a comme qui dirait un air de "je suis submergée par tout et rien" en ce moment : je sors de quatre heures trente de conseils de classe, après une journée "dynamique" avec les secondes. Par ailleurs, je gère les derniers cours, le bachotage des premières, et tutti quanti au lycée.

Ajoutez à cela que j'ai repris mes recherches zimmobilières, et que je branche le gps pour aller visiter des appartements soit après les cours, soit le samedi, vous comprendrez sans doute que le soir, parfois, je renonce à titiller le clavier...

Sachez tout de même que certains élèves m'ont donnée la banane, et que ça fait du bien quand on ne s'y attend pas vraiment.

Et promis, promis, I'll be back soon, mais là, j'ai besoin d'espérer mes makis (livrés sous peu) et de me détendre un peu : c'est toujours éprouvant, les conseils de seconde. Et accessoirement agaçant, quand certains collègues se la pètent grave (spéciale dédicace à Emy pour l'expression).

 

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19 mai 2012

Par temps de pluie

Après avoir travaillé plus de deux heures pour peaufiner mon descriptif de bac, je crois pouvoir dire que celui-ci est fini. Je suis plutôt contente de moi, car il est assez classe, clair, classique et original à la fois. Par ailleurs, mes élèves ont enfin une réaction à l'approche du bac, et sont ravis que nous révisions. Comme quoi, mon coup de blues d'il y a quinze jours à leur sujet peut s'effacer quelque peu... Et mes secondes ont écrit des poèmes à ma demande, ce qui semblait relever du projet kamikaze. J'ai d'ailleurs décidé de leur offrir à chacun une sorte de cahier imprimé avec des extraits de leurs textes. Ce sera leur cadeau de fin d'année : ils n'ont même pas eu de photo de classe...

shadok04

Sinon, côté profs, je constate que mon réseau se réduit à une peau de chagrin, ce qui me chagrine, justement. J'observe les mesquineries, les hypocrisies des uns et des autres avec affliction. Il est temps que je réinvestisse dans ma vie sociale car je constate aussi que l'agreg m'a nui sur ce plan depuis deux ans.

A part ça, nous avons regardé hier soir le dvd du "Discours d'un roi" avec Flûtine. Colin Firth est vraiment excellent et le film de bonne facture, mais je trouve honteux le sous-titrage : il en manquait plus de la moitié. En plus, comme on ne peut pas voir le film avec le texte anglais, c'est frustrant, parfois.

J'ai eu de très bons échos du film avec Marion Cotillard (que je n'apprécie pas), "De rouille et d'os" (quelle idée de titre phonétiquement discutable !). Pour ma collègue d'HG hyper hype et gay, et surtout fort cinéphile, c'est l'un des films les plus beaux qu'elle ait jamais vus, alors qu'elle n'apprécie pas non plus Cotillard habituellement. Y a-t-il des lecteurs dans la salle qui l'ont vu ?

 

14 mai 2012

Mens sana in corpore sano

Je suis là, je suis là, mais j'ai repris activement mes recherches immobilières et cela occupe pas mal mon cerveau. Il y a eu aussi la gestion de ma première ST2S avec ses aléas (un conseil de discipline qui m'a déplu, deux démissions coup sur coup...), un petit passage à vide, et puis sinon, je cours, je cours : trois joggings de 24mn (soyons précis) ces derniers jours.

D'ailleurs, ça donne faim : je voudrais dîner !

I'll be back tonight or tomorrow...

 

Edit du 16 mai : je sais, je sais, je ne suis pas revenue... Mea culpa (ça commence à faire trop de latin dans ce post, c'est louche). Mais après le lycée, je suis allée chercher Georges chez What else ? (comprendra qui peut), j'ai voulu me racheter un lecteur dvd car le mien me lache mais je n'ai pas pu utiliser mes chèques-cadeaux Keufna avec mon iphone (idem pour la compréhension). Ensuite, j'ai filé chez le dermato, puis j'ai voulu être belle des sourcils; j'ai récupéré mon seau de 5kg d'agave au relais colis et là j'envisage d'aller... courir. Ben voui, je ne cours pas assez, en journée.

 

baskets

1 mai 2012

Tatidiii tadaaa tadida tatidiii tadaaa...

Comment cela, vous ne reconnaissez pas l'air que je chantonne ? Pourtant, c'est bien elle que je vais voir en concert... Ce qui est amusant, c'est que l'une de mes anciennes élèves sera à ce concert, et que nous ignoriions cela jusqu'à hier. Flûtine devait m'accompagner, mais son retour a été quelque peu mal organisé et elle ratera ce spectacle...

J'ai le coeur un peu lourd de son départ, de la reprise de demain qui m'angoisse, et de cet appartement qui me fait rêver alors que je ne l'ai pas encore visité (histoire longue à raconter, mais, en gros, le propriétaire habite en province)... S'il ne correspondait pas à ce que j'imagine, il faudrait recommencer toutes mes démarches et par rapport à mon budget, je vous assure que c'est déprimant.

Côté lectures, j'ai débuté Ile d'Aldous Huxley mais au bout d'une cinquantaine de pages, je n'adhère pas. J'hésite à poursuivre et à insister, ou à carrément changer de crèmerie : genre Sur la route de Kerouac, puisqu'un film inspiré du livre va sortir sous peu, ou le dernier Vargas qui m'attend depuis octobre...

Je sèche un peu pour aujourd'hui, car Flûtine m'a fait le reproche d'être futile sur le net, et l'inanité de mes propos me sautant déjà aux yeux habituellement, ne fait qu'augmenter à mesure que je tape...

14 avril 2012

Coumifade : n.f. association de sentiments paradoxaux

Cette dernière semaine a été plus chargée que je ne l'aurais cru. Les élèves étaient assez excités à l'idée d'être bientôt en vacances, et complètement passifs niveau travail. Le mélange est forcément détonant.

J'ai eu droit à un festival de perles toutes les minutes durant certains cours, dont j'ai oublié les trois quarts. Je me suis en revanche éclatée en faisant mes cours sur Baudelaire et Verlaine. C'est déjà ça.

Après chaque journée de travail, j'ai visité plusieurs appartements : je me verrais dans un seul d'entre eux, mais j'ai peur de m'éloigner encore plus en banlieue. J'ai beau savoir que si l'on veut me voir, cela n'empêchera rien; que si je veux aller sur Paris aussi souvent que je le fais aujourd'hui, cela sera possible; j'ai quand même une barrière psychologique. Et puis il ne s'agit pas d'un achat anodin, même si j'ai dû revoir mes ambitions à la baisse.

Sinon, je me sens fatiguée, évidemment. J'ai eu un gros coup de barre hier soir. Le lycée y est pour beaucoup, mais je sais que les oraux de l'agreg débutent demain, aussi... Asa les passera. Et cela charrie beaucoup (trop) de pensées.

Alors demain, je partirai à l'heure où blanchit la campagne pour rejoindre Flûtine chez elle. Nous irons ensuite randonner, nous aérer. Retour le 21, pour pouvoir voter le 22, bien entendu. Cette présidentielle me laisse perplexe, comme de nombreux analystes politiques. C'est pour cela qu'elle est d'autant plus importante : tout est possible, hélas. Et j'ai toujours le même frisson quand je glisse mon enveloppe dans l'urne : une fierté, un sentiment de liberté, de responsabilité m'envahissent.

Ce soir, j'irai à un concert classique avec ma mère -fait exceptionnel. Finalement, je procède encore à certains changements, et cela a du bon. Ah, et puis je me suis offert ça d'occasion, après Ally Mc Beal, Six feet under, Boston justice, et Downton Abbey :

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12 avril 2012

Oscillations

J'oscille entre découragement, enthousiasme, sensation de liberté, et étouffement. Là, un début de migraine m'inquiète pour ma journée.

Hier, deux commissions éducatives : une élève a démissionné, l'autre passera en conseil de discipline. Sentiment d'échec, même si j'ai tout essayé pour les aider. Quand l'autre ne veut pas recevoir, il n'y a pas grand-chose à faire.

Et puis ma banquière m'a refroidie en m'annonçant ce que je pourrais emprunter en cas d'achat immobilier. Je dois revoir mes projets à la baisse. Vivre en région parisienne est vraiment un défi. Pour autant, je visite des appartements, et j'aime bien : j'ai l'impression d'avoir encore mûri.

Beaucoup de colère en moi, toujours. Ai-je été bête, l'an dernier, de faire cours au moment des révisions alors que d'autres se font porter pâle et se payent dix jours (dix !) pour préparer les oraux ? Trop d'honnêteté nuit, souvent.

Mais le soleil repointe son nez. Alors ça va aller.

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