Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Prof et plus si affinités
Archives
Prof et plus si affinités
4 novembre 2006

Minables

Je n'avais pas encore ouvert mon Télérama fraîchement emballé de plastique fin. Dans les brèves et le courrier des lecteurs, deux choses :

1) Gilou Parce-que-je-le-Robien a fait une réponse suite à un article paru il y a quinze jours, concernant les méthodes lecture (houlala, gare à moi : j'ai mis un pluriel). Constat : c'est creux, sans intérêt, sans prestance, pas convaincant pour deux sous, démagogique. C'est ça, un ministre, aujourd'hui ?

nain_1


2) Christine Angot a lynché Jonathan Littell, l'auteur qui cartonne depuis la rentrée avec Les Bienveillantes (chez Gallimard). Elle l'a fait dans le magazine Têtu, arguant qu'un juif ne peut pas se mettre dans la peau d'un SS (sic). Y a-t-il plus misérable attaque, lorsque son propre roman, Rendez-vous, se vend paresseusement ? Tout ça parce que nous sommes dans la saison des prix littéraires. C'est ça, un auteur, aujourd'hui ?


nains


Ajout du 06/11 au soir : Littell a obtenu le Goncourt ! Des dents grinçaient, elles vont maintenant se fendre de rage...

Publicité
21 novembre 2006

Starck

Je bénis Saint Internet. J'ai pu m'acheter ce matin le réveil-qui-tue sur un site d'achats bien connu maintenant (au moment de ma connexion à 7h30, il y avait plus de 83.000 visiteurs en ligne...), alors que je ne suis pas censée en avoir les moyens.
Du coup, sur l'achat de deux modèles pensés par Starck pour Oregon Scientific, j'ai réalisé un gain de plus de 300€...
Je suis certainement terriblement consommatrice/capitaliste, mais j'adore ça. Même pas honte. Pour une fois que je peux m'offrir un peu de design !
Et ces réveils rendront si bien dans notre nouveau château...


Starck

22 novembre 2006

A tout va

Le peintre est particulièrement compliqué... Je ronge mon frein pour rester zen, mais je ne suis pas couchée ce soir : je dois nettoyer la moquette et le carrelage (cuisine + salle de bain) après mon cours particulier qui se termine à 18h30. Sachant que les peintures ne seront pas tout à fait sèches, et qu'il n'y a pas de lumière dans certaines pièces, ça va être folklo.

pot_peinture2


D'autant plus que je veux aussi débrancher tous mes appareils électriques avant l'arrivée des déménageurs demain matin. Et que je dois faire mes cartons personnels (ben voui, je ne vois pas les gros bras mettre leurs mimines dans mes petits dessous et mes bijoux).

Help.

C'est mon dernier mot, Jean-Pierre.

22 novembre 2006

Givrée

Je viens de lutter pendant une heure trente contre mon frigidaire : nettoyage complet. Il n'avait jamais été aussi rutilant, sauf à la livraison, neuf... :-x
Mon cours particulier a été annulé, ce qui m'arrange rudement.
J'aurais bien envie d'une petite sieste, mais le devoir m'appelle encore et toujours. SuperVirgi se remet en route.

frigo_bianco


(Ok, je fais des entrées pour pas grand-chose, mais je profite d'avoir internet jusqu'à ce soir pour poster... Bouh, je suis devenue web addicted,moi...)

30 décembre 2006

Marivaudage

marivaudages


Discussion entre trois jeunes filles de maximum vingt ans, autour d'un Mc Do :

Fille 1, malicieuse
_ Et ça va comment avec lui ?

Fille 2, un peu gênée
_ Ben, ça va.

Fille 3
_ Il est amoureux ?

Fille 2
_ Chais pas.

Fille 1
_ Par exemple, dans la rue, est-ce qu'il te tient par la main ?

Fille 2
_ Oui, oui.

Fille 1, savante
_ Ah, c'est un signe ! Et il t'embrasse en public ?

Fille 2
_ Ca dépend s'il y a du monde.

Fille 1
_ Ah... Vous sortez ensemble depuis combien de temps maintenant ?

Fille 2
_ Un mois et demi.

Fille 3
_ Waouh, c'est long !

Fille 1, d'un air docte
_ En même temps, c'est trop court pour savoir si on est amoureux ou pas.

Les trois
_ Ouais, c'est sûr.

Fille 1
_ Il est peut-être un peu jeune, aussi. Tu vois, timide, quoi.

Fille 2
_ C'est possible, oui. T'as peut-être raison.

Fille 3
_ Il a quel âge ?

Fille 2
_ 17 ans et demi.

Les trois
_ Ah oui, il est jeune. (Sourires complices)

(...)

J'ai dû m'empêcher de rire, surtout lorsque la fille n°1, boutonneuse à l'excès, a demandé ensuite à ses copines si elles avaient des mecs à lui présenter... Coups de fil derechef des deux autres, et pronostics sur les mecs en question...


marivaudages2

Publicité
15 septembre 2006

Encore vivant ?

J'ai trouvé, en lisant un billet du Télérama de cette semaine, un site délirant : www.jesuis mort.com (ça ne s'invente pas, comme l'écrit la journaliste dudit magazine).
Dans le TOP 50, j'adore cet enchaînement absurde :


14ème Découvrez la biographie de Mike BRANT
Mike BRANT 360 447 points
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, Bronia Rosenberg, survivante du camp de concentration d'Auschwitz, rencontre Fichel Brand, maquisard polonais, dans un camp de réfugiés. Tous deux partent vers la Palestine, mais leur bateau est coulé par l'armée britannique... Améliorer son score

15ème Découvrez la biographie de JÉSUS
JÉSUS 355 065 points
Jésus dit Jésus de Nazareth (8–4 av.-J.C. — 30–33 apr.-J.C.) et appelé également Jésus-Christ par les chrétiens (grec : Iesous Christos), (Jésus vient de l'hébreu signifiant Dieu est salut, et Christ est la traduction grecque du terme hébreu « Messie... Améliorer son score

16ème Découvrez la biographie de Adolf HITLER
Adolf HITLER 300 621 points
Adolf Hitler, quatrième enfant d'une famille comportant 5 enfants (Aloïs Jr, Angela, Edmund, Paula), est né le 20 avril 1889 à 18h30 à Braunau, petite ville de Haute‑Autriche située à la frontière bavaroise. Son père (Aloïs Hitler) est... Améliorer son score

17ème Découvrez la biographie de Louis DE FUNÈS
Louis DE FUNÈS 286 090 points
Carlos Luis de Funès de Galarza est plus connu sous le pseudonyme de Louis de Funès. Louis de Funès de son 1.64m est né le 31 juillet 1914 à Courbevoie bien qu'il appartienne à la noblesse de Séville ( son père était avocat, il devint... Améliorer son score

4 janvier 2007

Puzzle

puzzle


Ohlalalalala, je n'avance pas dans les copies ! Faut dire qu'elles sont tellement stimulantes sur le plan intellectuel... Vivement que j'enseigne en lycée : au moins, j'aurais l'impression de me fondre dans les textes que j'aime, et de bosser pour quelque chose (illusion ?).
Là, j'ai droit à des copies écrites phonétiquement en 4ème. On a beau nous rabâcher ceci et cela sur le niveau des élèves, et bla et bla, j'estime que ce n'est pas normal. J'ai des phrases que je nomme en marge de façon diplomate : "phrase bancale". Ce sont en fait des agrégats de mots collés en semble, au petit bonheur la chance.
Pas normal, tout ça; pas normal, ma pauv' dame.

6 janvier 2007

Pas taper !

Le deuxième paquet de copies est encore intact. Mes cours ne sont pas prêts. J'angoisse pour lundi. J'ai rêvé la nuit dernière que mes élèves me frappaient et que j'étais blessée à la tête... Hum.
Tant pis si je ne rends pas les rédactions des 5ème dès lundi. Il va juste falloir que je bosse les cours de la semaine. Après, je verrai.



3 novembre 2006

Mesures

m_tre


Hier soir, je devais reprendre l'entraînement après quatre mois sans tir. Je n'y suis pas allée : courbatures (somatiques ?) partout, l'excuse qu'une copine devait passer et de devoir préparer le dossier du garant pour ce matin...
Je ne me sens pas en forme physiquement, en ce moment, et cela commence à m'inquiéter : si je me balade un après-midi, je dois me reposer deux ou trois jours.
J'irai au tir lundi soir, car dans un peu plus de quinze jours a lieu le concours de mon club. Hum, ça promet.
Sinon, après la séance de kiné, j'irai déposer notre complément de dossier pour l'appart. Réponse mardi seulement. Mais si on ne l'a pas avec une telle caution, je les traîne en justice.
Cet après-midi, petit achat d'un livre en vue de mon cours particulier, et furetage dans les rayons de Darty, évidemment. Je vais devenir la pro des sèche-linge & C°. Le détail qui tue : je ne sors jamais sans mon mètre en métal...

17 novembre 2006

Ouvrir des portes

clef


Je cours après le double des clefs (et non pas des "clés" : c'est plus joli, et comme disait C., on y voit la serrure...); je connais Leroy Merlin par coeur, et vais devenir une incollable du stratifié et des colonnes de salle de bain.
Le peintre s'est mis en route. Notre entourage a joué la carte de la générosité pour notre installation : nous allons pouvoir mettre du plancher à la place de la moquette qui pue !

Mais à force de courir partout, j'ai mal au pied. Normal, suite à ma fracture, j'ai une tendinite.

Demain, premier tir compté de la saison (je recommencerai dimanche aussi)... Je redoute le pire : ma corde ne sera pas tout à fait prête, ou alors je devrais en prendre une neuve et poser des nocksets (c'est ce qui empêche la flèche de tomber sur la corde nocksets) provisoires au pifomètre juste avant la compét'... Hum.

Et puis j'ai découvert dans le miroir de notre nouvel ascenceur bien éclairé que j'avais bien plus de cheveux blancs que je ne croyais. Je suis prise dans cette contradiction : 1) ça donne du charme; 2) damned, je vieillis.


clefs

13 janvier 2007

Le cadeau Bonux a disparu

Blanche_Neige_1


Mon Dieu, je viens d'écouter un pseudo débat sur LCI concernant la violence à l'école. Pathétique, creux, convenu.
Fait par des intervenants hors de la réalité, des soi-disants spécialistes qui font des recherches, puis pondent thèses et livres derrière leur bureau sans savoir ce que c'est que d'avoir à subir "les incivilités" hypocritement mentionnées.
Pas une fois les parents n'ont été nommés. On a même parlé de l'ancestrale violence des professeurs sur les élèves, et qu'aujourd'hui le rapport était inversé : "les enseignants sont acculés". Non, "victimes" serait plus juste.
Le système permettant de signaler les délits commis au sein des établissements a été mis hors service, comme par hasard. Chiffre de cette année : 82.000 agressions sur 8000 établissements. Mais on ne dit pas que beaucoup de chefs d'établissement "omettent" de faire ces signalements volontairement...
Sans dresser un tableau noir de l'Education Nationale  (comme je déteste cette dénomination !) actuelle, il ne faut pas se voiler la face.
La solution des intervenants au "débat" : travaillons tous la main dans la main, principaux, proviseurs, profs, psys, Blanche-Neige et les sept nains, et tout ira pour le mieux.

Amen.

17 septembre 2006

Ténèbres

Conrad
Joseph CONRAD, Au coeur des ténèbres,
214 p., 5.30€


Pour pouvoir lire un troisième roman de T. Findley, je me devais de le faire précéder de Conrad : un des personnages de Au Coeur des ténèbres est repris dans l'oeuvre de Findley.
Je ne m'attendais pas à ce type de récit, pris entre aventure marine, Afrique, colonialisme, réflexions diverses... La langue est belle, très riche (trop en anglais : dans mon édition bilingue, j'étais souvent larguée, alors que je me débrouille dans cet idiome), profonde, comme les idées du personnage principal, Marlow.
J'ai mis du temps à être dans l'ambiance, sans doute à cause du monologue de ce dernier. Mais je comprends en quoi cette oeuvre est aussi essentielle et à quoi tient sa réputation.
Moi qui n'aime guère les romans d'aventure/de voyage, j'ai plutôt opté pour l'aspect initiatique et critique du Coeur des ténèbres. A lire donc, pour se faire une opinion et faire sa propre lecture d'un roman sombre et fascinant.
Je vais maintenant pour voir attaquer Le Chasseur de têtes de Findley, dans lequel on retrouve Kurtz, le personnage qui fascine Marlow (vous suivez ?)...


Findley_chasseur

8 septembre 2006

La Rochefoucauld et La Bruyère

elfe

Hier soir, un couple d'amis, S. & F., ont débarqué avec des courses pour me faire la cuisine, et l'intention de faire des jeux littéraires. Bilan : de délicieuses pâtes à la carbonara, du Coca-Light, des yahourts à l'italienne et des Kinder Pingoui (ça s'écrit comment, ce truc ?).
Mais aussi des "créations"  de maximes, des définitions rocambolesques de mots inventés... Exemples :

  • Avec les mots brouillon/elfe/rhétorique, faire des maximes :
  1. "Le brouillon est à la littérature ce que l'expérimentation est à la science : on y laisse les erreurs qui ne figureront pas dans l'oeuvre finale."
  2. "Donne ton ombrelle à l'elfe, avant que la rosée ne l'atteigne."
  3. "Pour celui qui affute sa langue, la rhétorique est plus piquante que le dard de l'abeille."
  4. "D'aucuns se prétendent artistes, alors qu'ils n'en sont que les brouillons."
  5. "Une elfe perdue en ville, c'est un arbre qui se meurt en forêt."
  6. "La rhétorique est la charpente d'un discours, certes, masi non son contenu !"

  • Les néologismes et leurs définitions :

Galebillette :
1) Tiroir-caisse coulissant de part et d'autre d'un mur;
2) N.fém. Petit rongeur du Québec, à la fourrure blanche et ambrée, qui se déplace à l'automne vers les Grands Lacs. Les galebilletons. Exp. rég. : "Elle fait sa galebillette au Top 50 !" (Céline Dion)

 

Poutrifarde :
1) N. fém. XVIIIème s.. Elément de mobilier permettant d'ajouter une béquille à un meuble bancal.
2) Adj. fém. Se disait, au XVIIIème s., d'une femme trop fardée. Péj. : qui a l'air d'une cocotte (XIXème s.). "Cette traînée poutrifarde est  arrivée au sommet grâce à ses jupons" (Sade).

 

Philéaste :
1) N.m./adj. A- D'un personnage de la mythologie grecque, Philéas, érudit prisant la duperie. Se dit d'un fauteur de troubles. B- Insulte : "Espèce de philéaste !";
2) Adj. Désigne une démarche particulière, à la fois souple, molle et rebondissante (comme sur un fil élastique, par exemple).

 

Avec un peu d'imagination et d'amour pour la langue, que ne ferait-on pas ?

4 janvier 2007

Histoire d'en rire...

Je suis en poste depuis début décembre, à 30km de mon nouveau chez moi. Les schtroumpfs que j'ai sont particulièrement pénibles. Dès la 6ème (je pense aux "6èmes OGM" de Soph'), insolence, violence et tutti quanti.
Alors, histoire de rire au lieu de pleurer de désespoir, et parce que c'est la catégorie de mon blog qui rencontre le plus de succès, voici les premières perles  de mon année scolaire morcelée :

 

Classe de 4ème, rédaction sur le fantastique


* adverbes en -ment : doux sement, atrosmant

* passé simple : il réfléchisa/disat/voyat

* verbes conjugués et participes : d'étrui, s'étai, crainier (=craignait), révillère (= réveillèrent), éséillant, nouailler (=noyés), sens qui est (=sans qu'il y ait), ésuiyaient, s'éttaignait, c'est cris vené (= ces cris venaient)...

* engoise, cernes pointues, une liche (mot inventé), les fées sont les rennes de la forêt, le crache, 1 semain, s'est reflet (= ces reflets), un île (trouvé dans plusieurs copies), quesque, il se mit en colère si horrible

* pluriels : animeau/animau/animals


Voilà pour ce soir. Je n'ai évidemment toujours pas fini de corriger ce paquet de copies. Allez savoir pourquoi...

Pit0028

Ajout de fin de paquet (vendredi midi) :

* les hopittaux psyciatrique

* Il faisat des mort.

* Il pétrifiet (=était pétrifié), le jour tombat, entrer à l'intérieur.

* Nous prîmes notre courage à deux doigts.

* La morale de cette histoire c'est qu'il ne faut pas attendre la fin pour tuer.

pistolet_1_

24 septembre 2006

Bips bips

nintendo_ds_g

Finalement, le rangement du salon attendra : j'ai trop mal au pied. Je vais plutôt pousuivre ma partie de Sims2 sur la Nintendo DS que l'on m'a prêtée. Pas sérieux tout ça.
Mais j'ai la tête farcie de mes derniers rêves : je récupérais l'appartement de ma grand-mère, au 2ème étage de mon immeuble. Grand, mais il y avait deux cuisines. Je devais aussi gérer mes nouvelles classes de lycée, sans avoir préparé aucun cours. Un de mes anciens élèves, myopathe, se retrouvait en Terminale (je l'ai eu en 5ème) et pouvait marcher sur quelques mètres...
Bref, j'ai de quoi me lobotomiser le cerveau avec des jeux vidéos, ce qui me fera le plus grand bien : j'ai toujours l'impression de ne pas penser, d'être en mode automatique (un peu comme au tir à l'arc, qui me manque d'ailleurs) quand je pratique ces occupations de djeuns.
Quoiqu'il paraît que les trentenaires sont gravement atteints... Va falloir que je ne finisse par m'y faire, à mon âge.


sims2

22 janvier 2007

Le lundi, c'est pas ravioli

Décidément, c'est un jour assez maudit pour moi : la semaine dernière je "craquais" en fin de journée, et là, j'ai eu droit à une "leçon de morale" haute en couleur de la part d'une élève de 4ème.
Explication : je leur avais dit de réviser les poésies étudiées en cours, ainsi que la fiche-bilan de leur livre en vue du contrôle d'aujourd'hui. Et là, ils tombent des nues.
Oh, il fallait vraiment travailler.
Ca s' fait pas !
Vas-y, c'est abusé.
Etcaetera, etcaetera.
Une élève, quasi absente perpétuellement, cherche à me foudroyer du regard -en vain : j'ai toujours gagné à ce jeu-là. Alors, elle prend un air hautain et écrit sur sa copie les choses suivantes :
"On a pas de cour alors on ne peut pas apprendre faites du cour comme Mme X et la on apprendra. Ne dites pas que vous faites du cour car vous nous dites pas d'écrire." Dans la marge : "Je n'était pas là quand vous avait parlé de Baudelaire. pendant une semaine" (dixit)
Et ses deux réponses sur un sonnet de Baudelaire sont : "Le sujet est : du sang" et "Baudelaire est du 18ème siècle. Il fait du poésie en clair c'est un poète".
Je relève. Lui dis d'un air à demi désabusé qu'elle aura un rapport. "Ouais, et alors ?"
Cette jeune fille, je l'ai appris ensuite, a cette attitude depuis la 6ème (absences prolongées, aucun travail, attitude négative...). Mais cette année, elle a avorté en cachette de ses parents, alors que tout le collège est au courant (sauf moi, pauvre tzeureuh de m.....), et elle a eu des complications médicales suite à l'IVG.
Alors, c'est quoi la solution miracle ? Elle a outrepassé ses droits d'élève en critiquant mon enseignement ("Pour la énième fois, leur répétai-je, JE NE SUIS PAS Mme X !") et en cherchant à faire celle qui en sait plus que moi sur le plan pédagogique (arf), mais je vais écrire quoi, sur cette satanée copie ?

5 janvier 2007

Vaines prières

A l'instar d'Apostille, j'ai choisi par hasard virtuel mes bonnes résolutions de l'année. J'aime beaucoup.

mallarme

"Se proposer de s'analyser simplement avec n'importe qui."

"S'astreindre à parler impoliment à en mourir."

"Parvenir symboliquement à tout oser pour de vrai."

"Essayer définitivement de manger en rêve."

8 janvier 2007

Don't be silly

Je retrouve après cette journée le calme de mon foyer. Les élèves sont inchangés, évidemment. En revanche, ce qui m'amuse un peu, c'est que je commence à connaître les ragots de la salle des profs (coucheries, gagatisme des jeunes mamans qui pullulent, rythme d'ovulation de celles-ci... Si, si, je le jure !). Comme je suis quasiment extérieure à tout cela, on me cause pas mal. Héhé.


b_b_s_no_l


Mais on m'a aussi annoncé que : "Tu comprends, ici, tous les professeurs de français se partagent les copies du brevet blanc. Cela permet de se faire une idée des questions, de voir ce qui se fait à ce niveau". Ouais, ben juste avec le sujet du brevet blanc, je peux le faire, ça. Mais même les profs qui n'ont pas de 3èmes vont corriger. Ben voyons. Va falloir que je règle ça à ma sauce, je le sens. J'ai quand même prévenu que c'était une première pour moi, ce système. Et la collègue de répondre : "Oh, tu vas voir, le Brevet, ce n'est qu'une série de questions..."
Imbécile. Je me suis coltiné ce niveau pendant quatre ans. Fais celle qui ne comprend pas, tiens. J'adore.


silly

28 janvier 2007

Qui veut passer pour un c.. ?

Hier soir, après avoir fulminé pendant une heure et demi sur le périphérique, je me suis affalée dans le canapé et j'ai regardé d'un oeil distrait "Qui veut gagner des millions ?". Ce n'était pas le programme du siècle, mais je pouvais éventuellement apprendre deux trois trucs en culture générale.
Ce que j'ai surtout appris, c'est que les personnalités invitées ne faisaient pas preuve de beaucoup de jugeotte, et encore moins de culture (sauf Michèle Bernier).
Voici quelques exemples édifiants, à mon sens :

Duo Henri Salvador / Cauet
Question : Quel est le passé simple de l'indicatif du verbe rire à la 2ème personne du pluriel ?
Propositions :  Vous riassiez / Vous riiez / Vous  rîtes /  Vous rirâtes
Ils réfléchissent beaucoup beaucoup, parce que la question leur paraît très compliquée. D'un seul coup, Cauet pense avoir une illumination :  "Attends, attends, je sais ! Je ris, tu ris, il rit, nous rions, vous riez... C'est ça ! Réponse B !"
Foucault a été gentil (mais faut dire que Bernadette Chirac était là pour récupérer les pépettes gagnées à reverser à l'opération pièces jaunes) : "Euh, Cauet, c'est le présent de l'indicatif, ça..." Entre temps, Henri Salvador, parolier réputé, récitait le futur de rire.
Ils ont donc switché la question par sécurité. Grand bien leur en a pris, car ils auraient répondu tout sauf  "vous rîtes"...

Cauet

Duo Natasha Saint-Pier / Titeuf
Question (dans les plus faciles, pour 1500€) : Parmi les Sept Merveilles du monde, laquelle de ces statues y avait-il ?
Propositions : Le Molosse de Malte / Le Colosse de Rhodes / Le Sale gosse de Crète / L'Albinos de Corse
Natasha prend les devants : "C'est pas les deux dernières, c'est sûr !" Me voilà soulagée. Elle enchaîne : "C'est le Molosse de Malte ! Réponse A, Jean-Pierre !" Titeuf confirme : "Ouais, ouais, c'est ça ! "

natashal_st_pier

J'ai crû que c'était une bonne blague, et Foucault sans doute aussi l'espace d'un instant. Il leur conseille de prendre un joker pour être sûrs... Le public appuie sur les buzzers, et là, c'est la honte pour les deux acolytes : 98% pour le Colosse de Rhodes, évidemment. Natasha, en revanche, a assuré avec une question sur Babar. Foucault la taquine, ce à quoi à elle répond : "Chacun sa culture !" Comme vous dites, Natasha, comme vous dites.

Duo Jean-Luc Reichmann / Loana

jean_luc_reichmann

Question : Sur ses photos les plus célèbres, lequel de ces hommes connus portait la moustache ?
Propositions : Winston Churchill / Jean-Paul Sartre / Le Mahatma Gandhi / Nikita Khrouchtchev
J.L. Reichmann s'est distingué en soulignant que Churchill avait les initiales des water closed, et en affirmant qu'il était impossible qu'une femme ait une moustache, donc ce n'était pas Khrouchtchev. Ensuite, il a été presque péremptoire en disant à Loana : "Je suis quasi certain que c'est Sartre !" La question du jeu aurait dû être : "Connaissez-vous  Jean-Paul Sartre ?"
Ils ont switché, eux aussi.

Pourquoi ne pourrait-on pas switcher certains présentateurs, ou bien des politiques, ou encore certains élèves ?

IL EST OU, LE BUZZER ?

buzzer

7 septembre 2006

Cerise sur le gâteau

dos_2


Pour parfaire mon bonheur, je me suis coincé un nerf du dos ce matin, juste après le réveil. Pas de mouvement incongru, rien de spécial. D'après mon infirmière du jour, c'est sans doute à force de répéter les mêmes gestes avec les béquilles.
Je ne suis pas douillette, mais là je me cramponne à mon bureau entre deux pincements. C'est parti pour le baume Aroma + un anti-inflammatoire puissant, en attendant de savoir ce que le médecin va dire (ma mère y va pour moi, le comble).
J'en ai ras-le-bol de cette immobilité à laquelle je suis soumise et forcée. Et le premier qui me dit que j'ai de la chance d'être chez moi en cette période de reprise, avec le luxe d'être payée, je l'étripe.

5 février 2007

I'll survive

ascenceur


Pas trop le temps (ni l'énergie) de développer ce soir, mais je suis bien énervée contre la première prof que j'ai remplacée : elle me regarde de haut (madââââme a passé l'Agreg interne la semaine dernière) avec un air condescendant, et me prend pour une imbécile.
J'ai fait les choses bien pour lui passer le relais à son retour, mais le renvoi d'ascenceur, elle ne semble pas connaître.
Bitch.

11 février 2007

Tartufferies

tartuffe


Cet après-midi, je vais voir une amie jouer du Molière. C'est drôle d'imaginer comédienne celle qui fut ma prof au collège. Tout comme à une époque je ne pouvais concevoir que mes enseignants puissent jurer, avoir les mains dans la vaisselle, souffrir par amour, ou faire leurs courses au supermarché...
Aujourd'hui, je suis passée de "l'autre côté de la barrière", et je dois de temps à autre repenser à tout cela pour ne pas oublier ce que c'est que d'être un élève. Car c'est à eux que mes discours s'adressent. Même s'ils m'ignorent, si je les amuse, ou si je les fascine, le prof a une importance non négligeable dans leur vie.

Cachez ce prof, que je ne saurais voir...

26 janvier 2007

Symbolique des couleurs

Aujourd'hui, face à ma détresse vraisemblable, même mes élèves m'ont dit que j'avais l'air crevé. Une collègue tzeureuh m'a gentiment fait remarquer que j'avais une tête pas très agréable à l'égard d'autres profs. Ben voui, j'suis comme ça, moi : on lit sur mon visage ce que je pense. C'est terrible à gérer, car je ne me rends compte de rien. (Enfin presque)
Alors comme j'étais dans un bon jour, je me suis amusée de la même façon que mes 5èmes...

Ainsi qu'à chaque heure de savoir que Saint Gilou nous offre, les dindes de cinquième sont arrivées en caquetant à tout va. Ca piaillait, et blablablabla mon vernis, ça gloussait, et patati t'as vu ma nouvelle ceinture (Dolce & Gabbana à 12 ans...). Le truc très drôle, c'est qu'elles s'asseyent toujours ensemble. J'ai donc un carré de pipelettes au centre de la classe. Et là, (ça y est, le truc drôle arrive, je ne l'ai pas oublié) une fois installées sans leurs doudounes, je découvre qu'elles portent toutes un haut moulant rayé à l'horizontale. Même forme, même couleur (blanc/noir).
Je fais l'appel au milieu du brouhaha ambiant. Lasse, je décide de commencer mon cours. Et blablabla, et patati et patala.

"Hé, les Daltons, je vais être patiente 5 mn, pas plus !"

Rhooo, le petit scandale.

daltons

 

Un peu plus tard dans l'heure, je dois ramener dans le droit chemin un dénommé Nicolas. Mais j'ai deux énergumènes qui portent ce prénom. L'un avec un sweat rouge, l'autre avec un t-shirt kaki. Pour qu'il se reconnaisse, je lance, magistrale : "Vous allez finir par vous taire, Nicolas Force rouge ?" (Tiens, j'y pense, j'aurais pu aussi l'appeler Saint Nicolas. Mais j'aurais peut-être fait un flop : savent-ils que le père Noël EST Saint Nicolas ?)

 

Rhoooo, deuxième mini scandale. Ils ne font pas la différence entre un rappel à l'ordre  et un manque de respect. "Ouais m'dame, vous vous moquez de nos vêtements ! ça s' fait pas, vas-y !" (je crois que "vas-y" remplace dorénavant le point  en français, tout comme "fuck" le remplace en anglais chez un certain public).
Avec des élèves un peu plus au fait des jeux de langue comme j'ai pu en avoir au siècle dernier , je m'amusais beaucoup avec ce type de taquinerie. Là, si je n'ai pas au moins un parent sur le dos, ça sera Noël.

 

avion_noel

30 janvier 2007

Dans la voiture, vers 8h.

givre


Il y a eu la mort de mon père, évidemment. Et tes mains dans les miennes; seules ancres qui me retenaient du vide absolu de la douleur.

Il y a eu la khâgne, durant laquelle quasiment personne n'a voulu entendre mes appels au secours. Dépression, paraît-il. L'ombre qui était moi-même te cherchait.

Il y a eu la Fac insipide et anonyme, que j'ai traversée parce qu'il le fallait bien. Les échecs que je provoquais, seule. Seule.

Il y a eu les petits boulots insipides et absurdes, pour payer les factures. Mais je n'étais plus seule. J'ai eu peur d'enseigner, peur d'être mauvaise, certaine d'être toujours en-deça de mes modèles. Toi.

Il y a eu mes premiers remplacements où je me sentais si bien. Je cherchais à te ressembler en cours, sans le savoir.

Il y a eu le CAPES, décroché par hasard. Et je le dédiai à tous mes absents, morts ou vivants.

Il y a eu la mort de ma grand-mère, celle en qui je voyais encore mon père. Celle qui m'a attendue pour mourir, juste après mon retour de vacances. Et les vivants se terrent dans le silence.

Il y a  le bénévolat. Je cherche, encore et toujours, une utilité, une reconnaissance. Celle de mes absents.

Il y a les élèves inatteignables et violents. Et je me dis que tu aurais la solution. Les réponses à mes questions.

Il y a ces espoirs sans noms auxquels je me raccrocherai systématiquement, car je crois en cela. L'humain. Malgré tout.

17 février 2007

Détente

Pit0006


Premier jour de vacances ! Objectif : le BHV.
Bon, je suis encore en pyjama alors que je voulais débarquer à l'ouverture pour éviter la foule... Tant pis. Je vais enfourcher mon fidèle destrier à moteur, sans être maquillée (gain de temps), et filer là-bas. Oh, le joli soleil qui pointe son nez à l'horizon de mon far-west !

Publicité
Newsletter
19 abonnés
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 420 374
Publicité