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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
26 janvier 2010

En passant...

calimero_froid

J'ai ma journée dans les pattes, le coeur en bandoulière, la fatigue dans les yeux, le baume au coeur, et froid aussi, très froid. Je ne parviens pas à me réchauffer. Je suis un papillon en manque d'Elle, déjà...
Ce soir, en plus, j'emmène des élèves au théâtre alors que j'aurais voulu me coucher tôt. La sortie m'a été confirmée... ce matin à dix heures. Youpi.

Heureusement qu'il y a toutes ces/ses douceurs quotidiennes...

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27 mai 2011

Y croire encore

Ce soir, je suis lasse. Pas vraiment désabusée, non. Lasse.
Aujourd'hui, juste avant 11h, j'ai craqué. J'ai tenu bon devant les élèves, et puis j'ai pleuré avant de faire entrer la classe suivante. J'ai pleuré de rage, d'impuissance. Impression de n'avoir rien apporté à ces gamins aux vies lourdes, aux idées étroites.
Nous travaillions sur un texte de Maupassant, "Rose". Et ça a dérapé, sans trop savoir pourquoi : tout est bon pour eux. J'ai supporté vaillamment un concert de propos racistes, antisémites et homophobes de "ma" seconde. Environ une quinzaine d'élèves auxquels je tentais de répondre point par point, que je voulais ramener à un véritable discours cohérent et réfléchi.
En vain.

racisme1

Alors je me suis assise, j'ai pris ma tête entre mes mains, et j'ai attendu quelques instants. Le chaos s'est amoindri. J'ai lancé, d'un ton lugubre et la voix serrée : "Vos propos me donnent envie de vomir. Vomir. Ce n'est pas une métaphore."
J'ai tenté de leur faire comprendre mon sentiment d'échec pédagogique après neuf mois de travail ensemble. De leur montrer que non, on ne peut pas lancer de telles phrases sans penser aux conséquences et sans les assumer. De leur dire que le racisme, tout racisme (même celui que j'ai subi quand j'étais adolescente, le racisme anti-blanc, et auquel ils ne veulent croire) est condamné par la loi et que ce n'est pas qu'une opinion. Que je voudrais les sortir de leur prisme, ou plutôt leur montrer qu'il y a des centaines de prismes possibles pour regarder le monde. J'avais la gorge serrée. Ils l'ont senti : quand la sonnerie a retenti, ils n'ont pas osé bouger.
D'un geste vague de la main, j'ai murmuré "Sortez..." Une petite élève toute gentille a trainé volontairement pour être la dernière : "... ça va aller, madame ?"
C'est à ce moment-là qu'une boule de larmes est remontée. J'ai fait un signe et opiné pour qu'elle s'en aille, mais elle a bien compris. J'ai tourné la tête à l'opposé de la porte, et j'ai pleuré.
Il a bien fallu enchainer avec un cours de première. Une heure plus tard, j'étais à la cantine avec des collègues, pleurant encore. Heureusement, j'ai la chance d'être dans un établissement où je peux me permettre cela sans être jugée, au contraire. Ils me soutenaient tous, et tentaient de me faire prendre du recul. Nous sommes impuissants face aux difficultés que nous rencontrons.

Ce soir, je suis lasse. Mais pas découragée. Je continuerai à me battre contre toutes les formes d'intolérance en cours. Mais diable, quelle énergie cela prend...

patate_prof

22 avril 2013

Ma pauvre république...

J'aimerais à nouveau vous parler de musique, mais j'étouffe en ce moment. J'ai un poids sur l'estomac -ou sur le coeur, c'est pareil.

Je me sens à court d'arguments puissants, logiques, sensés face à la haine, face à ce mépris, face à ce qui m'écoeure. Comment peut-on oser chanter Le chant des partisans ou parler des pires horreurs de l'histoire pour abroger un projet égalitaire ? Heureusement, peu d'anciens résistants assistent à cette déchéance des valeurs.

Je comprends que l'adoption par des couples homosexuels puisse gêner. Mais les amalgames qui sont faits ces dernières semaines me révulsent. Je commence à craindre des réactions dans mon quotidien, dans mes balades parisiennes, dans mon travail. L'homophobie devient une opinion que l'on est libre d'exprimer.

Même un de mes élèves de seconde s'est laissé prendre au piège : ils devaient rédiger une satire des moeurs de notre temps, sur le modèle de La Bruyère qui se moquait de la cour et de la mode. Mon élève a pris l'homosexualité : "Mais madame, je ne suis pas homophobe !" Voilà, le niveau de "réflexion" s'en tient là. Comment lui expliquer que c'est déjà rejeter l'autre ?

homophobie patates

Si je n'étais pas moi-même homosexuelle, je pense que je serais tout autant dégoûtée par ces milliers de personnes qui se cachent derrière des "valeurs" qu'ils veulent imposer à tous. J'aurais honte pour ceux qui veulent faire couler le sang, en s'appuyant sur la Révolution française et en chantant des chants de guerre. Que l'on ne vienne plus brandir devant moi cette image de la France, pays des droits de l'homme, si évoluée et civique. 
Nous devrions encore sourire et dire amen à tout ce foin médiatique, à toutes ces phrases qui me donnent la nausée.

Je n'en peux plus de ces mouvements de haine. Je n'en peux plus de sentir la crainte monter. Je n'en peux plus de redouter les prochaines présidentielles. Je n'en peux plus de devoir me cacher.

Et si la loi passe demain en deuxième lecture à l'assemblée, je ne sauterai pas au plafond. Je serais soulagée mais je me demanderais : "Et après ?" Car les premières demandes en mariage, les premières cérémonies, comment se dérouleront-elles ? Dans quelles conditions ? N'y aura-t-il pas des flots de violence en voyant des couples de même sexe sortir heureux de la mairie ? Toutes les communes ne seront pas dans l'application de la loi, je le crains.

Et de me dire que les élus locaux ou nationaux n'incarnent plus du tout les valeurs de la dite république, cela atteint mon moral et fendille mes propres convictions. Pas plus tard que vendredi, je montrais ma carte d'électeur aux élèves en leur disant avec animation que c'était notre arme pour changer le monde. Avec du recul, ridicule (?). Je voulais leur faire comprendre que pour les prochaines présidentielles, ils seront des électeurs, et que seul leur vote pourra peut-être éviter la montée d'une femme extrême au plus haut rang de la République.

Là, je doute. J'en aurais envie de pleurer de rage, par instant. De mon impuissance.

Sur mon estrade, carte d'électeur en main, voix vibrante, quelques élèves m'ont dit naïvement que je devrais être présidente ou en tout cas "faire un truc". Mais quoi faire, mes chers petits ? Quoi faire ?

Je n'ai que ce pauvre blog pour exposer ma colère et ma tristesse. Comme tout cela n'est rien, face à la haine...

23 juillet 2008

Calcul savant

calculatrice

Soit :

 

  • une moyenne de 20 heures de cours hebdomadaires
  • une préparation (en-deça des textes officiels) de 1h pour chaque cours (au lieu de 1h30)
  • 36 semaines de cours
  • environ 12 mn de correction par copie (normalement, c'est 15mn mais je fais une moyenne avec les copies qui se corrigent "vite"...)

J'arrive donc au résultat suivant :

 

  • corrections de copies cette année -> (23+28+22+29)x4 + (25+19)x3 + (24+26)x5 + (36+32)x2 + (31+18+20+15) = 408 + 132 + 250 + 136 = 1010 copies (les non-rendues n'ayant pas été prise en compte, of course) = 12.120mn = 202 heures (non pas sur 36 semaines mais sur 44 car nous corrigeons pendant les vacances).
  • préparations de cours-> 1x20x36= 720 heures
  • cours effectués en classe : 20x36 = 720 heures

TOTAL : 1642 heures annuelles, qui me rapprochent -dans l'absolu- d'un employé travaillant 35 heures (certes, elles disparaissent...) et ayant cinq semaines de congés (1645 heures).

 

Tout ceci est à prendre avec du recul car il s'agit de moyennes, totalement personnelles et arrondies, mais cela peut donner une idée plus concrète du travail effectué. C'est aussi pour moi que je le fais car j'ai besoin de "savoir" ce que j'ai produit tout au long de l'année...

 

30 novembre 2008

Capitaliste crétine (?)

lapins_cretins_show_wii_

J'ai essayé ce week-end de "décrocher" du boulot, de m'occuper de moi, de m'angoisser le moins possible...
Hier, malgré le froid, direction St Lazare puis ligne 13 : arrêt au musée Rodin. L'expo temporaire sur les figures de l'Antiquité était très bof mais Rodin et Claudel me fascinent toujours autant. J'ai fait une série de photos avec mon petit numérique (album à venir si tout va bien).

La Fée était là.
Notre relation est très étrange ces derniers temps et je ne saurais la définir. Certes, cela n'aide pas à la sérénité. Nous cherchons ce qui nous conviendrait, nous ne taisons pas ce qui nous déplaît. Et nous tournons en rond.

Etrangement, je ne me suis jamais sentie aussi seule de ma vie. Je pense que Fée ou pas, j'aurais ressenti cela. Alors je vais aller bosser sur un corrigé de dissertation : le travail m'occupe l'esprit. J'ai quand même laissé de côté mes copies pour le week-end. Na.

Et puis j'ai envie de m'offrir une Wii, avec le plateau Wii fit et le jeu des lapins crétins. Le tout pour la bagatelle de 400€ environ, si j'ai bien compté. Comment ? Je me noie dans le consumérisme et le divertissement pascalien moderne pour oublier ? Mais non, mais non, c'est une idée.

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29 novembre 2008

A couteaux tirés

laguiole

Ma journée d'hier fut, comment dire ? haute en couleurs...
Démarrage au matin avec la crainte d'être à nouveau trop juste dans mon timing mais la route se passe assez bien. Je suis chargée comme un bourricot, évidemment. Je fais mes photocopies, je file en cours avec les S pour achever ma séance musicale. Ils sont plus dissipés que d'habitude.
Je leur rends ensuite leur commentaire composé maison. J'explique les points faibles, les points forts, tout ça. A la fin des deux heures, deux élèves fort sérieuses m'attendent pour causer méthodologie et me parler de leurs craintes à cet égard. Nous causons pendant que je ferme la salle, que j'avance, parce que la seconde frappée m'attend et que je n'ai  que peu  de temps entre ces deux cours. La deuxième sonnerie retentit alors que je monte les dernières marches qui mènent au premier étage. J'arrive pile devant ma salle. Et là, je sens que rien ne va.
Les élèves sont d'habitude assez dispersés et agités, mais c'est autre chose qui se joue à ce moment-là. Un collègue est au milieu d'eux. Je devine la bagarre. Je m'engouffre dans la cohue. Plusieurs élèves me parlent; je ne comprends pas tout. Je vois Barracuda retenu par quatre camarades, les veines du cou saillantes, prêt à bondir. Surtout, il a du sang le long du visage.
Je cherche qui est son adversaire. Personne n'est dans un tel état d'exaltation ou d'énervement. Je regarde autour de moi, et je demande finalement ce qui se passe, un peu dans le vide. J'entends "C'est Girouette, madame !". Il était à côté de moi, d'un calme olympien. Je n'aurais jamais misé sur lui. Premier de la classe, compliments lors du conseil, bavard mais assez discret.

Je l'interroge, tout cela au milieu du brouhaha, de l'affolement, de la tension. Mon collègue gère Barracuda et écoute aussi.

_ Girouette, que s'est-il passé ?
_ Il m'a insulté, j'l'ai planté.
_ Quoi ?
_ J'l'ai planté.
_ Il y a une arme ?, en choeur avec mon collègue.
_ J'ai un couteau.

Aucune panique dans sa voix, aucune émotion apparente. A ce moment précis, la prof principale arrive (j'ai appris  plus tard qu'un élève était allé la chercher au moment de la bagarre). Elle embarque Girouette pendant que Barracuda est emmené à l'infirmerie.

Là, il a fallu que je me resaisisse : je devais prendre la classe et faire cours... Ils sont sonnés, trouvent que c'est grave (ouf !), sont relativement calmes. Mon cours est émaillé d'interventions de la PP pour avoir des témoins.

Fin du premier acte.

Après cette heure de cours étrange, j'avais un assez long trou. Je retrouve la PP en salle des profs, et j'en apprends plus... Les témoignages concordent sur plusieurs points. Entre le cours de math et celui de français, il a fallu que la classe traverse la passerelle, difficilement accessible à toute heure. Barracuda gênait Girouette. Ce dernier voulait passer. Barracuda lui sort une politesse du genre "Va te faire foutre" qui équivaut dans cette classe à "Désolé". Girouette rétorque par une tentative de coup de boule. Barracuda veut répliquer et se défendre mais il n'en a guère le temps : un couteau jaillit de nulle part par deux fois. La deuxième fois, Girouette attrape le menton de Barracuda et place le couteau au niveau de la jugulaire... Dans le feu de l'action et sans doute grâce à la force physique de Barracuda, le coup est manqué. La tempe et la nuque sont touchées. A partir de là, les trois profs dont je suis sont arrivés dans l'histoire.

Fin du deuxième acte.

Cet événement a pris environ trois minutes. Trois minutes où tout aurait pu basculer. Trois minutes où tout a basculé. Car finalement, viser la carotide, c'est vouloir tuer.

Mais une partie de l'administration veut étouffer l'affaire. Un tel acte dans un couloir de lycée est aberrant et très choquant. On a entendu "Il ne faut pas dramatiser" ou encore "Barracuda n'a qu'un strap, tout va bien" (il a été emmené par le Samu rapidement).

Pourtant, Girouette, selon son père, a des antécédents. On a su aussi qu'il se vantait auprès de ses camarades d'avoir massacré un homme à coups de marteau (vrai ou pas, on s'en fiche). Et le père de dire cette phrase étrange au téléphone : "Je croyais que c'était réglé..."

Un conseil de discipline est prévu pour savoir si Girouette reste parmi nous. L'exclure ne serait pas une solution, mais le garder non plus : il y aura des représailles, et les élèves de la classe ont peur. Et les profs que nous sommes sont dans la fosse tous les jours à devoir gérer des tensions déjà difficiles. Alors là...

On ne sait pas encore si les parents de Barracuda vont porter plainte. Il va y avoir une table ronde entre les parents et les deux enfants pour trouver une médiation. Sur le fond, c'est bien, mais on sait pertinemment que c'est parce que l'administration ne veut pas faire de vagues et enregistrer cette agression violente dans ses statistiques.
Par mesure de prévention, Girouette restera chez lui jusqu'au conseil de discipline.

Cet événement a provoqué beaucoup de discussions en salle des profs et a fait rejaillir pas mal de questions sans réponses.

L'après-midi, je retrouvais encore cette seconde frappée. Ils n'étaient plus sous le choc, et avaient réenclenché leur "dynamisme" épuisant.

Fin du troisième acte.

Après tout cela, j'ai enchaîné sur un conseil de classe de seconde très agréable : on aurait  dit qu'on parlait des bisounours. En comparaison du reste, c'est sûr...

Pour me détendre et parce que je l'avais prévu, je suis allée à une soirée Fnac adhérents mais je n'ai quasiment rien acheté sauf un coffret de Coldplay pour moi. La fatigue a sans doute joué sur mon entrain.

Allez savoir pourquoi...

22 janvier 2009

Allumer le feu

Cloch_copies__5_

J'ai commencé à corriger un lot de commentaires composés maison de STG. Je n'ai pas de quoi me plaindre puisqu'ils ne sont que 18 élèves dans cette classe. Le seul souci, c'est que ces grands flemmards naïfs se sont précipités sur le net et ont recopié les "analyses" faites sur les trois premiers sites apparaissant.
Certaines sont douteuses : pour la veine patriotique de Du Bellay, on y parle de "préférence nationale" (beurk, ça a des relents de FN, ça). Ou encore, ce qui est très drôle à lire de la part d'élèves bovins qui me regardent avec des yeux de poissons morts même quand je leur demande quel jour nous sommes, j'ai eu droit à un "présent étendu". Il est évident que ce genre de notion est totalement maîtrisée en 1ère technologique.

Et ces chers petits n'ont pas fait preuve d' "usage et raison"...

Bref, avant d'aller en classe en fin de matinée, j'ai entonné nonchalamment  du Johnny, affalée sur une table de la salle des profs  : "Qu'on me donne l'enviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie / L'envie d'avoir enviiiiiiiiiiiiiiiiiie" de faire cours aux STG ! Et L. (ma copine de math que je vais appeler dorénavant "Peps",)  a enchaîné avec "Qu'on alluuuuuuume ma viiiiiiiiiiiiiiiiiie !"

Je propose plutôt la chose suivante : "allumer le feu" avec les copies.

Qui vient participer à ce feu de joie avec moi ?





13 février 2009

Voilà...

... c'est fini. Enfin, nous partons tous du principe que Sakapus revient vraiment après les vacances.
J'ai bien du mal à me dire que 1) j'ai laissé "mes" élèves définitivement après presque six mois de bons et loyaux services; 2) je suis en vacances; 3) Sakapus risque de réduire en miettes mon travail de fourmi...
Ce soir, j'aurais voulu rentrer et être accueillie par une femme douce et aimante, qui m'aurait soit fait un bon repas, soit sortie au restaurant.

Mais j'aviserai pour le repas, je jouerai peut-être à la wii, me coucherai seule dans mon grand lit.

Voilà.

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27 mars 2009

ça balance

J'ai tout mis dans le blender, et voilà le résultat :

J'ai décidé de me prendre en main niveau poids. J'ai atteint un "seuil d'inacceptabilité", sans doute dû à mon voyage prévu sur NY : je serai mal dans ma peau, mal vis-à-vis des autres (je n'ai pas attendu NY pour ça, remarquez) et je me sens mal physiquement. Alors je me suis donné deux ans maximum pour perdre les 20kg pris en cinq ans. Au programme, rien de violent : tableau hebdomadaire pour savoir ce que je mange, équilibrer la nourriture, arrêter les boissons sucrées, wii fit régulièrement, peut-être piscine. Je ne risque pas d'être très rigolote à cet égard les premiers mois, sans doute. Mais j'ai besoin de faire attention à moi et de cesser de m'auto-détruire (au moins sur ce plan-là).

p_se_personne

Je parle moins des cours et du collège parce que quand j'en sors, je cherche à déconnecter. J'ai souvent mal aux tympans; je suis assez désemparée face à mon impuissance concernant certains élèves, aussi... Les conseils de classe hier soir m'ont catastrophée : Droopy, le principal, baillait et a dû dire trois phrases en tout et pour tout. Pour les cas difficiles, il marmonnait un "Mmmm, d'accord... Elève suivant..." Seulement, c'est nous qui les avons en face, ces fameux énergumènes en perdition. J'ai trouvé que l'ensemble était bâclé. Les passages en cinquième étaient bradés (malgré des quartés gagnants à 5 en français/HG/math/anglais, plusieurs élèves n'ont eu aucune mise en garde ou réserve sur leur passage en classe supérieure). J'aurais mieux fait, peut-être, de rentrer chez moi à 11h30, plutôt que de rester au collège jusqu'à 17h15, heure du début des conseils...

boules_quies_ump

Ce midi, j'ai déjeuné avec Pep's, mon ancienne (étrange d'employer ce terme alors que je suis partie il y a seulement trois semaines) collègue de math au lycée. Nous avions rendez-vous en salle de profs. J'y ai étouffé : plus transparente que moi aurait été improbable. Les collègues ont fait comme si je n'étais pas là. J'étais Casper, quoi. Heureusement, Pep's est arrivée et nous avons bien ri pendant toute la pause déjeuner, dans un restaurant japonais. Il est finalement rare que je ne me sente pas obligée de faire la conversation, ou de tomber dans des circonvolutions diplomatiques de mise. Et puis c'est bon de rire de bêtises plus ou moins grosses. Phrase du midi : "Tant d'intelligence dans un si petit corps, c'est époustouflant !"

Pendant que je me faisais transparente en salle des profs, j'ai découvert un magazine littéraire très chouette : Books mag. Comme quoi, à toute chose malheur est bon.

Je me remets doucement à l'écriture et au mail art. Enfin, aux collages. Enfin, aux encres et aux plumes. Enfin, à des activités manuelles d'ordre artistique (oui, ça fait prétentieuse, mais comment le dire autrement ?).

Snapshot_20090327_7

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Vous semblez ne pas trop aimer les nouvelles couleurs du blog... Cela me chagrine un peu mais j'ai envie de continuer quand même... Ou alors je change encore, mais je trouve ça lourdingue, là.

Voilà, le mix du jour est fini !

3 avril 2009

Compact comme un sushi

Sushi_02

Ce matin, pour la première fois vraiment, je crois que j'ai été un peu dépassée. En faisant rentrer la sixième sport en cours, je cause avec un élève d'un détail sur le pas de la porte. Soudain, je vois James par terre, sa chaise tombée. Dans le brouhaha ambiant, il ne m'entend pas. Il se précipite alors vers Bombay, sans doute responsable de sa chute. Et là, je n'ai guère le temps d'agir : James accule Bombay dans un coin, lui donne des coups sourds (genou dans l'estomac, par exemple). Je leur crie d'arrêter; quelques autres se collent à eux; je bouscule ceux qui me gênent, j'attrape James par le sweat, qui décolle presque sous ma force... Il n'a qu'une envie, c'est d'y retourner, mais mon intervention semble l'étonner. "Me touche pas !" commençait-il par dire, mais sa phrase s'efface quand il voit que c'est moi...
Je hurle qu'il va prendre la porte. Je fonce au bureau, avec un bon coup de sang. J'en ai trois ou quatre qui viennent fouiner au-dessus de mon épaule pour voir ce que j'écris. Je les renvoie sèchement, sans grand succès : c'est à qui emmènera le fautif dans les couloirs. Bombay vient aussi, pour me dire que c'est lui qui a cherché James. Grand bien lui fasse, je le renvoie aussi puisqu'il a fait tomber James au début.
Je relève la tête, et, justement, plus de James à l'horizon. "Mais Madame, il est sorti, vous lui avez dit !" Je suis furax. Je comprends avec du recul que je suis partie trop vite vers le bureau... Pas le temps de faire un rapport, le zozo revient dans la classe, je nomme l'un des délégués pour les renvoyer vers la CPE.
Malgré tout cela, le "calme" a été fort relatif ensuite. Les élèves ont vu mon énervement et se sont rassérénés pendant cinq minutes. Ensuite, la classe a repris ses mauvaises habitudes.
Et j'en ai viré un troisième vingt minutes après, car il ne cessait de parler à voix haute de tout ce qui lui passait par la tête.

A part ça, impression d'avoir mal géré l'affaire. J'ai rédigé le rapport après mes cours. Je ne sais à quoi il servira. Le contact physique brutal que j'ai eu avec eux m'a perturbée.

Sinon, un petit scooter de 50cm3 au bruit de moustique géant ne savait pas conduire ce matin : il s'est accroché à mon rétroviseur.

Et là, j'ai très envie d'un japonais. D'une orgie de délices japonaises.

5 mars 2009

La musique adoucit les moeurs

Là, je suis au bord des larmes parce que 1) je me suis coupée au pouce en cuisinant des pommes-poires sans goût et que j'étais seule pour gérer cette petite blessure; 2) j'ai renversé une mini cocotte en la mettant au four avec comme bilan un dessus de cocotte cassé et des morceaux à ramasser dans le four partout avec une grosse cuillère et une seule main; 3) je suis dans un collège pourri et je pourrais crever devant les monstres, personne ne s'y intéresserait.
Alors voilà une petite chronique musicale, histoire de m'adoucir.

Voici ma playlist du moment !

bashung_bleu_p_trole

Alain Bashung, Fantaisie militaire et Bleu pétrole
Des perles aux reflets changeants, des pépites sombres, des mystères, des mots rares et lumineux, une voix ensorcelante, des répétitions qui sonnent comme des incantations... Un bonheur renouvelé à chaque écoute. Une mention spéciale à "Vénus", "Comme un Légo", "Sur un trapèze" pour le dernier album et les trois premiers titres de Fantaisie militaire.

Moriarty

Moriarty, Gee wizz but this a lonesome town

Groupe découvert bêtement et tardivement sur le blog d'Ed, alors que j'avais déjà entendu la petite merveille "Jimmy" à la radio sans en connaître l'origine... Un ensemble étonnant et assez folk, que la voix de la chanteuse transcende. Je la trouve même meilleure en live qu'en studio. Et un truc bête: j'adore son accent. Optez pour la nouvelle version de l'album en digibook, avec un deuxième CD excellent qui contient entre autres une reprise de"Enjoy the silence"...


Moriarty - video "Jimmy"

 

Eno_Byrne

Brian Eno et David Byrne, Everything that happens will happen today

Deux génies et légende de la musique, qui avaient produit un album ensemble il y a trente ans, reviennent en force. J'y entends des mélodies soignées, pures, une voix (celle de David Byrne) et un style qui me font penser à Paul Mc Cartney (les puristes bondiront peut-être). Eno parle de "gospel électronique" pour cet album mélangeant différents genres : pop, country, folk, électro... J'adore.

Biolay

Benjamin Biolay, Trash yéyé
J'aime son côté décalé, peu consensuel, parfois à la limite de la vulgarité, parlant amour, sexe, manque, détresse, banalités sur des mélodies chaloupées et léchées... J'ai acheté l'album, à la base, pour un seul titre ("Qu'est-ce que ça peut faire ?) et me suis délectée du reste.


Benjamin Biolay - Qu'est-ce que ça peut faire ?


24 avril 2009

NY 14 : 1500ème entrée !

Oui, vous avez bien lu : je vais rédiger ma mille cinq centième entrée à New-YorkNew-York ! Je vais tenter de la faire assez longue, quitte à y revenir plus tard dans la soirée pour en faire une digne de ce nom.
Alors, ma dernière vraie journée dans la grosse pomme... C'était une journée ensoleillée, douce, idéale pour la balade sans but précis que de trouver un sac. J'avais envie d'un sac. J'en ai deux. Hé hé !

J'ai passé ma journée dans les boutiques les plus sympa de la ville. J'ai pris plusieurs fois le métro, dans lequel j'ai rencontré une Américaine très communicative qui avait dans son sac un... chaton de six semaines ! Elle parlait français mais nous avons causé en anglais : elle me croyait Allemande ou Hollandaise car je n'ai pas l'accent français. Mouarf. Elle m'a dit qu'avec son mari français, ils pensaient vivre un jour à Paris car il y a une élégance inhérente aux choses et aux gens là-bas... Mouais. Faut dire que ça dépend où et avec qui, mais bon.

Vendredi_24__17_

J'ai enfin visité St Paul's Chapel, cette église dans laquelle les secouristes se réfugiaient et trouvaient du repos, de l'aide lors du 11 septembre. Je pensais trouver ça un peu limite et larmoyant, mais il est certain que l'on ressent une assez forte émotion malgré les années qui ont passées... Ce qui m'étonne, c'est que l'église fût restée intacte alors qu'elle était juste devant les tours... Remarquez l'obligeance des responsables de la chapelle :

DSCF3306

A part ça, je me suis enfin trouvé un tumbler tout petit et mignon. Un tumbler, vous savez tous ce que c'est sans en connaître le nom pour certains : ce sont ces "tasses" assez hautes, qui contiennent du café et peuvent se transporter aisément. On y boit par une fente sans se brûler. Le mien est dans les verts, avec des aspects changeants pour faire s'envoler des papillons...

Tumbler

Tumbler__2_

Sinon, j'ai mangé mon premier et dernier hot-dog : simplissime mais délicieux. Et j'ai goûté un pretzel cannelle-sucrecannelle-sucre à s'en lécher les doigts de gourmandise ! Pour finir ma journée, j'ai acheté des donuts frais pour nous trois et un smoothie à la fraise au nom génial : strawberrystrawberry coolita.

DSCF3291

DSCF3316

Je poursuivrai mon entrée dans la soirée... A tout à l'heure !

Edit de 20h, heure locale : un nouvel et dernier album a vu le jour car j'ai retrouvé des photos du 22 (dans Chelsea sous la pluie) et il y a celles d'aujourd'hui. Là, j'attends Kim et Juan pour les inviter à dîner.

Ajout de 23h : j'ai pris en photo mon tumbler et je vais poursuivre mon entrée... Suivez la ligne !


Durant ces deux semaines, je me suis fait différentes remarques toutes plus intéressantes les une s que les autres, que j'ai notées au fur et à mesure de mes pérégrinations. Je vous en fais part maintenant. Elles concernent surtout la vie quotidienne, les us et les habitudes, quoi. C'est parti !

  1. Les poussettes de marché sont utilisées pour aller à la laverie automatique plutôt que pour faire les courses. J'ai même trouvé dans la rue deux chaussettes et une petite culotte perdues...
  2. La mode des chaussures hommes est au bout carré. Celle des lunettes de soleil femmes aux montures seventies, larges et recouvrantes mais aux verres plutôt fumés.
  3. Les CD sont plus chers qu'en France, malgré le cours du dollar et celui de l'euro.
  4. Les habitants boivent du café au litre, en marchant, an allant au travail, dans le métro, partout. Ils utilisent pour cela un tumbler (cf. plus haut). Le café n'est pas forcément excellent.
  5. Toujours à propos de caféine, ils sont aussi friands de l'ice coffee ou du café frappé. Même Starbucks fournit les supermarchés de petites bouteilles de ces boissons.
  6. Et pour finir à propos des tumblers, il y a sur les poussettes des enfants un emplacement pour eux ! On peut donc balader bébé tout en buvant son café... Un porte tumbler, fallait y penser, quand même.
  7. Le café se boit surtout avec du lait et sucré, rarement noir.
  8. La question rhétorique la plus récurrente que l'on m'ait posé : You've got an health care, yeah ? L'angoisse d'être malade est latente, et aucune protection sociale n'est possible pour certains Américains. Par exemple, jusqu'à aujourd'hui, Kim n'en avait pas : il faut compter 1000$ par mois (non non, aucune erreur de frappe dans la nombre de zéros alignés) pour avoir une protection correcte... De quoi se plaint-on, mmm ?
  9. Par défaut, il y a d'énormes "pharmacies" ou drogueries en libre-service, comme des supermarchés de médicaments plus ou moins crédibles.
  10. Les PV sont donnés aux automobilistes de façon ultra efficace et rapide : par un simple scan sur le pare-brise. Il y a une sorte d'étiquette d'identification sur chaque voiture. Le policier bippe avec un appareil et hop, tu es dans la machine ! Souris...
  11. Toujours sur les PV cette fois-ci dans le métro. Trois flics en civil ont amendé un jeune loulou qui avait dû passer sans ticket. L'un des policiers avait même un Ipod sur les oreilles pour faire plus crédible. Le loulou a été alpagué une fois sur le quai, en douceur, encadré par les trois messieurs en civil. Sa CI relevée, enregistrée sur une machine discrète, et hop ! Souris, loulou...
  12. Dans le métro, il y a des cabines téléphoniques sur les quais. une aberration quand on découvre le bruit que fait le train en arrivant...
  13. La crotte de chien non ramassée coûte 100$. Ça fait cher le caca. Je ne sais pas combien c'est, chez nous.
  14. Il y a des magasins entiers de produits énergisants, brûleurs de graisse, et tout le tralala.
  15. J'ai vu plus de femmes obèses que d'hommes. Beaucoup d'entre elles avaient un petit ami tout ce qu'il a de plus mince.
  16. Les vendeurs de cacahouètes grillées ont un nom que j'aime bien : "Nut 4 nuts".
  17. Les toilettes dans les lieux publics ont des interstices sur les côtés qui sont assez gênants...
  18. Les new-yorkais portent le costume ou un tailleur jupe et... des baskets. Ils changent de chaussures une fois arrivés au bureau. NY est la ville où l'on marche.
  19. Au Mc Do, que l'on mange sur place ou à emporter, on n'a pas de plateau et on est servi dans des sacs en papier.
  20. J'ai vu une caricature du rappeur américain (baggies, baskets, casquette, chaînes en or, etc) sortir de son sac pourri un portable Toshiba dernier cri. Il a écouté sa musique à fond et a utilisé son ordi pendant le trajet. En sortant j'ai vu ce qu'il faisait : il jouait aux échecs. Ne jamais se fier aux apparences, surtout ici.
  21. Les sodas se vendent dans les supermarchés en bouteille de 2 ou 3 litres, pas en-deça.
  22. Les téléphones majoritaires sont l'Iphone et des Palm (Blackberry, etc). Rien à voir avec chez nous. Ici, on répond à ses mails pendant le trajet en métro.
  23. Une petite fille portait un fin ruban dans les cheveux, sur lequel il y avait écrit : "I love Jesus".
  24. Les pare-chocs sont protégés par des mousses amovibles noires. Pas idiot, ça.
  25. Les portions dans les restaurants sont environ 1,5 fois plus grosses qu'en France. Vraisemblablement, on ne mange pas beaucoup plus gras/sucré qu'ailleurs, mais on mangerait plus.
  26. La question de politesse que l'on nous pose dans chaque magasin est : "How are you doing ?"
  27. Tous les trottoirs et la quasi totalité des stations de métro sont adaptés aux fauteuils roulants. Sacré leçon pour nous, hein ?

Voilà, j'ai fait le tour de ce que je voulais dire en fin de séjour. Rien n'est faux, rien n'est vrai : c'est un relevé totalement subjectif de mon voyage. Mais cela peut encore affiner peut-être votre perception de NY à travers mes propres yeux.
Demain matin, je ferai ma valise. Départ pour l'aéroport vers 13h30. Décollage à 16h30. Escale au Canada. Puis voyage de nuit vers la France... J'ai beaucoup de mal à imaginer que lundi, je ferai cours, avec le jet-lag dans les pattes...

25 mai 2009

Faire le break

Piouh, quel vikend, mes aïeux !

Vendredi soir, Comtesse devait passer à la maison, mais nous avons reporté au lendemain. Ceci ne m'a pas empêchée de faire un brin de rangement et de ménage pour la recevoir durant l'après-midi.

Le lendemain, donc, déjeuner avec Comtesse. Je l'avais aguichée avec une promesse de soleil sur le balcon, mais ce dernier a disparu d'un coup en début d'après-midi. Tant pis pour lui : il n'a pas pu nous illuminer. Nous n'avons rien perdu de notre enthousiasme non plus, étant donné que Comtesse a voulu essayer la Wii et faire du yoga sur la balance board. C'était plein de sourires et de rires partagés.

Le soir, discussions sur le net : sympa avec Micahuète.

Coup de fil en fin d'aprèm : on m'offre l'occasion le lendemain d'aller à Roland-Garros pour assister à quatre matches sur le court central ! Je dis ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, évidemment. Je ne suis pas une grande fan de tennis mais j'apprécie. Et je me dis qu'aller une fois là-bas, c'est à faire.

Nous avons littéralement cuit sur place. J'ai d'ailleurs un coup de soleil malgré la crème étalée régulièrement. Ceci étant, j'ai assisté à des matches plus ou moins intéressants. J'attendais surtout celui de Mauresmo. Non pas par sympathie gay (c'est un non sens, selon moi), mais parce que j'aime bien la joueuse et j'ai toujours apprécié son fair play. Son match a seulement commencé à 20h (c'était le dernier des quatre), car celui de Gilles Simon s'est étalé sur cinq sets (le Français a gagné, mais vraiment sans panache, je trouve).

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Court central

Mauresmo affrontait une jeune Allemande qu'elle avait battue cinq fois auparavant. Celle-ci était attifée comme l'as de pique, mais en rose. Bref. Vous le savez déjà, Mauresmo a perdu. Une vraie cata : elle a la poisse avec la terre battue, c'est incroyable ! Quinze participations, et elle n'a jamais passé les quarts. Elle qui a  gagné deux grands chelem et environ 25 tournois...

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Mauresmo

Enfin voilà, je suis rentrée vers 22h15, rouge et suante, mais ravie d'avoir vu "en vrai" des joueurs de haut niveau. Ce que j'admire chez eux, c'est le relâchement complet de leur corps à chaque coup porté... Il y a une grâce, un flottement improbable, une sorte d'élévation... que je leur envie, peut-être. Mais surtout que j'aime à regarder.

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Ivanovic

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Simon

Le seul truc désagréable, c'est que quand on est dans les tribunes, on a droit à une chose dont on est épargné chez soi devant un écran : les odeurs. Je ne sais pourquoi, j'ai eu systématiquement des voisins qui voulaient me montrer leurs orteils, ou bien qui suaient beaucoup et s'agitaient tout autant...

A part ça, je vous le dis : les tarifs des boissons, sandwiches, etc est totalement scandaleux, et en plus on ne peut payer qu'en espèces. En revanche, on sent la machine rôdée : l'organisation est impressionnante. Le public est chamarré, mais avec une majorité de crâneurs professionnels, dont La Bruyère se serait régalé...

2 juin 2009

Action, réaction !

avion_r_action

Pour lutter contre les méchants cauchemars de cette nuit, qui m'ont réveillée en sursaut à 5h et 6h30 (en criant, cette fois-là, à la grande surprise des chats et de moi-même), je décide de profiter de la matinée au lieu de me vautrer dans des copies inintéressantes et dans une flemme probable.
Par ce beau soleil, je me suis armée de maquillage rose frais et léger, pour rentrer dans la panoplie de la parfaite petite parisienne qui s'en va au Bihètchvi. Ambition : acheter une essoreuse à salade high tech verte dont ma mère rêve (oui, dans la famille, on se contente d'un rien) et qui sera son cadeau essentiel dimanche, ainsi que des cartouches pour mon nouveau stylo plume et pour le Mont-Blanc qui me sert pour les copies.

Vous voyez bien qu'il m'est impossible de corriger dignement si je n'ai pas mes cartouches bordeaux.

Si j'ai le temps, je flânerai un peu dans le magasin. Enfin oui, j'aurai le temps, mais la culpabilité me rongera, je le sens.

A part ça, l'affaire du Rio-Paris me laisse totalement perplexe -au moins autant que les élections européennes, c'est dire. J'ai évidemment pensé à mon vol pour revenir de NY (enfin, Toronto, my love).

Allez, mon fidèle destrier à moteur s'impatiente. Je verrai à mon retour si je vous raconte  ou pas mes cauchemars, mais je me dis qu'il n'y a guère d'intérêt à effrayer mon lectorat...

13 juin 2009

Fête des cerises

Armée de juteuses cerises, de framboises délicates, d'un fuschia à peine ouvert et de livres, je reviens d'une balade en ville.

fuschia

J'ai résisté à l'appel des ballons et des fusils à plomb (mais y parviendrai-je demain encore ?). Les gens semblaient de bonne humeur, même si beaucoup d'enfants hurlaient leur enthousiasme -ou leur désespoir de quitter le manège...

J'ai le cadeau de Laura, aussi. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, elle a été la 100.000ème à passer sur mon blog. Alors elle a gagné un petit quelque chose... Et Valérie aura un lot de consolation, quand elle le voudra.

Sinon, mes crampes d'estomac ne me lâchent guère depuis jeudi soir (comment cela, ça coïncide avec les mutations ? Mais pas du tout, pas du tout !). Tant pis, je verrai quand même Micahuète ce soir dans sa campagne, sauf si je me tords de douleur.

Je vais flemmarder sur le balcon, là, en attendant que mon estomac se calme...

28 juin 2009

Restons gais !

Hier, la journée a été ensoleillée.
Restaurant de poisson le midi (la Fée m'y a invitée) : l'excellent Winch, rue Damrémont. Le truc rigolo, c'est que deux tables plus loin, il y avait Anne Roumanoff.
Ensuite, direction Saint Michel pour affronter Gibert et ses rayons étouffants. Cool, me dis-je en pilotant le scooter : nous avons évité la Gay pride. Et puis, pas loin du rayon littérature anglaise, une fenêtre ouverte : les cris, la musique, tout nous dit que le défilé arrive. On se dépêche de finir de choisir nos livres (ceux de prépa pour la Fée, que je sélectionne de façon quelque peu autoritaire et professorale, et puis vaguement l'ébauche d'une tendance vers l'agrégation interne pour moi...),  pour filer voir la gay pride. Oui, je sais, le nom a changé, mais je reste là-dessus, vieille schnock que je suis.

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L'ambiance est festive, il fait très chaud, la musique est à fond, les gens sont joyeux. Quelques énergumènes indécents m'étonnent (il y a bien longtemps que je n'ai pas vu ce défilé) à être presque nus, en slip, seins à l'air, ou que sais-je encore... Je suis peut-être vieux jeu, mais la visibilité peut se contenter d'une certaine pudeur, aussi.

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J'aime malgré tout le côté bon enfant qui domine globalement. Grâce à la Fée, je récupère un petit drapeau rainbow en papier, qui trônera quelque temps dans mes toilettes. Je prends des photos à l'arrachée, nous remontons le boulevard pour nous acheter une glace chez Amorino, et je vois enfin au loin le char sur lequel était l'un de mes anciens élèves... On s'est ratés de peu; c'est étrange la vie, parfois.

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Les homos écolos défilent non sur un char polluant mais dans des sortes de vélos au design aérien, et cela me plaît.  Les préservatifs sont banalisés, et j'aime cette idée : je fais partie de cette génération à qui l'on faisait peur  parce que le Sida avait commencé ses ravages, et pour certains, on pouvait l'attraper en buvant dans le même verre ou en utilisant les mêmes wc... Et Barbara qui en faisait distribuer gratuitement à chacun de ses concerts. Et Clémentine Célarié qui avait embrassé sur la bouche un séropositif pour montrer qu'il n'y avait aucun risque...  Alors oui, les capotes géantes, les chapeaux en forme de préservatifs, oui, oui, oui : on en rit, plutôt que d'en pleurer... Act up avait des slogans forts, cette année, d'ailleurs, pendant le défilé...
Homos, hétéros, tout le monde se mélange et chante, danse... Nous, nous sommes coincées là (impossible de repartir) et le resterons jusqu'à environ 19h, mais tant pis. La journée était belle.

En retournant au scooter, je trouve, glissé sous le pare-brise, un petit magazine gay. Je souris.

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9 juillet 2009

Ma mini gay pride

La Comtesse a réussi à me convaincre : je l'accompagne au cinéma. Mais pour se faire, il faut pas mal d'arguments. Là, elle en avait trois principaux : Audrey Hepburn, Shirley Mac Laine, et une histoire d'amour entre femmes en version non expurgée. Le film s'intitule La Rumeur et passe dans Paris, ce qui est l'idéal pour moi, évidemment. Il date de 1962.

la_rumeur

Ensuite, je rejoindrai Pumpkin dans un bar gay. Cela m'arrive si peu souvent que je le vis comme une vraie sortie ! Je n'aime pas le côté "ghetto" habituellement, mais il y a une soirée thématique sympa. Et puis je suis en vacances ! Je profite...

7 octobre 2009

Rush

Je suis censée être de repos jusqu'à vendredi 10 heures, mais j'ai tellement de choses à faire que je ne sais plus où donner de la tête...
Etablir un devis pour le rétroviseur de mon scooter, et donc contacter le gentil fautif pour qu'il me rembourse.
Aller chez Sephora pour enfin m'acheter mes produits de beauté manquants. Je n'en ai eu qu'un sur trois...
Faire le ménage car je ne serai pas là ce we, et je ne veux pas rentrer dans une porcherie.
Prendre rdv chez le médecin pour bêtement faire renouveler mes ordonnances. Sauf qu'il n'y avait plus de rdv de libres.
Acheter des capsules Nespresso, ma drogue du matin.
Réparer le modem de ma mère et relancer son internet.
Récupérer mon cadeau que je me suis fait à moi rien qu'à moi dans un relais Kiala.
Corriger au moins un paquet de copies sur quatre.
Anticiper mes cours pour la fin de semaine et gérer les bacs blancs, lectures programmées, le blog pour les élèves, etc.
Penser à acheter ce qu'il faut pour la fête du lycée et des p'tits nouveaux (dont moi !). Prévoir aussi le menu pour une soirée chez moi sous peu...
Préparer une machine, un sèche-linge et repasser.
Lancer un lave-vaisselle.
Donner un cours particulier.
Aller à mon cours du soir au Louvre.
Enfin m'occuper des sorties théâtre pour les élèves, et d'une visite de musée...
Acheter de l'euphytose pour me détendre un peu.
Répondre à la lettre de F. qui date de... juillet.
Appeler Comtesse.
Et respirer, respirer, respirer...

hurry

Edit de 18h45 : j'ai barré ce que j'ai fait aujourd'hui, et en plus mon scooter est réparé ! Et mon cadeau de moi pour moi est bôôôôô !

Edit du jeudi, 11h30 : en violet, ce que j'ai réussi à faire ce matin, mais je viens de me rendre compte que ma liste est incomplète... Piouh !

28 octobre 2009

Girl B

Quatrième jour de flemme absolue et de détente pour ces vacances. Je n'en ai même pas honte. J'attaquerai demain les cours et/ou les copies, je le sais. Mais quand je fais le bilan de ce début d'année, et quand je vois ce qui m'attend au retour, je me dis que j'en ai bien le droit.
Donc cet après-midi, je vais m'occuper de moi : direction coiffeur pour redonner à mes cheveux un peu de punch. Je garderai le maximum de longueur (cela fait presque un an et demi que je les laisse pousser, ce n'est pas pour repartir à zéro !), tout en ayant une jolie coupe de transition.
Seul risque : que je m'endorme pendant le shampoing. Parce qu'avec mon auto médication, le sirop me fait somnoler, et que ma toux me fatigue aussi. Ce matin, Clochette m'a réveillée en mettant ses papattes sur ma joue et mon nez. Mais comme je m'étais couchée un peu tard, j'ai ronchonné.

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En effet, hier soir, j'ai dîné chez Comtesse avec Ed. C'était très sympa. Ed a été sage, en plus. Bavarde, mais sage. ;-) Et puis j'ai eu un gentil cadeau de sa part pour mon anniversaire : un dvd d'un film que je ne connais pas du tout  "Boy A". Comtesse avait sorti du congélateur des cannelés, en plus.

A part ça, j'ai changé les piles de quatre montres, ce qui m'a coûté un bras : 53 €. En fait, l'horloger m'a expliqué que plus la montre avait de la valeur, plus la pile était chère. Bon à savoir... Par exemple, pour une Cartier, la pile est à 29 €... Pour ma part, j'avais deux Guess (ce qui n'est déjà pas mal), ce qui a donc fait gonfler la note. Tout ça pour dire que les dépenses, même quand on ne les prévoit pas, nous tombent dessus. Et en ce moment, je m'en passerais bien.

th_i_re_bodum

Ceci étant, j'ai reçu une commande du site venteprivee qui me fait plaisir et ne m'a pas coûté bonbon : une théière à pompe, avec deux verres à double cloison. L'ensemble est violet. Je me ferai du thé en corrigeant mes copies, à l'avenir. Non pas que je n'avais pas de théière digne de ce nom avant, mais j'aime l'idée de voir la couleur du breuvage. Je trouve cela apaisant.

Et puis ce soir, cours d'histoire de l'art. La semaine dernière, nous avons fini la séance sur la Grèce antique. Heureusement, car la prof, aussi cultivée fut-elle, manquait cruellement de pédagogie : elle lisait à tout berzingue son cours, sans rien expliquer, sans donner d'explications supplémentaires... Dans ces cas-là, je me dis que vraiment, je ne suis pas si mauvaise que ça à l'oral...

pecan

Et puis Emy m'a donné le statut d'arachide, catégorie noix de pécan, sur son blog, alors je déchire ma race en bloggeuse, na !

24 novembre 2009

Mon ego et moi-même

Ben_tout_est_ego

Avant de m'atteler à corriger des copies, sachez que les STG ont fait grève à ma place ce matin, mais juste une heure : celle de mon cours. Sont pas futés, vraiment.
Ceux qui devaient passer un oral avec moi cet après-midi ont annulé (enfin, le garçon n'a pas eu le courage des filles de  me le dire).
Ensuite, j'ai crû que les ES ne viendraient pas pour une petite heure de cours de français à 14h, mais si ! Donc mon ego est remonté quelque peu par rapport au matin. Nous avons décidé avec mon collègue d'annuler les  TPE afin que je ne souffre pas pendant deux heures, seule...
Sinon, je me sens bien dans cet établissement, vraiment. J'y ris, on m'y connaît, on m'appelle par mon nom, je râle comme les autres, on se soutient mutuellement. Les documentalistes m'ont même demandé d'écrire une petite critique "coup de coeur". A moi. Rien qu'à moi. Et mon blog pour les élèves tourne à 35 visites quotidiennes environ.
Pardon pour ceux qui le sont encore, mais je suis heureuse d'avoir quitté le statut de TZR.

Allez, les copies m'attendent ! Et je n'ai pas oublié Orlan etc...

Edit de 19h30 : Au secours, sauvez-moi ! Les copies me font peur : j'ai trouvé des "contes orientalaux" et "par simple intuissiant" ou encore "pour exemplifier"... Et tout cela en ES. HELP !

11 décembre 2009

Liste de listes

Bilan rapide sur environ deux semaines

listes

Deux paquets de copies corrigés, quatre récupérés (suis mauvaise en calcul, oui).
Deux lectures analytiques prêtes, deux livres achetés pour peaufiner le cours, deux pièces de théâtre prévues en lecture, des places en sus pour des spectacles.
Un DST de quatre heures pour les premières, dont deux où je les surveillais. Les STG causaient et faisaient salon à 10 heures, en ayant rendu leurs copies (rapides à corriger, du coup). Les ES ont manqué de temps, eux...
Un roman d'anticipation et des exposés sur des oeuvres de Zola prévus pour la rentrée avec les secondes.
Deux dissertations et des contrôles de lecture pour les premières en janvier.
Trois conseils de classe de deux heures, dont un sur un jour de repos.
Trois heures d'oraux blancs pour des élèves volontaires.
Quelques rapports.
Deux réunions parents-profs, dont celle d'hier alors que je ne travaille pas le jeudi. Rentrée à 21 heures. Au total 36 parents rencontrés.
Une nouvelle élève incorporée en seconde, avec tous les cours à lui faire rattraper.
79 bulletins remplis, toujours de façon très complète dans les appréciations.
Une prof agressée que j'ai ramenée hier soir car elle craignait d'être attendue à la sortie, même si cela était hautement improbable.
Des parents reconnaissants, qui donnent envie de continuer dans la même veine.
Une soirée prévue la semaine prochaine avec mon petit cercle littéraire (raclette à la maison !).
Une sortie théâtre en tant qu'accompagnatrice vendredi soir prochain.
Une commission mardi après-midi pour présenter mon projet de lutte contre l'homophobie.
Ma collègue Tine agressée méchamment en cours par une élève sombrant dans l'extrêmisme à cause du cours sur Voltaire... Au final, l'élève a été exclue et Tine a reçu deux kilos de dattes de la part des parents, honteux de l'attitude de leur fille.
Un essai à faire avec un rétroprojecteur pour des séances vidéo sous peu (Gabin et Molière, pas des films pour occuper les élèves seulement, hein).
Quatre mots dans des carnets.
Les cours du mercredi soir au Louvre et l'achat du cadeau de Noyel de ma mère (une montre).
Des envois postaux divers et variés, mais la Poste avait une panne informatique.
Du métro avec Comtesse pour aller chercher Zelle.
Ikea pour le sapin, la déco de celui-ci, et des petits gâteaux aux mûres préparés à la dernière minute.
Et demain, après les cours, pot avec Emy.

Allez, je vais respirer un peu devant Canal+, puis séance miam devant la saison 1 d'Ally Mc Beal (qu'est-ce que je me retrouve en elle, dites donc !).

27 décembre 2009

C'est pô ma cousine

Hier soir, j'étais trop fourbue pour tapouiller sur le clavier. En effet, de 9h à 18h30, j'ai bossé dans le nouvel appartement de Peps, qui s'embourgeoise : elle a acheté un chouette deux pièces. Nous avons fini la sous-couche et peint les pièces. C'est rapide à écrire, mais à faire, c'est une autre histoire. Pourtant, nous avons été diablement efficaces !
Le soir, donc, j'avais les doigts rouges, et un peu mal au dos. Bizarrement, ce matin, c'est aux cuisses et aux fessiers. Allez comprendre.

Sinon, après mon petit-déj sacré, je vais me préparer pour partir chez ma mère : c'est son anniversaire aujourd'hui. Je vais être chargée comme un âne tant j'ai de choses à lui apporter. Ce midi, nous allons déguster des pinces de tourteau ! Sachant que je ne ferai rien pour le nouvel an, je me dis que mon deuxième repas de fête, c'est ça.

Ah, et puis pour ma mère, le gros cadeau c'est :

swatch

Et elle a aussi un plateau, des verres et une boîte à cookies de la série Bécassine.

cookies_b_cassineplateau_b_cassineverres_b_cassine

Voilà ! Je file me réveiller sous la douche, maintenant...

5 janvier 2010

What a day !

3h30 : réveillée par Clochette qui faisait ses pattes sur mon tapis de gym (enfin, celui que j'ai piqué à S. il y a des lustres).
5h : zut, je suis en retard ? Ah non, je peux me rendormir un peu...
6h50 : les chats s'affalent sur moi car ils me sentent éveillée. Je traîne un peu car je commence à 9h ce matin.
7h30 : petit-déj. Deux biscottes, un jus de clémentines, deux espresso, un bol de céréales.
8h25 : je pars enfin alors j'avais prévu de décoller à 8h15 maximum pour faire des photocopies. Je n'ai pourtant pas arrêté.
8h40 : arrivée au lycée, je salue ceux que je croise et qui me souhaitent un machinal "bonne année" (ça durera toute la sainte journée, avec quelques bises bien senties). J'attaque mes photocopies, mais la diabolique machine qui les fait refuse d'être ma copine. Un tiroir se bloque. La dame chargée de la repro vient m'aider. Et vlan, les agrafes ne passent plus après la remise en route. Pffffffffffff !
8h45 : je lis les infos sur le grand tableau blanc, et découvre une réunion pour mardi prochain en tant que PP de seconde.
8h50 : je croise enfin mon camarade de TPE, alpagué par une collègue d'HG qui ne le lâche pas. Nous parvenons tant bien que mal à causer des dits TPE, qui semblent s'annoncer catastrophiques. Nous prévoyons nos séances, et je découvre que pendant deux d'entre elles, je ne serai pas là à cause de réunions et/ou de sorties, et que je serai seule dans trois semaines.
9h : je file donner mon premier cours de la journée avec les secondes en demi groupe.
9h55 : récréation. J'apprends par Asa qu'il y aura aussi réunion pédagogique de lettres mardi prochain et que le  Bac blanc se déroulera la première semaine de février. Youpi. J'appréhende un peu le cours suivant, avec les STG.
10h10 : je retrouve donc mes chers STG. Un seul d'entre eux répond à mes voeux de bonne année. Je leur rends leurs DST de 4h sur le théâtre. J'ai retiré des points à ceux qui avaient perturbé le bon déroulement de l'épreuve. Je parle de leurs erreurs de lecture des consignes ("Ben fallait le dire !") et les trouve dispersés, comme d'habitude.
11h : ils quittent le salle assez brutalement, et une élève m'apprend que les oraux prévus pour l'après-midi, "c'est pas possible, m'dame, on a cours". Désabusée (je les ai reportés trois fois, et affichés depuis un mois), je réponds agacée : "Eh bien tant pis, que voulez-vous que je vous dise ?". Je le regrette aussitôt, mais il est trop tard.

Professeur_ane

11h05 : j'ai trois heures de trou. Je descends en salle des profs (non chauffée). J'appelle la responsable du théâtre de la ville pour fixer les sorties culturelles de mes élèves. Elle est trèèèèèès bavarde : je ne peux raccrocher qu'à 11h50.
11h50-midi : je lis les bilans et les consignes que nous allons donner en TPE l'après-midi.
Midi : je pars déjeuner avec Dolly.
12h50 : j'essaye de me prendre un thé citron à la machine, mais ma pièce de deux euro est refusée.
13h-13h55 : je corrige deux copies, presque trois; je vois Krakoukass mon co-PP (tout content de me retrouver, et m'admirant en train de corriger...).

cracoucass

13h55-14h : je discute avec Katarina, une prof philo rousse pleine de charme et drôle, et nous montons ensemble en cours.

prof_philo

14h-15h : cours avec les ES. Je pensais avoir fini une lecture analytique avant les vacances, mais que nenni. Nous en sommes loin. Je la reprends donc, en espérant naïvement l'achever demain.
15h : récréation. Nous découvrons dans nos casiers les dates des conseils de classe. Une gageure. Celui de mes secondes est mi février. Autant dire qu'il faut arrêter les notes très tôt...
15h15-17h10 : deux heures de TPE, dont une, seule. Les élèves sont assez dispersés et ont besoin d'être cadrés sur tous les plans. Epuisant. Je ressors de là avec la migraine, qui revient en force.
17h45 : retour maison. Les chats me font la fête. Je suis censée corriger quinze copies de type Bac. Seconde gageure de la journée. Ma tête demande pitié. Et pourtant, je tapouille cette entrée... qui m'a pris trente minutes : le temps d'une correction de copie.

25 janvier 2010

Train-train is back

Au programme aujourd'hui

Ranger un peu l'appartement.
Repasser (ce soir devant la saison 3 d'Ally Mc Beal).
Préparer mes cours pour la semaine et peut-être corriger un peu.
Enfin rédiger ma liste temporaire de textes du Bac en prévision du Bac blanc.
Défaire le sapin de Noyel.
Abdos et gym du jour.
Rêvasser.
Ecrire ?
Sourire bêtement.
Aller m'acheter des cartouches bordeaux Mont-Blanc ?

Si le programme varie, je m'adapterai. Flutine va être très occupée cette semaine, il va falloir reprendre un rythme plus habituel... Pffff.

Edit de 18h20 : voilà, je me suis arrachée à l'écran-aimant pour cet après-midi, sinon j'aurais guetté des petits mots doux... Je suis allée dans Paris en scooter pour m'acheter des cartouches Mont-Blanc (je ne corrige qu'avec ça, donc pas de cartouches, pas de corrections, na !), des capsules Nespresso, un marqueur noir, et faire un tour chez Citadium. J'y ai trouvé un sac bowling de la marque Skunk Funk à -70% (contrairement à la photo, il est non pas noir mais dans les verts; à la fois chic et sport). Je me suis fait ce plaisir... Sinon, j'ai envie de refaire Noyel avec Flutine et de lui offrir deux trois choses... C'est grave, docteur ?

sac_skunk_funk

14 juillet 2010

Quelques images

Mon début d'été ressemble à ça :

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Mais aussi à des moments volés, comme cet écart exceptionnel et ultime, que j'ai fait hier après-midi avec Emy.

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Parce que comme elle le dit elle-même, quand on fait un écart, autant le faire jusqu'au bout !
A part ça, j'attends avec impatience de retrouver Flûtine la semaine prochaine. Son frère me cherche un chouette vtt d'occasion, alors que nous ne nous sommes jamais vus... Et ça me touche, forcément.

J'ai acheté des petits cadeaux, aussi. En voici un :

mug_bodum

Il était évidemment en promotion, sinon je ne serais pas the queen of shopping.

Et puis hier, je me sentais jolie. Et ça, ce n'est pas rien.

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