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Prof et plus si affinités
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Prof et plus si affinités
11 février 2010

TourterElles

Pendant que mes sols sèchent, je me pose enfin pour écrire ma bafouille du jour.
J'ai réussi à me lever pas trop tard, grâce à mon combiné de fixe qui réclamait sa pitance de batterie. Ben oui, il est à mon oreille une bonne partie de la nuit, alors il se décharge, forcément.

Au lever, je prends des forces pour ma longue journée de repos-labeur. J'ai réussi à remplir les bulletins de mes trois classes en les étalant sur le matin et l'après-midi. J'ai fait tourner trois machines et deux sèche-linge. J'ai rangé la cuisine, fait les poussières, passé l'aspirateur, nettoyé les sols à grandes eaux.

Outre cela, je voulais préparer une compote maison, mais cela me semble juste ce soir. Je vais plutôt faire mes abdos quotidiens, avant d'enchainer sur du repassage.

Par ailleurs, j'ai eu pendant trente minutes environ une déléguée des parents d'élèves au téléphone. Je voulais entendre sa version des faits vis-à-vis de Krakoukass. Deux sons de cloches, c'est mieux.

A part ça, je roucoule toujours, et je trouve une forme de sérénité dans cette relation qui m'émerveille...

tourterelles

PS pour Emy : je n'oublie pas l'entrée sur les cours du Louvre, je n'oublie pas... Hier soir, c'était sur le quattrocento et j'ai adoré...

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12 février 2010

Rhaaaaa !

jean_louis_trintignant

Je reviens d'un spectacle fabuleux : Jean-Louis Trintignant récitant du Vian, du Desnos et du Prévert. Quelle voix ronde et chaude, grave et délicate il a ! Quelle classe a ce monsieur, vraiment...
Je regrette simplement qu'une vingtaine de spectateurs n'aie pas su éviter d'applaudir après chaque texte, alors que Daniel Mille jouait de l'accordéon pour accompagner Trintignant.
Et puis sinon, je devais enchainer pour aller chercher Flutine à la gare de Lyon, en voiture. Mais son train a beaucoup de retard... J'enrage de devoir encore attendre. Je pense que c'est pour éprouver notre patience.
Demain matin, je participerai à la journée portes ouvertes du lycée. Du coup, et heureusement, je commencerai un peu plus tard. J'ai préparé un document en powerpoint pour les lettres. Je suis assez contente de moi, surtout que je l'ai fait très rapidement cet après-midi.
En attendant de repartir dans la nuit froide vers la chaleur d'un coeur qui aime, je vais me prendre un café, car la fatigue se fait sentir, malgré tout.

27 septembre 2010

Froid automnal

C'est étrange comme j'ai une impression de gueule de bois alors que je n'ai pas bu hier soir. Couchée tard, oui, mais that's all : nous avons réuni le G5 en ce début d'année scolaire, et c'était bien bon de retrouver enfin les copines. Tinette avait préparé de délicieuses lasagnes, entre autres. Et Flûtine a été intégrée à notre groupe de douces folles, en plus.

Sinon, à part ça, j'ai froid et ça ne passe pas. Faut dire que rester assise devant l'ordimini avec mes polycopiés (Hugo, Alain, Baudelaire) à préparer les cours, ça pousse à la stagnation.

140720102185

Flûtine, pendant que j'étais à la fac samedi, écrasée par des textes fort difficiles et quasi inclassables, m'a gentiment offert La Jalousie de Robbe-Grillet (wouèèèèh !) et la bonne édition de Rimbaud. Parce que voyez-vous, sur mes quatre exemplaires, aucun ne correspondait aux attentes du programme, évidemment.

Techniquement, je me sens à la masse pour le concours. Mais intellectuellement, c'est jouissif de se remettre en question; de revenir à des acquis anciens, plus ou moins volontairement occultés; de découvrir certains auteurs rarissimes (Rémy de Gourmont, Edouard Dujardin, Akhmatova...)...

Et rien à voir, mais je songe très fort à mon scooter en hésitant par rapport à une promotion qui s'achève chez Honda le 1er octobre... Que faire ?

Ah, le cuit-vapeur sonne l'heure du déjeuner ! Décidément, je vous abandonne pour le repas fréquemment, ces temps-ci.

30 septembre 2010

Ah que vroummmm !

Une vie de dingue, un rythme de folie, mais ce soir, ce soir, j'ai pris le temps de commander... mon nouveau scooter ! Financièrement, peut-être une folie, mais je suis vraiment heureuse d'avoir arrêté mon choix et j'ai hâte de l'avoir !
Il s'agira d'un Honda (excusez du peu) blanc nacré, hyper confortable pour deux (héhé), fiable, et beau.
Je cherche un super casque maintenant.
Et promis, promis, je fais une entrée digne de ce nom très vite, as soon as possible.
Juste une petite anecdote d'aujourd'hui, au lycée. Ma classe de girlies est vraiment... girly : l'une d'elle, pendant que je parlais de Baudelaire, avait sorti son vernis et faisait sa manucure. Je lui ai dit que c'était une première, dans ma carrière, et qu'il était dommage que je n'aie guère le temps de lui passer un savon.
Ahlala, ces élèves, toujours pleins de surprises !

vernis_ongles

14 octobre 2010

Bloque us !

Aujourd'hui, les élèves du lycée ont bloqué l'accès à l'établissement. Je ne sais qu'en penser, mais je crois surtout qu'ils ne savent pas trop pourquoi ils font cela. Leur slogan était unique : "Blo-cus ! Blo-cus ! Blo-cus !"
Donc ce matin, la plupart des professeurs (dont moi) étaient enfermés au sein de l'établissement, mais aucune entrée n'était non plus possible. Il y a eu des oeufs, un chef blessé, un car de police, des cris, et ensuite, le grand silence...
Demain, il parait que ça recommence.
Mais cet après-midi, j'avais quand même la moitié de ma classe de minettes, et ça, c'était un miracle ! Elles sont revenues juste pour moi. Je pense que j'étais quasiment la seule à faire cours dans tout l'établissement, ce qui est une expérience étonnante à vivre.
A part ça, les discours de certains syndicalistes deviennent pénibles car ils cherchent à nous culpabiliser et je n'aime pas cette méthode. Comme si ne pas être radical, c'était ne pas être engagé...

Sinon, Flûtine commence à beaucoup trop me manquer; je suis allée me faire faire une petite coupe chez le coiffeur hier soir pour me sentir jolie, et pas seulement "cerveau".

Les copies s'amoncellent, je corrige un peu au lycée dans les heures creuses, et j'ai lu La Jalousie de Robbe-Grillet en deux fois cette semaine, sans savoir si c'était pire ou mieux que Les Gommes.

tnt

Ah et puis c'est dérisoire, mais je me suis équipée d'un boîtier TNT pour pouvoir continuer à regarder C+ en clair, et cela m'apporte d'autres petites joies : regarder des séries ou des films en VO, avec ou sans sous-titrages. Et ça, c'est génial !

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6 novembre 2010

Balances

poids_balance

J'ai un poids.
Un poireau.
Un poison.
Un poitevin.
Un petit pois.
Ou un gros.
Pouah !
Un poids, quoi.
C'est un souci sans en être un.
C'est à dire et à cacher.
C'est à évacuer et à taire.
J'ai envie de lui taper dessus, au poids.
A mains nues et au marteau.
Give me a clou.
Envie de lutter dans la boue.
Et de l'écraser dans ma bouche.
J'ai un poids qui pèse.
Lapalissade.
J'ai mon poids qui pèse.
Grimpe la palissade.
Tais-toi et marche.
Avance.
On ne s'arrête pas.
Pas au premier stop.
Poids dessus, poids dessous.
J'ai un poids qui m'alourdit.
Il empêche la légèreté.
Il ne s'arrête poids.
Il s'installe chez moi.
Sans invitation.
Il ne va poids falloir tarder :
Je dois le virer.

Une idée de poids pour le renvoyer ?

8 novembre 2010

Délice rouge

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Ma potassée de potimarron/oignon/épices potasse. Et gratine.

 

Curcuma, muscade, piment d'espelette, laurier, sel, poivre.

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Achats du jour : courges, pomelos chinois, figues.

Envie de faire un cake bananes/noix avec farine de noix et agave à la place du sucre.

Il y a juste une chose de bête : je n'ai personne à qui faire goûter ces délices culinaires.

Flûtine est trop loin.

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16 janvier 2011

Omblage : n.m., légère angoisse, fondée sur rien en apparence. Faire omblage.

A la demande générale d'Emy, je passe ici avant de m'activer comme une folle en ce dimanche...
Jeudi, journée de dingue quasiment sans pause. Déjeuner sur le pouce, après deux commissions d'absentéisme (fléau dans mon lycée comme ailleurs). J'ai cours avec les premières. Je monte l'escalier. Arrivée au premier étage, je vois un élève avec une casquette vissée sur son crâne. Comme à mon habitude, je lance un original  "Caaaaaasquette, jeune homme !". Une fois, rien. Deux fois, il fait le sourd. Je suspends alors ma grimpée, et je le suis.
Avec insistance, pour la troisième fois, je lui demande de retirer sa casquette. Et là, rapidement, je sens que ça ne va pas être simple : il se rapproche d'un coup de moi, et me dit qu'il n'est pas de l'établissement (assez bête de me le dire d'entrée de jeu, d'ailleurs).

"Et alors ? Il y a des règles ici, pour tout le monde." Ah, le bel argument des règles à suivre ! Rien de tel pour l'énerver, puisqu'il voulait justement aller à l'encontre de ce que l'on exige...

_ Vas-y, t'es qui, toi ?
_ Vous me tutoyez ? Continuez, pour voir.
_ Ouais, et tu vas faire quoi ? Vas-y, appelle ! J'm'en bats les c******* ! Appelle les flics, aussi !, dit-il avec agressivité, en bombant le torse vers moi, avec un sourire en coin.

Là, je me penche au-dessus de la balustrade, et je demande aux élèves du bas d'appeler un surveillant. Aucun ne bouge. Ils font comme les trois singes : ils n'entendent, ne voient, ne disent rien.

3singes_sagesse

Telle un doberman, je ne lâche pas l'élève qui m'a insultée. Je le précède à la descente dans le hall., en le poussant légèrement. En bas, c'est moi qui me rapproche de lui, ce qu'il ne supporte pas.

_ Vas-y, tu fais quoi, là ? Recule ! Me touche pas !
_ Vous êtes qui, pour me parler comme ça ?

Soudain, il se rapproche tellement que je peux sentir son haleine de cendrier. Et là, allez savoir pourquoi, au lieu de tomber dans la grossièreté comme lui, je lui lance une phrase sans réfléchir, mais en la pensant vraiment, avec un air de dégoût sans doute : "Ah, vous puez !"
Il s'attendait à tout sauf à ça. Pendant qu'il essaye de m'imiter en rendant sa voix plus aigüe, nous sortons du hall. Soulagement de ma part, je vois ma copine CPE et Dolly arriver.
J'ai le souffle un peu coupé mais je parviens à faire comprendre le problème rapidement :"Intrusion, on m'insulte, on m'agresse !"
La CPE le canalise pendant une minute, mais il lui envoie les mêmes injures très rapidement : elle lui conseille de sortir vivement de l'établissement, car elle va en effet appeler la police. Le jeune homme me regarde avec haine, m'insulte dans sa langue (au ton, j'imagine bien qu'il ne me récitait pas de poésie), et s'en va vers la grille du lycée, tranquille comme Baptiste.

J'ai les mains qui tremblent, et cela m'agace de ne pas avoir réussi à me maitriser plus que cela. Je dois enchaîner et récupérer mes élèves. J'arrive en cours assez fébrile, en me disant que j'ai peut-être pris des risques, mais que je ne regrette pas de ne pas l'avoir lâché.

En attendant, ce n'est pas cela qui me fait le plus omblage, mais les soucis de santé de ma mère. A suivre...

11 octobre 2010

Implosion

implosion_Escher

J'en suis à me demander en ce moment comment je vais faire pour tenir à ce rythme jusqu'à la fin de l'année jusqu'aux vacances de la Toussaint. La tête dans le guidon, je ne fais rien d'autre que bosser, un peu comme une automate, et je constate que je n'ai pas le temps de voir mes amies, de me dépenser physiquement, de me concentrer sur mes derniers kilos à perdre, ni l'énergie de travailler sur les sujets de dissertations de l'agreg le soir.
Par exemple, ce matin, en dehors d'un cours rédigé et de quelques broutilles administratives, je ne suis pas parvenue à attaquer un paquet de copies à corriger. C'est mon jour de repos, et j'ai un mal fou à enchaîner après ma semaine, dont je ressors abrutie.
Alors quoi ? Vais-je imploser tout bonnement, d'autant que Flûtine n'est pas là ? Je me sens quelque peu nerveuse, voire irritable certains jours, et cela m'inquiète.
Je fais des listes de choses à faire, que je coche progressivement -ce qui devrait me rassurer-, auxquelles j'ajoute sans cesse d'autres impondérables.
Je me lève fatiguée, en m'étant écroulée avant 22h, au fond du lit vide.
Je ne dis pas que je déprime, loin s'en faut : je m'inquiète juste de cet état, car je sens que je puise sur mes réserves, et je suis quelque peu dépassée.
J'aurais envie de sortir, de m'aérer, de rouler pendant des kilomètres, de voir d'autres choses, d'aller manger japonais avec des copines, de voir une expo, d'aller au ciné (événement pour moi, il faut que je sois vraiment en manque de vie sociale et culturelle), de m'occuper de moi...

Pour vous donner une idée du désert social dans lequel je suis, sachez que là je dois aller chez Bricolex et au Monop', et que je considère cela comme des "sorties"...

6 février 2011

Grilloufigner : péter un câble du fusible (et réciproquement)

Voilà, ça arrive -enfin ? : mes plombs sautent. La tension de l'agreg n'était pas vraiment retombée après les écrits, et là, ces derniers jours, j'oscille entre relâchement, angoisses, étouffement, fatigue, énergie nerveuse. Je commets même des "erreurs" étonnantes pour moi : j'ai laissé une part de tarte aux poireaux maison dans le four pendant des jours, j'oublie certains aliments du frigo, je ne pense plus à la litière des chats, je confonds Du Bellay et Marot dans mon descriptif de Bac pour les premières, etc.

sisyphe

Je me vois telle Sisyphe avec son rocher : je termine une tâche qu'une autre vient s'ajouter à ma liste sans fin. J'ai quand même réussi à corriger deux paquets de copies, mais j'en ai récupéré autant. Cherchez l'erreur.
Les cours de préparation à l'oral à la fois m'encouragent et me désespèrent.
Ma mère a dû gérer pour moi les recherches de devis chez des vétérinaires car je ne pouvais même pas m'en occuper. Au final, le noirot va effectivement subir tout ce qui était prévu, mais chez un autre médecin, pour 150€ de moins environ. Il y sera demain matin à 9h.

Aujourd'hui, je dois accepter de ne pas vraiment travailler : Flûtine m'emmène au théâtre, puis nous irons chez Asa pour une soirée jeux (et en plus, j'ai choisi le menu : cuisine japonaise maison !). Je pense qu'il serait vital que je lâche un peu de lest, mais ce n'est pas évident : je dois corriger un paquet de type Bac pour jeudi, et j'ai quatre cinq ouvrages du programme de l'agreg à lire en urgence...

Allez, j'applique ce que j'ai dit à Peanceandream récemment : je vais respirer lentement...

14 février 2011

Parthighter : (Ang.) [partaïté] Etre à la pointe de la technologie, sans le savoir.

Mais que fais-je depuis 7h30 du matin, à regarder, comparer, mesurer, jauger les dessertes de cuisine et les armoires à linge ? Je voudrais avoir le temps d'améliorer mon appartement pour le vider, le rendre habitable... pour deux. J'ai toujours entassé mille choses, comme par peur de ne pas avoir. Aujourd'hui, j'ai besoin d'espace, de moins étouffer. Je vais commencer bêtement par le plus simple : la cuisine.
Envie de marcher, depuis hier. Alors je vais prendre cette excuse pour me balader dans Paris, si tant est que j'aie besoin d'excuse.

sav_photo

Hier, j'ai réussi à récupérer toutes les données de mon ordinateur Sony qui, je vous le rappelle, avait l'écran tout déformé depuis le week-end précédent l'agreg.
Je l'ai branché sur l'écran de l'ordinateur de bureau de ma mère. Fière de moi, j'entame la sauvegarde. Tout va bien, je respire en me disant que je pourrai sereinement l'apporter au SAV. Et puis là, le miracle : l'écran se rétablit. Je me dis que ça ne va pas durer. Je retente un démarrage après la phase de récupération. Tenez-vous bien : je vous écris ce matin sur mon Vaio. C'est à n'y rien comprendre. Il faudra quand même que j'en touche un mot à la Keufna, je pense. Mais je suis toute contente de pouvoir à nouveau utiliser mon ordi, sans dégâts.

Et puis j'ai eu droit à un autre petit rayon de soleil dominical : je vais sans doute rejoindre Flûtine à la fin des vacances pour quatre jours.

En attendant, j'ai beaucoup à faire, alors je m'y mets de suite !

21 février 2011

Paligoussir : avoir mal partout à force d'avoir bricolé et rangé.

Si le salon est à l'image de mon esprit, un peu pêle-mêle, en désordre, et chargé, ma chambre, quant à elle, respire maintenant la sérénité. En effet, depuis mes premiers achats chez mon amikea, jusqu'aux derniers, datant de ce matin même, je me suis occupée de réaménager ma chambre : armoire fringante, nouvelles lampes, dessus de lit clair et léger, allègement de la pièce, rangements.

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Je souris bêtement en me couchant, et au réveil itou. En fait, je suis contente parce que je suis passée à un ensemble bien plus clair, plus lumineux et loin d'une ambiance estudiantine -j'ai passé l'âge, quand même.
Mon dimanche a donc été consacré à cela, une bonne partie de mon lundi aussi. Comment ça, j'ai autre chose à faire ? Ouiiiiii, c'est vraiiii. Pourtant cela ne m'a pas empêchée d'entamer Neruda (tout aussi obscur par instants qu'Akhmatova, mais la démarche littéraire se comprend un peu mieux, peut-être... quoique...).
D'un autre côté, j'ai mal à la tête depuis cet après-midi (trop de bricolage ?). Alors je fais c' qu' j' peux, ma bonne dame.

Demain, lecture encore, et passage chez le vétérinaire pour vérifier la cicatrisation des gencives du noirot. Ceci dit, je vois bien qu'il est très en forme : il joue, fait des bêtises, mange avec appétit. Il dort même dans le tiroir d'un meuble en instance de voyage vers une brocante, et il y place son jouet préféré, la nuit.

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Il y aura aussi au programme deux tonnes de repassage environ. Et mes préparatifs pour rejoindre Flûtine en train jeudi. Ce n'était pas prévu, et j'adore ça.

Sinon, hier soir, j'ai hésité entre deux films pour me détendre : Cabaret de Bob Fosse, et Match point de Woody Allen. Au dernier moment, j'ai opté pour Allen. Je m'attendais à quelque chose de drôle, de faussement léger. Et j'ai trouvé le film lent, sombre, presque plombant. C'est normal, docteur ?

PS : mes envies de clarté touchent aussi à mon blog, dont j'aimerais changer les couleurs. Je ne sais que faire, en revanche, comme géniales associations...

24 avril 2011

Rebilloter : se remettre en cause quand on a la tête sur le billot.

Je pensais que cette histoire de dépression post agreg était exagérée. Mais si je dois être honnête, je crois bien en passer par là. J'ai peu envie de causer, je m'oblige à sortir et à me préparer, je fais la sieste à cause d'une fatigue lancinante, je ne parviens pas à travailler pour le lycée.

Je tente de ne pas voir cette non-admission comme un échec, et pourtant. Pourtant ce ratage fait remonter à la surface de nombreux souvenirs et des sentiments sombres du passé.

Les humiliations quotidiennes de la classe prépa pendant deux ans. La copie de spécialité philo sur laquelle le prof avait noté : "Vous feriez mieux de planter des poireaux que de faire de la philosophie".

Ma soutenance de mémoire avec une peau de vache qui commence l'entretien par "C'est de vous ?" avec un mouvement méprisant de menton vers mon travail, et qui achève la soutenance par :

_ Vous envisagez quoi, après ?
_ Passer le capes, et peut-être l'agrégation.
_ Le capes à la rigueur, et ça sera difficile. L'agrégation, oubliez.

Le Viking, mon seul ex masculin, qui m'avait lancé, alors que je lui annonçais que je passais en khâgne : "Avec tes notes ? Ils te laissent passer avec de telles notes ?"

Tous les collègues et chefs d'établissement qui me regardaient de haut ou ne me voyaient pas car j'étais "seulement" TZR, et qui ignoraient pour beaucoup que le T signifie "titulaire".

C., qui pensait que je l'avais trahie en faisant une khâgne de philo plutôt que de lettres.

J'en oublie sans doute. Et puis injustement je ne mentionne pas tous ceux qui ont crû ou croient en moi. Leurs mots se gravent moins en mon esprit que les reproches et les humiliations des autres.
Alors j'aurais voulu l'avoir, cette agrégation, juste pour prouver une fois que je pouvais viser l'excellence intellectuelle. Réussir brillamment. (J'ai décroché le capes dans des conditions équivalentes, alors que j'étais à plein temps, mais vraiment sans "briller" : je suis arrivée ric rac en bas de la liste des admis)

J'appréhende beaucoup la reprise au lycée, de fait. Dire et redire "Non, je ne l'ai pas eue". Sans rentrer dans les détails, sans chercher à me justifier.

Bon sang, j'ai beau savoir au fond de moi que je vais sans doute repiquer une année, je n'ai pour l'instant aucune énergie, aucune motivation réelle, aucune foi !

J'ai juste envie de repartir sur les chemins, d'avoir de véritables vacances avant de reprendre, d'avoir une maison avec un jardin, Flûtine près de moi tout le temps.

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26 juin 2011

Massefeuille : n.f. Charge de travail importante, alors que l'on pense que vous vous tournez les pouces.

Vingt-trois candidats, donc, ont passé avec moi leur oral en deux jours. Ce rythme est épuisant, d'autant plus que je me lève à 5h30 et que je pars à 6h50 pour éviter les bouchons et être à l'heure.

J'ai vu des élèves sans surprise, avec des noms "bien français", très lisses. En même temps, ils sont issus d'un lycée coté de banlieue chic. Pas de relief, donc, sur le plan de l'identité de ceux-ci.

Parfois, même, ils sont bien trop sûrs d'eux, voire pédants. L'un d'eux, de façon très maladroite, s'est mis à me poser des questions rhétoriques pendant sa prestation. Exemple : "Tirso de Molina a écrit Le Barbier de Séville... N'est-ce pas ? " Je voulais lui dire qu'il faisait une grosse bourde, mais je me suis contentée de lui indiquer que c'était moi qui posais les questions. Deux minutes après, il évoque la scène célèbre du pauvre dans Dom Juan, s'arrête soudain, et en me pointant presque du doigt, lance : "Mais vous ne l'avez peut-être pas lue ? Vous la connaissez ?" Là, j'ai suspendu mon stylo, j'ai haussé un sourcil : "Vous me demandez à moi, professeur de lettres, si j'ai lu la pièce ?" On nageait dans l'absurde.

Dans un autre genre, un élève ayant une sorte de bégaiement particulier, portant sur la syllabe finale de chaque mot, m'a beaucoup touchée par ses efforts. Le stress de l'examen n'arrangeait d'ailleurs rien. Il s'en sort avec une très bonne note, donnée non pas par pitié, mais bien parce qu'il était bon.

Après lui, j'ai fait pleurer une élève qui était interrogée sur l'impasse (Baudelaire) qu'elle avait faite. Pas de chance. Le pire, c'est qu'elle n'a même pas essayé de produire quelque chose de modeste, et que sur les questions les plus larges ("quel est votre poème favori dans le corpus ?"), elle ne répondait rien. Je lui ai suggéré d'en tirer certaines leçons, et de ne plus faire d'impasses...

Sinon, j'ai eu un élève excellent sur un texte difficile :"Femme noire" de Senghor. Quant il m'a répondu à propos de la négritude que Sartre la définissait comme "la négation de la négation de l'homme", j'ai bu du petit lait. Comme quoi, c'est possible d'avoir de bons élèves, même s'ils restent très scolaires dans ces établissements.

Au retour, vendredi, j'écoutais la radio, abrutie par ma journée. Je suis tombée sur deux chansons très différentes. J'ai décidé ensuite d'aller dans Paris, pour me changer les idées. J'avais oublié les soldes. Ou plutôt : je ne pensais pas que les gens se précipitaient après le travail dans les boutiques. Le bruit, la cohue m'insupportaient. Je ne me suis pas détendue, mais j'ai trouvé ce que je cherchais : un casque audio soldé pour mon ipod puisque mes écouteurs grésillent. J'avais peur de l'acheter uniquement pour l'esthétique et de ressembler à tous les loulous de banlieue; il a en fait un bon son et me plait beaucoup : avec mon ipod rouge new-yorkais, j'adore.

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Depuis ce temps de shopping, j'ai rangé et nettoyé l'appartement, j'ai diné avec ma mère, j'ai dormi beaucoup (pas assez, en fait). Là, j'hésite à aller courir : la chaleur grimpe. Cet aprèm, je compte voir Emy.

Je n'ai pas touché à mes 56 copies en attente. Tant pis.

 

20 août 2011

Au-dessus des nuages

Je suis à nouveau parisienne, mais j'ai envie de prolonger le petit goût de liberté que j'ai ressenti cet été, comme rarement. Du travail pour la rentrée m'attend aussi, et pour l'agreg, of course...

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En attendant un véritable retour sur les ondes, sachez que j'ai encore randonné une semaine (en Savoie, avec Flûtine), que je suis toujours aussi amoureuse, que j'ai perdu deux kilos depuis début juillet et que je vais plutôt bien, je crois.

Ah, et puis j'ai écouté France Inter tout plein, et cette radio m'a fait gagner deux places de ciné pour le dernier Almodovar, mais je crains qu'il ne me fasse peur. Avant, opération Harry Potter : je ne fais pas encore partie des six millions de spectateurs français.

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25 août 2011

Babillage

Hier, j'ai investi dans des ouvrages pour mes élèves mais aussi pour moi : puisque Médée de Corneille est au programme de l'agreg, je vais travailler cette pièce en seconde et en première. Il y aura aussi Sarraute et Reza sans doute. Car oui, j'ai la tête un peu moins en vacances : j'ai repris le travail par anticipation.
J'ai aussi acheté un livre pour Flûtine et moi : La cuisine des écrivains. Rien qu'à l'idée de lire des textes littéraires sur le sujet, je me réjouis. Et puis il me fallait autre chose que des lectures pour le lycée.
Je ne sais si j'ai épuisé mon stock de rêves/cauchemars concernant celui-ci pendant les mois de juillet et août, mais pour l'instant, ça va à peu près.

harry-potter- maggie smith

Après mes achats zintellectuels, j'ai filé à Opéra pour enfin voir le dernier Harry Potter. J'étais contente de parvenir à retourner seule au ciné. En dehors du fait que j'ai failli avoir une attaque en payant ma place 10,50€, j'ai apprécié ce moment.

En attendant ma séance, quelques personnes sont sorties d'une salle et l'une d'elles était à classer dans les médailles du concours de lapalissades (et de suffisance ? de naïveté ? de bêtise ?) : "Elle est magnifique, elle est comme moi : naturelle !", "Il faut le voir en entier, ce film !", "Génial, ce film ! Et les acteurs jouent, jouent, jouent ! Y'en a marre des effets spéciaux.", "Il est au-delà du jeu. J'applaudissais.", et "J'aime bien discuter avec quelqu'un qui a aimé le film".

Quant au film, il ne m'a pas déçue : j'ai été émue à deux moments bien précis, et j'ai apprécié que ce ne soit pas une simple bataille rangée, pleine de bruit et d'action. Cependant, j'ai trouvé le personnage de Harry moins proche, et sa "résurrection" très peu crédible (et non convaincante). L'actrice Maggie Smith me réjouit toujours autant, en revanche.

Quand Flûtine sera là, nous irons voir La Piel que habito grâce à France inter qui m'a fait gagner des places, mais j'ai des doutes sur mon enthousiasme face à ce film qualifié de "chirurgical"...

Sans transition, j'aime beaucoup la une de Libération aujourd'hui : "Se renier plus pour rogner plus", concernant la politique de rigueur pour les mois à venir. Tiens, ça me fait penser que je dois payer mes impôts. Quand je pense que certains riches demandent à être taxés et que le gouvernement cherche à se les mettre dans la poche...

3 septembre 2011

Poustillonner : râler un jour, et l'oublier le lendemain

HP DOS

Après une nuit de sommeil (tardif), quelques makis et un premier café, ma mère et moi avons songé à la même chose : elle veut un nouvel ordinateur depuis un bail (et un portable), et moi j'étais coincée pour ma rentrée. Bilan de l'arrangement : une fois le Sony réparé, ma mère me le "rachètera" et moi j'en aurai un nouveau. Nous n'avons pas patienté trois semaines pour avoir un Vaio armé d'une nouvelle carte mère et une autre carte graphique (quitte à griller, autant bien griller les composants) : j'ai comparé ce matin plusieurs modèles dits "polyvalents" ce qui signifie milieu de gamme, et j'ai finalement investi dans un 15 pouces HP très féminin, qui était un peu bradé car il s'agissait du modèle d'exposition. Et j'ai pris l'assurance complémentaire, puisque le vendeur m'a fait une fleur dessus.

HP BLANC 1

J'écris donc sur mon nouveau joujou, avec lequel j'ai imprimé mes documents de rentrée (alléluia). Au passage, c'était étonnant, nous étions quatre dans le même cas au magasin, dont trois profs. Tous aussi inquiets de ne pouvoir bosser correctement en cette période de rentrée, et tous avec des ordinateurs grillés.

Sinon,  j'ai travaillé un peu mais je m'activerai plus demain sur mes cours et mon accueil des élèves de première en tant que PP. Je suis encore bloquée, ne sachant pas si je dois me fier à mon emploi du temps très bof, mais temporaire. Il va aussi falloir que j'intègre des séances de travail pour l'agreg, et que j'intègre aussi l'idée d'être quasi seule à nouveau : Asa est très indépendante, et semble avancer de son côté. Je dois en faire autant, pour ne pas rester au bord de la route. Mais ça fait assez mal de le constater, alors que passer l'agreg avec elle était l'une de mes motivations pour replonger cette année...

Allez, j'ai envie sans aucune transition de vous mettre un titre ancestral qui donne la pêche !

8 septembre 2011

Taquiner le nez du dragon : loc. pousser quelqu'un dans ses retranchements. Par ext. agacer.

Punaise, j'avais oublié à quel point je dépensais de l'énergie en faisant cours ! J'ai eu cinq heures de secondes aujourd'hui, dont quatre d'affilée. Il faut dire que j'ai commencé sur les chapeaux de roue, pour leur faire comprendre que ça-n'allait-pas-rigoler-hein. Enfin, je schématise.

Ils ont un peu halluciné quand même, je crois. Je me demande parfois si je n'ai pas la capacité de les "captiver" en les effrayant en même temps. Une sorte de monstre pédagogique, quoi.

En tout cas, ce soir, je suis crevée. J'ai corrigé soixante tests de connaissances littéraires, ce qui n'a pas aidé. Là, je meurs de faim.

Le plus étonnant, dans tout cela, c'est que malgré le torchon qui brûle en salle des profs, malgré le manque de moyens, malgré la désorganisation quasi programmée de cette rentrée, et malgré l'incompétence des chefs, tous les professeurs de seconde ont la même perception des élèves : ils ont l'air "normaux", gentils, et ils écoutent -pour l'instant. Il y a même une humeur relativement légère entre profs : on s'entraide, on se donne des infos, et on rit de ce qui ne tourne pas rond. Cela n'empêche pas de faire certains constats affligeants, évidemment, mais je me dis que nous avons de sacrées ressources pour tenir le coup.

profs remplaçants

Dans nos dernières inventions, nous avons créé le CEDTP : le club des emplois du temps pourris. C'est sans doute idiot, mais ça nous amuse. Cet acronyme est à lire très vite, comme une mitraillette. Il devrait y avoir pas mal de membres : je n'entends aucun collègue dire que l'un de ses voeux a été respecté, et j'en entends beaucoup découvrir des changements sans avoir rien demandé.

Demain, huit heures de présence et six heures de cours. Well done, monsieur l'adjoint !

22 janvier 2012

Crise de foi

A deux jours des écrits, je m'effondre quelque peu. Ma matinée a sombré dans la déprime et les pleurs, pour des raisons diverses et variées, mais je sens bien qu'un rien me bouscule.

L'absence de Flûtine, en premier lieu (le soir, au coucher, c'est insupportable); les épreuves de l'agreg pour lesquelles je me mets la pression; le sentiment de tout mélanger et ne rien retenir dans mes révisions; le rappel de mon assureur à qui je dois rembourser plus de mille euro pour le scooter volé en septembre 2010; le colis avec un cadeau manquant pour Flûtine et qui a pourtant été débité (le facteur avait gentiment écrit : "le colis vous entend chez M. X"...); l'impression d'être transparente aux yeux de certains; l'envie de bouger, de partir et le ciment collé aux chaussures qui m'en empêche...

Alors oui, à deux jours de l'agreg, je m'effondre. Peut-être est-ce pour mieux rebondir dès ce soir, demain, mardi -ou jamais.

Je me sens seule, alors que je ne le suis pas.

Et mardi et mercredi, je le serai vraiment, face à mes copies blanches.

(204)

28 janvier 2012

Je ne trouve pas de titre à cette entrée

Allumettes

Après cette semaine d'apnée (révisions, deux jours d'écrits, une journée de stage avec les IPR du bassin, une de cours), je sors à peine la tête de l'eau : la fatigue persiste, et je vais avoir besoin de quelques nuits réparatrices, je pense.

Le stage était vraiment constructif, et j'y ai retrouvé l'inspectrice qui était dans mon jury de leçon à l'oral de l'agreg l'an dernier... Elle est vraiment très bien : je ne peux même pas lui en vouloir. Les élèves, en revanche, ont été pénibles hier : ils trainent des pieds et freinent des quatre fers pour travailler, ce qui donne des classes totalement amorphes, pour lesquelles je m'agite en vain. Et j'ai eu droit à la super blague de l'allumette coincée dans le canon de la serrure de la salle de classe, juste après la récréation de l'après-midi.

Je me suis ensuite forcée à rejoindre Pumpkin et ses copines pour une soirée pizza entre filles : j'ai eu l'illusion d'avoir une vie sociale.

Aujourd'hui, repos en restant à la maison, mais aussi en corrigeant : je suis venue à bout d'un paquet sur quatre. Celui-ci datait de... mi décembre; j'ai honte.

Demain, rebelote sur les copies, mais aussi préparation de cours, et j'attaquerai les lectures de l'oral de l'agreg (sait-on jamais ?) par Sarah Kane, oeuvre déroutante... Et si j'en ai le courage, un petit tour à la piscine ou un jogging le matin...

A part ça, j'apprends beaucoup encore sur moi-même et sur les autres grâce à cette expérience de l'agreg. Quand je parviendrai à définir tout cela, j'en parlerai peut-être ici. Ou pas. D'ici-là, sachez que je suis plutôt sereine après les écrits : je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, et je n'en suis pas fière non plus. Tout reste possible. Et cette ouverture me plaît.

Je n'ai pas encore écouté le nouvel album de Gréco. Un peu peur d'être déçue. Je vais bientôt aller revoir en concert Michèle Bernard, et cette idée me fait vraiment plaisir.

Allez, je vais tâcher de faire autre chose que de corriger pour le reste de la soirée. Regarder plusieurs épisodes de Six feet under, par exemple !

30 janvier 2012

Cumul des socles

Il doit y avoir un cumul de plusieurs choses, car depuis hier, je me trouve dans un état proche de l'Ohio qui me rappelle mes passages à vide lorsque j'étais dépressive -chronique, donc tout s'explique.

L'agreg, une fois de plus, cristallise mes changements, mes questionnements, et canalise aussi mes soucis quotidiens et personnels. Au bord des larmes ou dedans, j'ai corrigé deux paquets de copies en deux jours parce que je n'avais pas le choix. Mais je n'ai aucune envie d'aller travailler demain.

J'ai lu Sarah Kane cet après-midi, ce qui est loin d'apporter un certain réconfort : je ne suis pas bégueule et il en faut pas mal pour me choquer, mais diantre, que d'horreurs ! Tout y passe : cannibalisme, viols, torture, sadisme n'en sont que quelques exemples...

J'ai ma tête des mauvais jours, qui n'arrange rien à l'affaire étant donné que j'ai une mauvaise image de moi-même en ce moment. Pour évacuer ma colère, hier soir, j'ai effectué 430 abdominaux, sans succès.

6 feet under

Et puis la saison 3 de 6 feet under a enrubanné le tout, je crois. J'adore les séries qui me dérangent, me bousculent; cependant je n'ai peut-être pas le bon timing, là.

Cette "sombritude" passera, no worry : en fin de semaine, trois jours de décompression sont prévus, et je ne vous dis pas encore où, sauf que ce n'est pas en France... Et nous partons à quatre : Asa, Tinette, Dolly et moi. Qui trouvera notre destination ?

3 février 2012

Drôles de dames

La semaine s'est enfin achevée, alors que je ne pensais pas y parvenir. Chaque journée étant une victoire. Vous voyez, quoi. Donc ce soir, libération. Et à l'idée de partir demain, l'esprit s'allège quelque peu. Mon joli jean neuf tourne dans le sèche-linge, ma valise couleur Dragibus est prête, je n'ai plus qu'à me détendre.

Dans vingt-quatre heures, nous atterrirons, je pense. En gros. Bagages déposés au ryad, et première sortie dans la ville pour diner. C'est la ville natale d'Asa, alors nous aurons un guide quasi local.

Je n'ai même pas projeté ce voyage dans mes pensées, pas encore imaginé à quoi ressemble Marrakech, mais je souris de ce voyage à quatre lettreuses. C'est une première pour moi, ce type de week-end.

Besoin fou, plus que je crois, sans doute, de ce changement, de ce bol de nouveauté, de découverte, de rires, d'amitié. Le quotidien ressemble trop à un tunnel depuis plusieurs semaines. De temps à autre, une petite lueur jolie, comme un courrier qui surprend dans la boîte aux lettres (fort réussi, Cédric ! mais aussi F. mon ancienne prof de philo devenue amie qui m'imprime les mails qu'elle m'avait écrits pour l'agreg), un commentaire sur le blog de certains lecteurs fidèles, des ragots drôles avec miss R. en salle des profs...

La fatigue est toujours là, mais elle va s'atténuer grâce à tous ces petits soleils. Et au retour, lundi soir, Flûtine m'attendra...

marrakech

14 avril 2012

Coumifade : n.f. association de sentiments paradoxaux

Cette dernière semaine a été plus chargée que je ne l'aurais cru. Les élèves étaient assez excités à l'idée d'être bientôt en vacances, et complètement passifs niveau travail. Le mélange est forcément détonant.

J'ai eu droit à un festival de perles toutes les minutes durant certains cours, dont j'ai oublié les trois quarts. Je me suis en revanche éclatée en faisant mes cours sur Baudelaire et Verlaine. C'est déjà ça.

Après chaque journée de travail, j'ai visité plusieurs appartements : je me verrais dans un seul d'entre eux, mais j'ai peur de m'éloigner encore plus en banlieue. J'ai beau savoir que si l'on veut me voir, cela n'empêchera rien; que si je veux aller sur Paris aussi souvent que je le fais aujourd'hui, cela sera possible; j'ai quand même une barrière psychologique. Et puis il ne s'agit pas d'un achat anodin, même si j'ai dû revoir mes ambitions à la baisse.

Sinon, je me sens fatiguée, évidemment. J'ai eu un gros coup de barre hier soir. Le lycée y est pour beaucoup, mais je sais que les oraux de l'agreg débutent demain, aussi... Asa les passera. Et cela charrie beaucoup (trop) de pensées.

Alors demain, je partirai à l'heure où blanchit la campagne pour rejoindre Flûtine chez elle. Nous irons ensuite randonner, nous aérer. Retour le 21, pour pouvoir voter le 22, bien entendu. Cette présidentielle me laisse perplexe, comme de nombreux analystes politiques. C'est pour cela qu'elle est d'autant plus importante : tout est possible, hélas. Et j'ai toujours le même frisson quand je glisse mon enveloppe dans l'urne : une fierté, un sentiment de liberté, de responsabilité m'envahissent.

Ce soir, j'irai à un concert classique avec ma mère -fait exceptionnel. Finalement, je procède encore à certains changements, et cela a du bon. Ah, et puis je me suis offert ça d'occasion, après Ally Mc Beal, Six feet under, Boston justice, et Downton Abbey :

how-i-met-your-mother-integrale

25 avril 2012

Boquille : n.f. Expérience difficile sur laquelle on prend appui pour progresser.

Alors voilà, le premier tour des élections a eu lieu. Je me serais bien passé de cette femme en troisième homme. Et rien ne m'a emballée, évidemment. Je trouve que rien n'est joué, tout est à faire.

Sinon, je poursuis mes recherches d'appartement, et c'est parfois assez déprimant : trois de visités ce matin, et aucune possibilité quelconque d'imaginer de vivre là-dedans. Encore un ce soir, dans une ville pas encore envisagée, et dite de façon polie "populaire". Mais je ne me ferme à rien. Il y aurait le tram, le métro, le RER...

fenouil-jpg

A part ça, je découvre toutes les vertus du fenouil, et ça n'a rien à voir avec ce que je viens de dire. On le cuisine en risotto, en soupe, à l'italienne, et c'est fort bon, ce petit goût anisé.

Et puis, je me dois de parler des résultats de l'agreg : je n'étais pas concernée, mais Asa, oui. Malgré des sujets en or, elle ne l'a pas eue. Je dois reconnaître que cela me soulage (il parait que c'est très humain) : je ne me sens plus nulle. Je dois quand même préciser que j'ai subi silencieusement pas mal de petites humiliations, et que cette année a été fort étrange sur ce plan-là. Asa est une personne très complexe, "brutale" selon ses propres mots, très ambitieuse, complexée et imbue d'elle-même tout à la fois. J'ai navigué dans ces eaux de septembre à mars. Je l'imaginais briller à l'oral, surtout qu'elle a eu "une chance de cocue" (dixit) pour les colles. Je ne l'ai d'ailleurs su que par écho, grâce à Tinette... Et puis non : tout comme moi, notes apparemment catastrophiques à l'oral, mais avec, entre autres, son auteur préféré (Shakespeare).

Enfin bon, je me sens allégée et à égalité seulement maintenant avec Asa. Peu importe si c'est mal, si je ne devrais pas penser cela, blablabla : ma remise en question prenait trop de place.

Allez, ma salade de fruits frais (papaye, ananas, pommes, kiwi) m'appelle !

10 mai 2012

Mystery, gothic and so on

A cause des élections, j'ai omis de raconter l'expo Burton. Je corrige de suite. Avec Doume, Zseth et les proches de celui-ci, nous avions rendez-vous à cour Saint-Emilion samedi midi pour déjeuner, puis pour aller à la cinémathèque. C'était étrange de retrouver les copains archers de cette façon, alors que je déserte les pas de tirs depuis disons quatre ans -gloups. Mais comme nous avons géré tout cela fort simplement, j'ai réussi à être à l'aise rapidement (ben oui, je ne suis pas un être facilement sociable, parait-il).

expo Burton

L'une des affiches de l'expo que j'ai eu envie de m'offrir...

Après un déjeuner dans un pub au service fort lent juste pour moi, mais aux produits de qualité, nous avons traversé un parc pour parvenir à la queue coupe-file de l'exposition. Si vous comptez vous y rendre, petit conseil : achetez les billets à l'avance... En effet, nous sommes passés avant d'autres visiteurs, mais à l'intérieur, c'était noir de monde. Il fallait attendre devant chaque panneau, et renoncer à voir les animations vidéo qui attiraient la foule.

C'est dommage, car l'univers de Tim Burton est vraiment génial, au sens plein du terme : il a tout créé de bout en bout, entre gothique, fantastique, onirique, gore et tendre. La fin de l'exposition était consacrée à la filmographie du réalisateur, mais de façon très réduite (un objet pour un film, et basta). La bande annonce du tout nouveau film, sorti hier, m'a fait très envie, aussi.

A part ça, nous avons été fort déçus par la boutique et les cartes postales vendues (uniquement les affiches des films) : il semblerait qu'ils aient été dévalisés. Ensuite, nous avons visité le (petit) musée de la cinémathèque, intéressant mais pas renversant.

Au retour, j'ai eu envie de m'arrêter à la Keufna car j'avais lu dans un supplément Télérama qu'une intégrale Burton était sortie en coffret... Curieuse et animée par cette idée, j'ai cédé à la tentation (d'autant plus qu'en tant qu'adhérente, la Keufna "offre" trois chèques cadeaux de 10€ pour cet achat). J'ai aussi eu très envie de séries, avec un coffret offert pour deux achetés : j'ai enfin investi dans Mad men (saison 1), choisi la saison 3 de Damages en coffret offert, et opté pour l'intégrale Jane Austen (production de la BBC) car je meurs d'envie de  1) travailler mon anglais 2) voir et revoir des films qui se déroulent au XIXème siècle 3) admirer le charme suranné de ces époques révolues, de façon totalement subjective.

C'était mon cadeau du mois, et j'en suis ravie.

A part ça, qui a vu ou va voir le nouveau Tim Burton, Dark Shadows ?

 

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